« L'ADE a pu régler une bonne partie de sa dette auprès de Sonelgaz. A la fin de 2011, le montant global s'élevait à 16 milliards de dinars et nous avons réglé 85% de cette dette », a affirmé hier le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, lors d'un point de presse animé en marge de la rencontre technique sur l'économie de l'eau, tenue à Alger. Le règlement de cette dette a été possible grâce à la subvention de l'Etat, a précisé le ministre. « En réglant cette dette, et en économisant le coût d'énergie, l'ADE sera en mesure de payer régulièrement ses factures d'électricité », a-t-il indiqué. Cette situation illustre parfaitement les difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises du secteur en matière d'utilisation de l'énergie électrique pour faire fonctionner les équipements. Et pour cause, les factures sont salées et les revenus de ces organismes ne sont pas suffisants pour couvrir toutes les charges. C'est d'ailleurs l'objet de la journée scientifique sur l'économie de l'énergie, qui a vu la participation de plusieurs acteurs du secteur de l'eau et des experts en énergie avec comme objectif de « jeter les bases d'une réflexion pour réduire le déficit entre les coûts de l'énergie et les recettes des entreprises de l'eau et de trouver une formule pour économiser l'utilisation de l'énergie ». Selon M. Necib, son département se trouve face à deux défis : celui d'améliorer la qualité du service public de l'eau et celui de trouver l'équilibre financier des organismes chargés de cet aspect. « Cette rencontre va servir à l'élaboration d'un guide de bonnes pratiques. Ce document de poche portant des mesures pratiques sera distribué à tous les responsables de ces organismes afin de les inciter à changer certains comportements en mettant en place cette politique de l'économie d'énergie », a indiqué le ministre. Le directeur général de l'ADE, Abdelkarim Mechia, affirme que 42% du chiffre d'affaires de l'entreprise est destiné à payer les factures électriques. En termes d'utilisation de l'énergie, le secteur de l'hydraulique est classé en deuxième position après le secteur industriel, toutes filières confondues, d'où la nécessité de maîtriser les coûts de l'énergie à travers une utilisation rationnelle des équipements. Centrale hydraulique : le « pourquoi pas » de Necib Interrogé sur l'éventualité d'engager une réflexion sur l'utilisation de l'eau pour produire de l'énergie, le ministre a indiqué que « cette éventualité n'est pas à écarter mais le besoin doit être exprimé par le secteur de l'énergie ». Selon lui, lorsque l'Algérie sera appelée à la production de centrales hydro-électriques, il faudra juste trouver un chemin pour recycler cette eau et la récupérer en aval. « Cela demande plus d'investissements mais pour le moment la question n'est pas posée dans la mesure où l'Algérie est un pays producteur de gaz », a toutefois rappelé le ministre.