IATF 2025: appels à renforcer les liens avec les diasporas et à consolider leur rôle dans la construction de l'avenir du continent    IATF 2025: l'Algérie peut devenir un hub régional de production et de distribution et un espace d'intégration industrielle    IATF 2025: l'expérience algérienne, un modèle réussi de diversification économique au service de l'intégration continentale    Hidaoui reçoit le célèbre mounchid Maher Zain avant son concert à Alger    L'OMPI inaugure un bureau extérieur en Algérie    M. Ghrieb préside l'ouverture de la Journée des diasporas africaines    « La situation des Palestiniens est pire que l'apartheid »    L'alliance qui fait peur à l'Occident    La famine au cœur du génocide    Ligue 2 amateur : 10 clubs n'ont pas encore réglé leurs droits d'engagement    Eliminatoires du Mondial-2026 L'Algérie consolide sa première place en dominant le Botswana    Tournoi féminin de l'UNAF : l'Afak Relizane débute par une victoire face à l'ASF de Sousse    Près de 10 000 unités de produits pyrotechniques saisies    Premier Salon international de la dermoesthétique, cosmétique et dentisterie en septembre    La contribution de la jeunesse africaine    Programme culturel et artistique diversifié dans la capitale    Ce n'est pas la «civilisation occidentale» qui doit disparaître mais le capitalisme    Célébration du Mawlid Ennabaoui à Ghardaïa    Oran: le président du Front El Mostakbal appelle à renforcer la cohésion nationale et à soutenir les réformes    IATF: le spectacle chorégraphique "Earth" célèbre à Alger, la diversité culturelle africaine    32 films à l'affiche de la 20e édition des Rencontres cinématographiques de Bejaïa    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 64.300 martyrs et 162.005 blessés    Pluies orageuses accompagnées de chutes de grêle sur plusieurs wilayas vendredi et samedi    Education: nouvelle phase de traitement automatisé des demandes de mutation inter-wilayas pour les enseignants titulaires    Poursuite des travaux de la 4e édition de l'IATF à Alger    Qualifs Mondial 2026 (Gr. G - 7e j) : large victoire de l'Algérie devant le Botswana (3-1)    Agression d'un couple sur l'autoroute : 5 individus placés en détention provisoire    Agression d'une jeune fille à Dely Ibrahim : l'un des auteurs placé en détention provisoire    Ghaza: le bilan s'alourdit à 64.231 martyrs et 161.583 blessés    Pluies orageuses accompagnées de chute de grêle sur 4 wilayas du Sud jeudi et vendredi    Incendie dans un célibatorium : on déplore deux blessés à Bouguirat    Qualifs/Mondial 2026: l'équipe au complet pour la seconde séance à Sidi Moussa    Une des figures marquantes du sport algérien s'en va    Qualifs-Mondial 2026: les Verts effectuent leur première séance d'entrainement    Plus de 200 participants à l'événement    Hidaoui rencontre le président du Forum de la jeunesse de l'OCI    Programme du mercredi 27 août 2025    La Fifa organise un séminaire à Alger    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La répression et les massacres du 8 mai 1945, véritable catalyseur
59e anniversaire du 1er novembre - Aux origines du 1er novembre 1954
Publié dans Horizons le 30 - 10 - 2013

« La négation des droits du peuple algérien est la cause profonde du déclenchement de la guerre de Libération nationale. Mais plus directement, le 1er Novembre a pris ses racines au lendemain des massacres du 8 Mai 1945 », affirmait un militant algérien. Les Algériens venaient de prendre une part importante à la guerre contre le nazisme et le fascisme, mais la liberté retrouvée n'était pas la leur. Ils subiront une répression féroce qui se solde par plusieurs dizaines de milliers de victimes. Une répression sans précédent s'est abattue aussi sur les militants algériens regroupés notamment au sein du PPA-MTLD. Ces derniers comprennent alors que la voie de l'action pacifique leur était fermée et qu'il ne leur restait que le recours à l'action armée pour obtenir l'indépendance de l'Algérie. Selon Mohamed Mechati, l'un des 22, le début de l'action armée contre les forces d'occupation a commencé en 1947 grâce à l'Organisation spéciale paramilitaire (OS) issue du MTLD. « Nous étions une nouvelle génération impatiente de passer à l'action et déterminée à lutter, malgré tout, à la faveur d'une action où se mêlaient désespoir et défi. » M. Mahsas rappelait, de son côté, que « la répression et les souffrances subies au quotidien ont poussé le peuple algérien à accueillir la lutte armée pour la libération du pays avec enthousiasme ». L'annonce du déclenchement de la guerre de Libération, a-t-il précisé, était minutieusement préparée » pour pallier les insuffisances et les erreurs cumulées dans l'action du mouvement national à travers « des actions brèves et rapides ». Le passage au 1er Novembre est le fruit d'un long cheminement. A la suite de la répression de mai 1945, la plupart des dirigeants nationalistes avaient été emprisonnés puis libérés à la fin de 1946 et en 1947. A cette date, les partis nationalistes choisirent de combattre dans le cadre légaliste des luttes électorales. « Toutefois, au sein du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), cette ligne n'était pas approuvée par l'ensemble des dirigeants : certains se montraient plus favorables à la lutte armée. C'est ainsi que, sous l'impulsion de Mohamed Belouizdad qui devait mourir en 1952, fut créée l'Organisation spéciale (OS) », explique feu Rabah Bitat dans un témoignage (*). Durant l'année 1948, un certain nombre de militants du MTLD fut sélectionné pour constituer l'Organisation spéciale. « Nous reçûmes une formation politique et paramilitaire. Au nombre de 1.000 à 1.500 hommes, nous formions ce qui allait devenir le noyau d'une armée. Mais cette prévision devait être contrariée », raconte-t-il. L'Organisation fut démantelée et ses membres passèrent à la clandestinité entre 1950 et 1952, vivant tantôt dans les Aurès, tantôt dans le Constantinois et l'Oranie. Cinq réussirent, précise Bitat, « à maintenir des relations étroites et envisageaient de plus en plus le recours à la lutte armée ». Ce sont Mostefa Benboulaïd, membre du comité central, Mohamed-Larbi Ben M'hidi, Mourad Didouche, Mohamed Boudiaf et Rabah Bitat.
Les cinq décident de lancer le CRUA
Le MTLD connaissait des dissensions entre membres du comité central et le bureau politique, regroupé autour de Messali Hadj. Un sentiment de malaise s'empara de nombreux militants devant ces affrontements entre centralistes et messalistes, qui se disputaient la direction du parti. En 1953, le conflit s'aggrava. Le 23 mars 1954, ceux qui étaient devenus le groupe des Cinq constituèrent le Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA) avec l'idée de « transformer la société par la lutte armée et par la révolution, réaliser l'unité du parti pour engager le combat et enfin user de l'action directe qui seule pouvait obliger le colonialisme français à reconnaître l'indépendance de l'Algérie ». Aux cinq membres fondateurs du CRUA se joignirent dix-sept autres militants du parti, « choisis tant pour leur action au sein du parti que pour leur refus de choisir entre les deux factions qui déchiraient le MTLD ». Le groupe des 22 demanda à Mostefa Benboulaïd de s'entourer de quatre hommes de son choix, ce qu'il fit en maintenant autour de lui Mohamed-Larbi Ben M'hidi, Mourad Didouche, Mohamed Boudiaf et Rabah Bitat. Benboulaïd reprit alors les contacts avec Messali Hadj et les centralistes pour obtenir leur participation au déclenchement de la lutte armée. Les deux premières rencontres avec les représentants du comité central n'aboutirent pas. Une troisième rencontre, qui devait se tenir à Berne, n'eut pas lieu. Elle devait réunir des représentants des 22, du comité central et du bureau politique. Les préparatifs pour le déclenchement de la lutte armée étaient suffisamment avancés. L'Algérie fut divisée en quatre zones : les Aurès, l'Algérois, l'Oranie et le Nord-Constantinois. Mostefa Benboulaïd, originaire des Aurès, devait assurer la direction de cette zone ; Mohamed-Larbi Ben M'hidi, qui avait travaillé pour le parti en Oranie, se vit confier cette région ; Mourad Didouche, originaire de l'Algérois, commanderait cette zone, et le Nord-Constantinois fut attribué à Rabah Bitat.
Pourquoi la date du 1er Novembre
Les contacts furent engagés pour rallier la Kabylie qui était encore en dehors du mouvement. Un premier contact fut établi en mai 1954. D'autres rapprochements aboutirent à une union des Cinq à laquelle participèrent, comme observateurs, des responsables de la Kabylie dont Krim Belkacem qui sera responsable de la région dont il était originaire. Plus tard, une permutation dans le commandement des hommes de l'Algérois et du Nord-Constantinois intervint entre Didouche et Bitat. Les cinq zones avaient désormais leurs responsables et Boudiaf devait, au dernier moment, gagner l'étranger pour mettre en demeure centralistes et messalistes de se joindre à la lutte, sur la base de la liste des objectifs prévus et sur la base de la proclamation qui devait être publiée lors du déclenchement. Le CRUA s'était auto-dissous le 20 juillet 1954. Le Front de libération nationale, qui fut créé par les Six le 23 octobre 1954, était conçu comme « un rassemblement de tous les militants de la cause nationale, partisans de la lutte armée pour l'indépendance, quelle que fut leur appartenance politique ». L'Armée de libération nationale (ALN), créée en même temps que le FLN, constituait son instrument militaire. Il restait à fixer la date du déclenchement de la lutte armée. Le 1er novembre, jour de la Toussaint, fut choisi parce que c'était un des jours où certains militaires de l'Armée française bénéficiaient de permission de nuit. Un des objectifs des attaques prévues le 1er novembre était de « nous emparer d'armes dans les casernes de l'armée française, et pour cette raison, cette date fut retenue », a précisé Bitat. Dans les derniers jours d'octobre, chacun avait rejoint sa zone. Boudiaf était au Caire pour informer l'opinion internationale des objectifs attaqués le 1er novembre et faire connaître les buts de la guerre menée par le FLN et l'ALN. Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, des dizaines d'objectifs répartis sur tout le territoire algérien furent attaqués par moins d'un millier de combattants de l'Armée de libération nationale.
K. Daghefli
(*) Voir le long témoignage de Rabah Bitat rapporté par Khaled Abbas, ancien militant du MTLD, membre de la Fondation de la Wilaya IV historique publié in Mémoria, octobre 2012.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.