« Il faut savoir raison garder », s'est-elle exprimée à l'ouverture de la réunion de la session ordinaire du bureau politique de son parti. Et de saluer la position « sage » et « juste » de la diplomatie algérienne qui a évité de céder à la provocation. La SG du PT est revenue, par ailleurs, sur sa rencontre, dimanche dernier, avec le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Amar Saïdani. Pour elle, il ne s'agit nullement de se mettre d'accord sur un « candidat commun », encore moins sur un « programme commun ». La patronne du PT a soutenu que son parti n'est pas emballé à l'idée de sceller une alliance avec le FLN. Mais, l'urgence est de trouver une meilleure formule à même de « permettre aux partis politiques de s'organiser en front commun pour prémunir notre pays contre toute forme d'ingérence étrangère dans ses affaires internes », a-t-elle expliqué, précisant que les deux formations se sont mises d'accord sur la nécessité d'organiser des élections libres et transparentes susceptibles de poser les soubassements d'une véritable démocratie et d'en finir d'avec les pratiques du système du parti unique. Les deux parties, poursuit-elle, ont discuté de la meilleure manière de couronner de succès les prochaines élections. Louisa Hanoune est convaincue : la présidentielle constitue un examen périlleux. Elle a estimé que notre pays traverse une étape charnière. C'est pourquoi, « le prochain scrutin doit amorcer, dit-elle, un processus de renouveau ». Elle a plaidé la nécessité de renforcer le front intérieur. Une entreprise qui passe impérativement par « la mise en œuvre d'un certains nombre de mesures, tout autant sur le plan économique que social ». Dans cette otique, le PT note avec satisfaction certaines décisions contenues dans le projet de loi de finances pour 2014 comme le droit de préemption de l'Etat. Louisa Hanoune a estimé qu'il faut aller vers l'application de l'échelle mobile des primes et des salaires afin de renforcer davantage le pouvoir d'achat des ménages. Comme elle a plaidé pour la réouverture des entreprises publiques fermées et la titularisation des travailleurs du préemploi.Une nouvelle fois, Louisa Hanoune qualifie l'Assemblée populaire nationale d'institution « irresponsable ». Elle reproche au bureau de l'APN d'avoir « censuré » les amendements proposés par son parti par rapport à la loi de finances. Elle a qualifié de « mortels » et d'« insipides » les débats ayant suivi la présentation de cette loi. Abordant l'actualité de son parti, Louisa Hanoune a annoncé que le PT est « en état de mobilisation générale », en prévisison de la tenue de son huitième congrès qui doit avoir lieu dans trois semaines.
