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Le carnaval d'ayred chez les Beni Snouss, un rituel ancestral
Publié dans Horizons le 11 - 01 - 2013


Dans la région des Beni Snous, où avait eu lieu la bataille qui a opposé Sir Chechnak à Ramsès III, la fête de Yennayer durait sept jours pendant lesquels les gens ne mangeaient que des aliments froids. Avant Yennayer, les hommes se rendaient au marché et y achetaient les choses nécessaires. Les uns partaient au moulin y chercher de la semoule, tandis que les femmes, et pendant 5 jours, ramassaient du bois. Le premier jour, les femmes et les enfants vont à la forêt chercher également des plantes vertes.La durée de là fête est variable, généralement elle est de trois jours. A Tlemcen, le premier jour s'appelle « nafaka El Lham », le deuxième « nafakate el karmouss » alors que la troisième journée, qui coïncide avec le 1er janvier de l'année julienne, c'est-à-dire en retard de 13 jours sur notre calendrier, c'est « Ras El Ame ». Lors de cette manifestation, les habitants des contrées rurales de Tlemcen vendent de nombreux produits en ville (Tlemcen) entre autre le lait, le palmier nain (Eddoum) dont on mange le cœur, les noix...Selon des octogénaires qui se souviennent de cette coutume, remontant à 950 avant J.C., les fermiers, nous dit-on, offraient une quantité de lait pour que l'an soit blanc comme lait et vert comme le palmier. Les gens des Beni Snous rappellent que même en Kabylie, on place dans les champs ensemencés des tiges de laurier rose pour chasser les insectes. Chez les nomades, on jette des plantes vertes sur les tentes. Les Béni Boussaid à la frontière Ouest font, on place sur leurs chevaux et agneaux une litière de verdure. Partout on jonche les cours par des feuillages frais. Les superstitieux croient que les tiges vertes ont, en effet, une influence favorable sur les destinées de l'année nouvelle, qui ainsi sera verte comme elles. Et pour que l'année soit sans amertume, on jetait sur les maisons des plantes telles que le chêne vert. Les enfants rapportent, aussi, de la montagne, de petits paquets d'alfa, et des pierres pour changer le support de la marmite du fait qu'on cuisait sur le feu. Pour certains, on évitait de manger des aliments piquant afin que la nouvelle année ne soit pas brûlante. Les hommes se réunissaient, autrefois, pour faire une battue. On en rapportait des lapins, des perdrix, que l'on mangeait le lendemain. Durant les années 50, on égorgeait un mouton, une chèvre. Le second jour de la fête, on mange aussi des poules dans chaque famille, outre la préparation de Berkoukès. Les Beni Snous disent que la femme qui allaite ou qui est enceinte mange deux poules. Au sein des familles fortunées, les femmes mangent des coqs, les hommes mangent des poules. On engraisse ces volailles longtemps à l'avance. Cependant, les familles démunies se contentent de se curer les dents avec les os ! À Tlemcen et à Nédroma on mangeait, le second jour, des têtes de mouton. L'on dit que celui qui, pour Yennayer, mange une tête, reste tête, c'est-à-dire homme de grande valeur. Partout on fait des crêpes et des beignets. On prépare également du berkoukes et chaque famille doit laisser un peu au fond de la marmite, ou mettre devant les portes pour les djins. Pour les nomades, on donnait à manger aux pierres ! D'après les croyances, les huit jours qui précèdent Yennayer, on ne boit pas de lait aigre ; on ne fabrique pas de beurre durant cette période, on ne tisse pas de natte. En cette circonstance, on prépare un mélange de fruits secs composé de figues, de grenades, d'oranges, de noix... On prépare également pour les enfants un pain spécial au milieu duquel on place un œuf. Il est étonnant d'entendre que durant cette période on ne donne pas son levain aux voisins, on ne le prête pas, mais il est fait plus volumineux que d'habitude afin que durant toute l'année, tous jouissent dans la maison d'un grand bien-être dont le levain est le symbole. Selon les croyances, on n'éconduit jamais un mendiant le jour de Yennayer. « On raconte qu'un jour Yennayer vint, en personne, sous les traits d'une vieille femme, demander l'aumône. La maîtresse de maison était occupée à ce moment à faire des crêpes. Elle sortit, tenant à la main la broche qui lui servait à retirer les crêpes et en menaça la mendiante. Yennayer s'enfuit. Mais, comme s'il avait emporté avec lui toute prospérité, pendant l'année entière, la faim se fit sentir dans cette maison. Et la malheureuse femme vint conter l'histoire à ses amies. C'était sûrement Yennayer, dirent-elles, quand il reviendra, traite-le généreusement. La vieille, qui revint à Yennayer suivant, fut bien reçue et le bien-être regagna la maison. » Ce fut un bon vieux temps marqué, rappelle- t- on, par la nya. Dans la région des Beni Snous, le soir de Yennayer est célébré par le carnaval d'ayred. Il est le patrimoine d'une identité millénaire dont les populations s'attachent et s'identifient. Il était célébré avec faste pour marquer le nouvel an amazigh et s'inscrit en plus dans l'esprit de la solidarité communautaire. Partout dans les rues des dechrates de Beni Snous, le carnaval sillonne les petites artères accompagné du groupe folklorique. Ce carnaval avec en tête le chef Ayred déguisé en lion passe durant les trois jours de maison en maison. La dernière nuit tout le monde est gâté grâce à la distribution de denrées alimentaires aux personnes nécessiteuses et des prières sont accomplies pour que l'an passe sous de bons auspices. Ainsi, un riche programme est élaboré pour fêter Yennayer à travers toute la wilaya. Aseggas Ameggaz !

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