Le statut de 2006 de l'huissier de justice algérien est considéré comme une « référence mondiale », a affirmé, hier, à Oran le directeur des affaires civiles et du sceau de l'Etat au ministère de la Justice, Ahmed Ali Salah, lors d'un forum sur le thème « L'huissier, reflet d'une justice contemporaine ». A l'ouverture de cette rencontre, à laquelle prennent part plus de 500 participants de onze pays du Maghreb, de l'Afrique et de l'Europe et des magistrats de la Cour d'Oran, il a ajouté que l'huissier algérien « est envié par ces pairs, au regard de son statut et de l'environnement dans lequel il évolue », rappelant que la corporation algérienne occupe un siège au bureau exécutif de l'Union internationale des huissiers de justice. Rappelant que le taux d'exécution des décisions de justice dépasse les 95%, selon les statistiques, M. Ali Salah a appelé la corporation « à maintenir le cap ». Le président de l'Union internationale des huissiers de justice, Isnard Jacques, qui a évoqué les conditions difficiles dans lesquelles exerce l'huissier de justice en Europe, a plaidé, pour sa part, pour de nouvelles règles plus « conciliantes » et une « harmonisation » des textes. Il a formulé des appréhensions concernant les nouvelles technologies « qui risquent de mettre au chômage de nombreux huissiers de justice ». Plusieurs communications figurent au programme de la première journée de ce forum abordant, entre autres, « l'assurance de l'activité économique, l'huissier de justice : une part active », « l'huissier de justice, poids pesant au procès équitable », « la nécessité de dépénaliser les actes d'huissier » et « l'avenir social de l'huissier de justice : mutualité et retraite ». Ce forum de deux jours est organisé conjointement avec la Chambre nationale, l'Union internationale et l'Union maghrébine des huissiers de justice.
