Un séminaire sur l'assainissement des eaux usées urbaines a été organisé, hier, par le ministère des Ressources en eau, en présence de la délégation de l'Union européenne à Alger. L'occasion était de passer en revue l'état du secteur, à la lumière du programme « Eau II », lancé, en 2011, en collaboration avec l'UE. Ce programme est cofinancé par l'UE à hauteur de 30 millions d'euros. La contribution algérienne est de 10 millions d'euros. Objectif : amélioration du secteur de l'eau et de l'assainissement, la transparence dans la planification budgétaire du secteur et l'amélioration de la gestion et le traitement des rejets d'eaux usées. A cette occasion, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a affirmé que des efforts colossaux ont été consentis dans le secteur, depuis l'indépendance, et le développement en est en constante progression. Il cite le taux de raccordement au réseau public d'assainissement qui est passé de 35% en 1970 à 87% actuellement, soit « le deuxième meilleur taux d'accès à l'assainissement en Afrique », a-t-il estimé. Le nombre de stations d'épuration en exploitation a été, ajoute-t-il, multiplié par 10 ces dix dernières années. « L'Algérie dispose actuellement de 147 stations d'épuration d'une capacité de 800 millions m3/an. L'objectif est d'arriver à 200 stations à l'horizon de 2015 pour traiter 1,2 milliard m3/an ». Pour le ministre, le schéma directeur de développement et de l'assainissement mis en place fixe comme objectif d'atteindre un taux de raccordement au réseau d'assainissement de 100% en milieu urbain et 80% en zone rurale à l'horizon 2030. Une communication sur la situation de l'assainissement a été présentée par M. Aït Amara, directeur de l'assainissement et de la protection de l'environnement. Il fera remarquer que « l'effort consenti a permis d'éliminer une grande partie des rejets sauvages d'eaux usées réduisant ainsi le risque de maladies à transmission hydrique ». De son côté, Skolil Marek, chef de la délégation de l'UE en Algérie, a soutenu que « l'Algérie a beaucoup avancé dans le domaine de l'accès à l'assainissement ». Il a réitéré le soutien de l'UE dans le cadre du programme « Eau II » en précisant qu'elle est en faveur de l'intégration régionale et soutiendra la coopération entre les pays du Maghreb.