Une délégation d'experts algériens, conduite par des responsables de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), effectuera, à partir d'aujourd'hui, une mission d'étude en Italie dans le cadre des échanges d'expériences avec ce pays en matière de renforcement de la protection des migrants, a-t-on appris, hier, auprès de la CNCPPDH. Ces experts sont issus de différentes institutions de l'Etat et de la société civile. Cette mission, troisième du genre, a pour objectif de « renforcer les capacités des acteurs institutionnels en matière de procédures d'asile et de conditions d'accueil, de travail et régularisation des immigrés », a précisé la même source. L'Algérie est traversée par des flux migratoires en provenance d'Afrique subsaharienne, depuis de nombreuses années. Ces flux migratoires mixtes s'accentuent et deviennent de plus en plus importants, d'où la nécessité d'acquérir et d'échanger l'expérience en matière de migration et d'asile avec des pays voisins dont l'Italie, a-t-on souligné de même source. Avec cette approche régionale, la mission d'étude va partager en Italie à un « plus haut niveau » de procédures pour l'asile, l'intégration et la régularisation avec la possibilité de trouver un travail et d'obtenir un permis de séjour et de conditions d'accueil respectueuses des droits humains et des normes en matière de gestion des flux migratoires mixtes, a expliqué la CNCPPDH. « Un partage qui veut faire de la coopération régionale le point de démarrage pour mieux comprendre et travailler sur le phénomène », a souligné la même source. Cette mission entre le cadre d'un protocole d'entente, conclu en 2010 entre la CNCPPDH et différentes institutions internationales, à l'instar de l'Union européenne, le CIR, l'UFTDU et l'institut autrichien aux droits de l'homme, selon la CNCPPDH. Tous ces partenaires ont convenu de l'étude du cas de l'Algérie sur la question des flux migratoires, a-t-on précisé de même source.