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Atteinte à l'environnement
Tizi Ouzou Hygiène
Publié dans Horizons le 23 - 11 - 2013

Manque de civisme, manque de moyens ou laxisme des responsables, en tout cas, une situation inqualifiable qui pose un problème de santé publique. Volontariat, actions de sensibilisation, toutes les solutions préconisées sont restées vaines. La Kabylie est chaque jour un peu plus sale. Et dire qu'on appelait par le passé la Kabylie « La petite Suisse ». De petite Suisse, il ne reste en fait que le nom. Lorsqu'il est recensé sur son territoire quelque 1.500 dépotoirs et 75 ha l'aire totale dévolue aux déchets en milieu rural et 1.475 dépotoirs en milieux urbain et routier et 25 décharges en forêt, dont la majorité est localisée au niveau des massifs forestiers de l'Akfadou, Béni Ghobri, Azouza, Tamgout et Mizrana. Ces derniers constituent, à eux seuls, un risque majeur de pollution de l'environnement et surtout de départ de feux de forêt. Pis, au niveau de ces dépotoirs et décharges destinés aux déchets des ménages, on en trouve aussi des toxiques provenant des activités économiques et des établissements de soins, y compris des déchets anatomiques déversés de manière illicite. Sans compter bien évidemment les déchets dits inertes des secteurs du BTPH. Ceux-ci sont estimés à quelque 540 tonnes/jour, soit une production annuelle de 197.100 tonnes et les déchets industriels avec une production de 45 tonnes/an.
Aucune campagne de volontariat ne vientà bout de l'insalubrité
Des états généraux sur l'environnement ont été organisés récemment par le wali de Tizi-Ouzou pour tenter de trouver des solutions à ce problème. Un wali, qui n'a cessé, depuis 2010, de multiplier les actions de volontariat, soit 50 en moins de trois années, dont la plupart pour le chef lieu de la wilaya. Et ce, en « imposant » à toutes les administrations, aux entreprises publiques et privées, de mettre de mobiliser les moyens humains (273.941 agents) et matériels (77.894 engins différentes catégories) qui ont traité 16.406 points noirs (décharges sauvages, cimetières, oueds) et évacué 205.270 tonnes de déchets solides, mais en vain. Le même paysage de désolation et la même image hideuse retrouvent leur place dans le décor en moins d'une semaine après ces opérations de volontariat. De son côté, l'APW a organisé le prix « Rabah Aissat » de la commune et du village les plus propres de la wilaya. Il n'a reçu l'adhésion que de 39 villages sur plus de 1500 villages et 12 communes sur les 67 que compte la wilaya de Tizi-Ouzou qui ont concouru. Dénotant ainsi que les autres villages et communes ont refusé de s'inscrire, car connaissant d'avance le résultat des courses. Dans ce concours, et comme attendu de par son organisation ancestrale et sociétale basée sur la prépondérance de Tadjmaat (comité de village) et Tiwizi (volontariat), le village de Zouvga, dans la commune de Illiten, a remporté haut la main le premier prix pour la seconde fois, après celui de 2007 avec un note de 96/100 points sur le barème arrêté à cet effet. Un prix qui n'est que la consécration d'un effort, comme le soulignera le président du comité de ce village, M. Boukaoum Chabane, le fruit d'un travail quotidien pour la protection de l'environnement. En précisant que « notre cadre de vie est pris en charge dans le règlement intérieur qui régit notre village et la vie de notre communauté à travers plusieurs articles d'ordre écologique ». Et où, ajoutera-t-il, « la rigueur, la solidarité et la discipline, conjuguées à la disponibilité de moyens de collecte des ordures et à un travail régulier, constituent autant d'outils nécessaires » pour avoir un environnement propre ».
Mais qu'est-ce qui empêche les autres villages de puiser dans cet exemple pour un environnement propre ? D'ailleurs, à la lecture des résultats de ce concours, on notera une sacrée différence entre ce village de Zouvga et celui de Takhlidjt (Abi-Youcef) qui a obtenu le quatrième prix avec seulement 88,16/100 ou encore dans celui de la meilleure commune qu'est celle d'Azeffoun qui n'est parvenue à peine qu'à atteindre une note de 73,73/100 points, dénotant de ce fait de la difficulté du jury à trouver une commune propre. En fait, à travers l'institution de ce prix, on constate a­­­vec regret que la Kabylie a perdu de ses valeurs ancestrales en matière de prise en charge de son environnement. Avec le béton qui s'incruste dans tout le paysage et la densification sauvage des villes de la wilaya, au grand mépris des normes urbanistiques, tout un chacun a perdu ses repères et ses valeurs. Ajouter à cela la complaisance des élus, véreux pour certains d'entre eux, qui ne pensent qu'à leurs intérêts personnels au détriment de la collectivité qui est le cadet de leurs soucis. Vous avez alors là une panoplie de la parfaite insalubrité. Car on ne comprend pas comment un petit village comme Zouvga, qui n'est qu'un fragment d'une wilaya, puisse être propre pendant que le reste est insalubre. En d'autres termes, la mauvaise prise en charge des 400.000 tonnes/an produites par les ménages à Tizi-Ouzou est à l'origine de cette situation, lorsque l'on sait que les 67 communes ne disposent, toutes réunies, que de 295 véhicules, soit une moyenne de 05 véhicules, 1,5 camion benne –tasseuse par commune, ce qui est insuffisant pour une telle quantité. D'autant que selon la direction de l'environnement, le taux d'immobilisation de ces véhicules varie de 20 à 30% à cause des problèmes d'entretien et de non-maîtrise de la gestion de ce parc.
Pire encore, et toujours selon la même direction, même les sites de mise en décharge sont le plus souvent exploités de façon non appropriée et leur contrôle (lorsqu'il existe) ne se limite qu'au gardiennage par des agents inopérants et sans aucune qualification. En fait, le secteur de l'environnement fait face, outre à l'incivisme caractérisé, à des oppositions de citoyens qui refusent l'érection de CET (Centre d'enfouissement technique) ou de décharges contrôlées. En effet, les pouvoirs publics ont du mal à mener à bien leurs projets d'investissement en la matière tel que les CET intercommunaux de Boubhir (Souamaa), de Fréha et de Mizrana qui auraient couvert la collecte et le traitement des ordures de 18 communes en renforçant ceux existant à Tizi-Ouzou, Ouacifs et Draa-El-Mizan qui font face à une opposition farouche, allant même jusqu'à menacer les entreprises réalisatrices de brûler leurs engins, comme c'est le cas à Boubhir. Ce qui ne fait que compliquer davantage cette situation. Une situation qui pourrait éventuellement s'améliorer pour peu que les recommandations de ces états généraux viennent à être respectées.


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