Les travaux de cette manifestation, placée sous le thème « Pour un passage harmonieux et réussi vers la télévision et la radio numériques terrestres », ont été ouverts par le ministre de la Communication, Mohamed Saïd, en présence d'experts des différents pays du continent. Dans son allocution, le ministre note que pareille manifestation revêt un cachet particulier du fait que le thème retenu (le passage au numérique) permettra le développement de l'industrie électronique et cinématographique et ouvrira, de surcroît, des perspectives aux économies nationales. « Cette rencontre est donc, indique-t-il, une halte pour évaluer la situation du numérique dans le continent au moment où les pays du Nord sont en pleine concurrence dans l'utilisation de cette technologie. » Quelle est la part des radios et télévisions africaines dans la production mondiale en la matière ? Telle est la principale question sur laquelle les séminaristes doivent se pencher, a indiqué le ministre. Pour lui, l'Afrique est le deuxième continent en termes de populations après l'Asie et dispose d'atouts humains et naturels à même de contribuer à son développement. « La technologie du numérique permettra de développer les capacités de diffusion radiophoniques et télévisuelles tout en sauvegardant le patrimoine culturel et la mémoire collective des peuples », estime-t-il. Conscient de l'importance mais surtout des enjeux du numérique, l'Etat algérien, souligne Mohamed Saïd, a mis en place, en 2011, un plan national pour promouvoir la société d'information en constituant une commission nationale pour la stratégie numérique, sous la présidence du ministre de la Communication. L'objectif est, dit-il, d'en finir avec l'analogique à l'horizon de décembre 2015, selon l'agenda de l'Union internationale des télécommunications. En ce sens, le ministre affirme que le processus de généralisation de la TNT se poursuit en Algérie et que 85% de la population en bénéficiera d'ici à la fin de l'année en cours. A titre d'exemple, il note la numérisation actuelle de l'ensemble des 55 stations radiophoniques. En ce sens, il fera savoir que « le défi actuel est de réduire le fossé dans ce domaine et développer l'industrie électronique dans le pays avec notamment la formation de la ressource humaine en vue de vulgariser les nouvelles technologies, conformément aux recommandations du sommet du millénaire de l'ONU tenu en 2000. Présentant un exposé exhaustif sur la télévision numérique terrestre (TNT) en Algérie, le directeur des études et développement à l'entreprise de Télédiffusion d'Algérie (TDA), Chawki Sahnine, note que l'entreprise dispose aujourd'hui de plus de 600 sites sur le territoire national. Le déploiement de la TNT dans pays se fait, indique-t-il, en trois principales phases qui s'étendront jusqu'à la fin de l'année 2014. Les deux premières concernent la couverture des principaux centres urbains du Nord du pays, pendant que la troisième étape aura à couvrir la population des Hauts-Plateaux et du Sud. « Le taux de couverture de la population sera porté, en 2015, à 95% par l'installation de réémetteurs. Les 5% restants seront couverts par le satellite Eutelsat 5WA, à l'instar de ce qui se fait dans d'autres pays », a fait savoir le représentant de la TDA, soulignant au passage que « le coût est plus élevé du fait du grand nombre de pylônes à réaliser en raison de la dispersion de la population et des zones d'ombre à combler ». Les recommandations du séminaire sont attendues cet après-midi.
