ue ce soit les Allées de Cyprès à Héliopolis ou la Terre rouge (Bettina), le Pont de Hammam Meskhoutine ou Rosiers (Khaled-Khodja), Oliveraie ou l'Ombre des oliviers (Boukhatem), voire En attendant le printemps – une femme est adossée à un arbre – (Fnides), tout est prétexte pour peindre avec finesse et conviction, et les paysages et les fleurs. C'est dire la beauté de la nature qui est, ici, louée avec en prime des techniques et couleurs diverses, chaudes et vivantes le plus souvent. La démarche de Ridha Boukhatem aspire, entre abstraction et figuration, à interpréter le monde qui l'entoure à travers le paysage qui s'est imposé à lui au fil du temps, comme étant son thème artistique préféré. « Je magnifie les paysages pour en souligner l'extraordinaire perfection », dit-il. Pour sa part, Mohamed Saadane se distingue par sa peinture de plein air ayant pour thème la nature (paysage), nature morte (fleurs), et personnages au même titre qu'Abdelouahab Khaled Khodja. Le travail de Mohamed Hakim Benabda est, de son côté, partagé entre la peinture et le collage, où le mélange de matières lui a fait découvrir un autre monde. Ce qui contraste avec Abdelghani Dafri qui, attiré par les thèmes du sud, sa palette est souvent dans les ocres avec des taches vives comme le rouge, le bleu. L'artiste peintre Hocine Fnides, autodidacte, travaille quant à lui, également, en plein air des personnages un peu naïfs. Tous ces artistes peintres partagent donc une même passion sous l'œil vigilant de Heinnen-Ayech Bettina, qui les conseille, les encourage et les corrige au besoin. Cette Allemande établie, en 1963, à Guelma a su, en effet, transmettre à ses amis le goût du beau et la passion de peindre des fresques, qui répondent aux normes en vigueur. Bettina qui a fait ses études de 1954 à 1958, à l'Ecole des Beaux-Arts de Cologne, à l'Académie des Beaux-Arts de Munich et à l'Académie Royale de Copenhague (Danemark), a pris part à plusieurs expositions individuelles et collectives en Afrique du Nord, en Europe et dans les pays arabes. En 1976, elle a obtenu le grand prix de la ville d'Alger ; en 1993, le prix « Kurt Baden » à Solingen ; et a été, en 2003, 2006 et 2009 honorée par Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture.