La plupart des infractions à la discipline sont mineures, informelles et corrigées de façon informelle, habituellement par un musulman conseillant à un autre de faire ce qui convient et de cesser de faire le mal. L'Islam considère la calomnie, l'exagération, et même raconter les défauts ou les péchés de quelqu'un comme des fautes graves. L'attitude recommandée qui est aussi généralement la plus pratiquée par la grande majorité des musulmans est la patience, le pardon, la tolérance envers autrui et la sévérité envers soi. Cependant, certains types d'infractions menacent l'esprit social en général. Si l'on ne réagit pas face à de telles menaces, l'esprit social se dégradera et l'ordre général de la société et sa stabilité en seront affectés. Là où les efforts privés et informels pour corriger les infractions échouent ou deviennent inutiles, des mesures publiques et officielles, qui comprennent la force, doivent être prises. Par exemple, l'Islam interdit la consommation des narcotiques, les jeux de hasard, l'adultère, la fornication, la fraude, le vol et autres pratiques nuisibles. Il les considère à la fois comme des péchés et des crimes qui méritent une punition. Si l'on permettait que ces vices prennent racine et se répandent, la société ne réussirait pas à accomplir son devoir envers la loi et l'esprit moral de l'Islam. Des mesures collectives doivent être prises pour empêcher ou arrêter la corruption répandue au sein du corps social. Tandis qu'une telle action inclut des efforts positifs pour inculquer les vertus nécessaires à la communauté, elle doit aussi accepter l'action négative telle que l'application de sanctions appropriées à ceux qui, volontairement et systématiquement, introduisent dans la société les vices qui détruiront sa discipline et son caractère islamique. Considérons le cas de l'apostasie.