Le Syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNCA) d'Air Algérie, qui regroupe les stewards, hôtesses de l'air et chefs de cabine, vient d'interpeller le ministère de tutelle et l'inspection du travail quant à la non-application de l'accord collectif signé en janvier dernier avec la direction. Selon Fodhil Bouzourane, SG du SNPNCA, la tension monte chaque jour d'un cran chez le personnel navigant qui ne voit rien venir. « Nous ne pouvons plus attendre. Nous avons interpellé l'inspection du travail et le ministère et nous espérons une réponse dans les jours à venir pour trancher une fois pour toutes sur notre situation socioprofessionnelle. Nous ne pouvons éternellement calmer le personnel navigant avec des promesses sans lendemain », prévient le syndicaliste qui avoue que la situation peut dégénérer à tout moment si le ministère des Transports n'intervient pas rapidement. « Nous avons des vols qui dépassent les normes ce qui risque à tout moment de provoquer un crash », avertit le syndicaliste qui souligne que son syndicat ne peut plus supporter la pression de la base qui veut déclencher une grève. « Je ne fais que calmer le personnel avec des promesses dont je n'ai pas la garantie qu'elles soient appliquées », ajoute-t-il. Fodhil Bouzourane s'interroge, par ailleurs, sur les raisons qui ont poussé la direction d'Air Algérie à affréter des avions gros porteurs d'une compagnie portugaise avec un déficit en personnel navigant. « Non seulement le nombre de notre personnel est déjà amoindri mais il est également sollicité pour couvrir le déficit en matière de personnel navigant dans ces avions qui n'ont que deux stewards ou hôtesses de nationalité portugaise pour assurer le service à plus de 400 passagers », note-t-il.
