Aujourd'hui à Tizi Ouzou, la tendance à sacrifier un veau à la place d'un mouton semble se généraliser. C'est en effet devenu une sorte de phénomène de société qui prend de plus en plus de l'ampleur notamment dans la capitale du Djurdjura. Ce sont des dizaines d'ovins qui ont été égorgés. En fait, le principe consiste à se regrouper à 7 frères, amis, voisins ou collègues de travail puis s'entendre sur le prix à mettre tant pour l'achat que pour celui de l'abattage et le dépeçage de la bête. Il reste que le mouton maintient le cap. Que ce soit le mouton ou le veau, le sacrifice de l'Aïd El Adha à Tizi Ouzou s'est déroulé dans une excellente ambiance avec les rites habituels (prière, sacrifice et visites aux proches vivants, malades ou décédés). Un sacrifice qui s'est aussi fait sous haute surveillance vétérinaire. A cet effet, les services de la DSA ont dépêché pratiquement tous les vétérinaires qui ont fait le tour des domiciles et lieux où il y a eu abattage pour passer en revue les bêtes en vérifiant si les dispositions sanitaires ont été prises pour la circonstance non sans donner des conseils quant aux parties malades (kyste notamment) à bien enfouir sous terre. Les enfants ont eu aussi leur fête, parés de leurs plus beaux habits payés au prix fort. Seul bémol durant cette fête de l'Aïd : la défection des commerçants notamment ceux du centre ville qui ont préféré garder leur rideau baissé plutôt que de l'ouvrir aux citoyens dénotant ainsi que les assurances données par la direction du commerce ne semblent guère avoir trouvé un écho favorable auprès des concernés. Et ce au grand dam des ménages et des visiteurs de passage dans la capitale du Djurdjura. Idem pour le transport qui n'était pas tout le temps disponible. Dénotant une fois de plus que certaines habitudes ont la peau dure. Pour le reste, cet Aïd a été aussi l'occasion pour les bienfaiteurs et les associations caritatives comme le CRA, l'association des scouts de Tizi Ouzou de faire preuve de solidarité et de générosité envers les plus démunis, les personnes âgées au sein du foyer qui leur est réservé à Boukhalfa mais aussi des enfants malades pour qu'ils n'aient pas ce sentiment d'être marginalisés ou oubliés. En fait, la fête avait commencé la veille avec les préparatifs inhérents à un tel événement mais aussi cette circulation à vous donner le tournis. Enfin, il faut dire que l'Aïd El Adha a son charme avec les senteurs de la viande et cette joie et ce bonheur qui avaient empli les rues de la ville avec ce gazouillis des enfants. Enfin, nous ne terminerons pas sans saluer au passage toutes et tous ceux notamment les agents des services de sécurité, des services de la santé et ceux de la voirie qui ont assuré une permanence pour assurer un Aïd de quiétude, de sécurité et de confort aux citoyens.
