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Des bourses oui mais pas à n'importe qui
Après les JO : quelles perspectives pour le sport national ?
Publié dans Horizons le 20 - 08 - 2012


Les 39 Algériens dont 12 volleyeuses présents dans la capitale anglaise ont pour la plupart effectué un tour de piste, de bassin, de tatami et autres avant de quitter cette manifestation planétaire par la porte dérobée. Tous nos espoirs de médailles s'étaient envolés aux quarts de finale que nos boxeurs, notamment, n'ont pu réussir à passer. La faute à qui ? C'est la question qui taraude l'esprit de nombre d'observateurs. En fait, la faute est à une politique sportive, mais surtout à ceux qui sont censés la mener, l'encadrer et la promouvoir. Il faut dire que ce n'est pas la première fois que le sport algérien passe à côté de la plaque. Et pour cause, en 11 participations aux Jeux d'été plus trois à ceux d'hiver, l'Algérie n'a réussi à récolter que 15 médailles dont cinq en or (Boulmerka, Morceli, Bénida-Merah, Makhloufi, tous en athlétisme, et Soltani en boxe), deux en argent et huit en bronze. Hocine Soltani étant le seul à avoir décroché deux médailles à deux olympiades différentes, le bronze à Barcelone (Espagne en 1992) et l'or à Atlanta (USA 1996). D'ailleurs, l'athlétisme (7 médailles : 4 en or 1 en argent et 2 en bronze), la boxe (6 médailles : 1 en or et cinq en bronze) et à un degré moindre le judo avec 2 médailles (1 en argent et 1 en or) ont été les seules disciplines à avoir brillé durant toutes les participations algériennes au JO d'été. Il est même arrivé que les Algériens reviennent bredouilles de leurs participations comme ce fut le cas notamment en 1980 (Moscou), 1988 (Séoul) et 2004 (Athènes) avec un zéro pointé au tableau des médailles. Ainsi nos représentants à ces différents jeux semblent pas ou peu préparés pour affronter ces échéances d'envergure. En fait, il est inadmissible de voir des champions d'Afrique en titre échouer dès leur entrée en lice. Une préparation qui est loin de répondre aux normes internationales. Tant le pays manque de moyens infrastructurels, de récupération et surtout d'encadrement technique de haut niveau. Ainsi par le passé, les pouvoirs publics accordaient des bourses à l'étranger pour les athlètes ayant brillé dans leur discipline et dans les compétitions étrangères. C'est ainsi que l'Algérie durant les années 1990 a pu disposer des Morceli et Boulmerka qui ont eu à travailler dans des conditions optimales dans des conditions rigoureuses imposées par la discipline des grandes écoles, universités et académies américaines et européennes où ils étaient affectés. Mais ces deux hirondelles n'ont en fait caché juste pour un instant l'hiver du sport algérien. Tant de nombreux autres athlètes ont bénéficié de bourses sans qu'ils soient à la hauteur des espoirs placés en eux. Les pouvoirs publics s'étaient pour ainsi dire rendu compte que c'était de l'argent gaspillé pour rien tant au retour point d'écho favorable. C'est ainsi qu'en 2004, la loi N° 04/10 du 14 août 2004 relative à l'éducation physique et aux sports est venue mettre un terme à cette situation. La loi en question dans ses articles 1 et 2 a défini les grands axes de la nouvelle politique de la pratique sportive dans le pays que veulent mener les pouvoirs publics. Comme elle a eu à définir à travers son chapitre consacré au sport d'élite et de haut niveau les avantages accordés aux athlètes mais aussi ses devoirs et obligations. D'ailleurs, au lendemain de sa promulgation, M. Kamel Guemmar, à l'époque directeur du sport de haut niveau au MJS, avait indiqué à un confrère que « les pouvoirs publics comptent mener une nouvelle politique pour relancer le sport d'élite, en exploitant judicieusement les ressources de l'Etat et assurer ainsi une meilleure représentativité du sport algérien dans les compétitions internationales », et que, pour lui, « l'octroi des bourses sera soumis à des critères bien définis reposant essentiellement sur les objectifs assignés » non sans préciser : « C'est vrai que le sport n'est pas une science exacte et nous ne pouvons pas assurer à 100 % les résultats souhaités, mais nous devons réduire au maximum la marge d'erreur à travers les consultations et l'évaluation scientifique » et que « l'octroi d'une bourse au seul athlète peut ne pas donner des résultats ; pour cela, il faut associer tout le groupe qui comprend, outre l'athlète, l'entraîneur, le psychologue, le diététicien et même le kiné ». Il citera à titre indicatif, pour étayer ses propos, le cas du sauteur en hauteur, Abderrahmane Hammad : « Cet athlète souffrait d'une blessure depuis trois ans, qui l'a empêché de réaliser de bonnes performances, sans que personne ne le remarque. Par conséquent, la bourse dont il a bénéficié ne lui a été d'aucune utilité ». A l'image de Hammad, les bourses accordées à de nombreux athlètes ont eu les mêmes résultats du fait du non suivi de ces athlètes qui se retrouvent ainsi livrés à eux-mêmes tout en continuant à percevoir cette bourse. Ainsi donc, la loi sus-citée a impliqué le MJS, le comité olympique et les fédérations dans cet octroi de bourses. A charge à elles donc d'établir leurs objectifs et leurs besoins comme stipulé dans les articles 25 : « L'Etat et les collectivités locales, en coordination avec le Comité national olympique, les fédérations sportives nationales et les personnes physiques et morales de droit public ou privé, assurent la prise en charge du sport d'élite et de haut niveau par la préparation de la participation des athlètes représentant le pays aux compétitions mondiales et internationales, conformément aux programmes élaborés par les fédérations sportives nationales concernées et le Comité national olympique », et 26 : « La qualité d'athlète d'élite et de haut niveau est attribuée par le ministre chargé des sports sur proposition de la fédération sportive nationale concernée et après avis du Comité national olympique. Les athlètes d'élite et de haut niveau sont classés en différentes catégories hiérarchisées sur la base des critères et des performances réalisées ». Mais, depuis, c'est pour ainsi dire la cacophonie tant les divergences qui ont toujours caractérisé les relations et les rapports entre le ministère et les fédérations, les fédérations et le comité olympique, les fédérations et les clubs pourvoyeurs d'athlètes n'ont jamais été aplanies. D'ailleurs, un responsable d'une fédération sous couvert de l'anonymat nous dira : « Il y a longtemps que des bourses à l'étranger n'ont pas été accordées par la tutelle et que les fédérations et athlètes se débrouillent assez souvent seuls pour tenter de trouver une solution pour envoyer l'athlète se préparer à l'étranger ». Mieux encore, il nous avouera que certains joueurs et athlètes déboursent de leurs propres deniers « les frais d'inscription et d'études dans des académies américaines et européennes, du moins durant les premiers mois ou premières années, le temps que ses performances lui permettent d'être pris en charge par cette même académie en défendant ses couleurs ». Si bien qu'aujourd'hui la prise en charge de nos meilleurs athlètes pour les sports individuels et joueurs pour les sports collectifs se fait de manière aléatoire. Du fait que même sa couverture assurance est fixée par le décret exécutif N°07-189 du 16 juin 2007 : « L'athlète d'élite et de haut niveau bénéficie de contrats d'assurances contre les risques qu'il encourt à l'intérieur et à l'extérieur du territoire national avant, pendant et après les stages de préparation, les compétitions et manifestations sportives officielles internationales obligatoirement souscrits par la fédération sportive nationale concernée conformément à la législation et à la réglementation en vigueur », donc point de couverture en dehors du cadre de sa fédération. Pour conclure, il est grand temps que le ministère de tutelle procède à une refonte totale des textes et surtout de mettre en place une organisation plus rigoureuse où l'intérêt sportif doit prédominer. Ainsi les intérêts économiques et sportifs du pays et son prestige seront préservés par des athlètes performants qui porteront haut les couleurs nationales.

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