Photo : Fouad S. «5000 travailleurs environ de l'entreprise ArcelorMittal seront, à partir de demain, en grève illimitée», a réaffirmé le secrétaire général du syndicat de l'entreprise, Smain Kouadria, contacté hier par téléphone. «Les négociations avec la direction n'ont pas abouti. Jeudi dernier, la direction a tenté de nous «raisonner». Mais ses arguments ne sont pas convaincants». De leur côté, les représentants de l'UGTA, le chef du cabinet de la centrale syndicale et le chargé des conflits ont bien essayé de convaincre la Direction de la justesse de notre cause. Mais rien n'y fit. Les représentants de l'UGTA sont rentrés bredouilles à Alger», affirme-t-il. M. Kouadria a précisé, par ailleurs, que la direction d'ArcelorMittal a appelé le syndicat à maintes reprises à patienter jusqu'à 2011 pour discuter de leurs revendications, l'augmentation notamment des salaires, comme décidée par la tripartie. «Lors de chacune de nos rencontre, la direction nous demande d'attendre 2011. Car la convention de partenariat signée avec le directeur général d'ArcelorMittal s'achèvera fin 2010. Or, le directeur général de l'entreprise, Vincent Le Gouic, ne veut pas répondre à nos revendications tant qu'il n'est pas sûr que la convention de partenariat avec l'Etat sera renouvelée à partir de l'année prochaine», explique-t-il. Concernant la rencontre du directeur général d'ArcelorMittal avec Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Smain Kouadria a assuré qu'il ne détient toujours aucune information sur les conclusions de cette entrevue. «Le directeur général a effectué également une visite au ministère du Travail. Bien qu'il n'a rien laissé filtré jusqu'à présent, je ne pense pas que sa démarche ait eu grands résultats», fait-il savoir. Pour revenir à la grève, le représentant du syndicat d'ArcelorMittal a signalé qu'un service minimum sera assuré. «Les fonctions conventionnelles seront assurées, telles la médecine du travail, la sécurité et la distribution d'électricité. Mais les autres activités, comme la production et l‘administration, seront à l'arrêt», dit-il en soulignant qu'il faudrait attendre l'impact de la grève pour décider de l'étape à suivre.
