Le vote avait été clôturé à 19 heures dans 19 wilayas, alors qu'il s'était poursuivi jusqu'à 20h dans 29 autres. L'opération de dépouillement des bulletins de vote a été, aussitôt, entamée en présence des représentants des formations politiques et des candidats indépendants ayant participé au scrutin, ainsi que des membres de la Commission de supervision des élections locales (CNSEL) et des représentants de la Commission nationale indépendante de surveillance des élections locales (CNISEL). Le dernier taux de participation au niveau national à 17h, communiqué par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, avait atteint les 37,78 % pour les Assemblées populaires communales (APC) et 36,69 % pour les Assemblées populaires de wilayas (APW). Après avoir enregistré une affluence, plutôt, timide dans la matinée, en raison, notamment du mauvais temps et des habitudes des électeurs algériens, les bureaux de vote ont connu une affluence plus accrue dans l'après-midi, à travers le territoire national. Par ailleurs, la commission nationale de supervision des élections locales (CNSEL) a reçu au cours de la journée, 169 saisines sur des dépassements, selon son président, M. Slimane Boudi. Sur les 169 saisines, 68 ont été acceptées et 33 rejetées, car non fondées, 7 saisines ayant été transmises au parquet, car comportant un caractère pénal et 61 examinées et seront tranchées ultérieurement. Pour sa part, le président de la Commission nationale indépendante de surveillance des élections locales (CNISEL), M. Mohamed Seddiki, a indiqué que des « dépassements » ont été enregistrés dans certaines wilayas du pays, notamment des PV de dépouillement « signés à blanc ». Il a ajouté que sa commission a enregistré 77 saisines concernant 8 dépassements, à travers le territoire national. Le Front des forces socialistes (FFS) et le Mouvement Nahda ont émis, pour leur part, des réserves concernant le déroulement du scrutin. Nahda ayant relevé dans un communiqué l'existence de « procès-verbaux contradictoires » dans des bureaux de vote, ainsi que « l'absence des bulletins de vote de certains candidats ». Le Mouvement a regretté que « le principe du tirage au sort ne soit pas appliqué comme prévu dans le règlement », déplorant aussi que « les représentants de partis n'aient pas été autorisés à assister aux opérations de vote ». Le parti a déploré, en outre, « l'absence » dans certaines wilayas des délégués de la Commission nationale de supervision des élections locales (CNSEL) et estimé cet acte comme étant une « fraude par anticipation ». Nahda a considéré que le vote collectif des corps constitués dans des bureaux spéciaux est une « transgression de la loi en vigueur ». De son côté, le FFS a signalé « la fuite » de bulletins de vote dans certains wilayas quelques jours avant le scrutin, regrettant l'absence des bulletins de ses candidats dans nombre d'APC.
