Pas besoin de round d'observation entre l'Algérie et le Portugal. Les deux pays passent à l'offensive. Jeudi dernier, quatre accords de coopération dans les domaines de l'agroalimentaire, la santé animale, la santé végétale, les forêts, ont été signés, à Alger, à l'issue du forum algéro-portugais sur l'agriculture et l'agroalimentaire auquel ont pris part des hommes d'affaires, des opérateurs économiques et des représentants d'entreprises publiques et privées des deux pays. Le ministre de l'Agriculture, Abdelwahab Nouri, a indiqué que les deux parties sont animées d'une grande volonté pour hisser au niveau supérieur leur coopération bilatérale. Il a précisé que notre pays possède un énorme potentiel, des richesses inestimables mais qu'il a « juste » besoin du « savoir-faire » portugais. M. Nouri a rappelé les différentes mesures incitatives dans son secteur accordées, notamment dans le cadre de l'opération d'assainissement du foncier agricole, aux opérateurs économiques afin de les encourager à y investir davantage. Il a annoncé que l'Algérie doit, à la veille du lancement du programme quinquennal 2015/2019, lancer un second plan de barrage vert afin d'endiguer l'avancée du désert. Le ministre a plaidé pour une coopération dynamique. La réponse ne s'est pas fait attendre. La ministre portugaise de l'Agriculture et de la Mer, Assunçao Cristas, a signalé que le Portugal veut un partenariat « solide » et « durable » et qu'il est prêt à travailler avec notre pays. « Nous comptons développer une collaboration intense dans l'agriculture et l'alimentation. Le marché algérien est important. Entre les deux pays, il y a beaucoup de choses à faire », a-t-elle rappelé. Raison pour laquelle « mon pays veut être un ami, un promoteur et un partenaire de l'Algérie », souligne-t-elle. En marge du forum, le directeur général des forêts, Mohamed Seghir Noual, a indiqué que le protocole d'accord signé avec les Portugais concerne essentiellement la préservation, la promotion et le développement des forêts, particulièrement celles de chêne liège appelées communément subéraies. Il est question aussi, dit-il, de la préservation et du développement des techniques de production de plantes de chêne liège. Côté économique, il s'agit d'exploiter et de transformer le liège. « L'essentiel pour nous est que notre liège soit transformé en Algérie et les Portugais vont nous aider dans l'exportation du produit transformé », a précisé Le DG des forêts. A cela, il y a lieu d'ajouter l'aspect de la recherche à travers les échanges entres les institutions des deux pays. Un autre exemple de collaboration. Celui-ci est à l'actif du Groupe Cevital d'Issad Rebrab. Un partenariat a été déjà conclu pour la réalisation d'une unité de production de champignons en Algérie, en collaboration avec un opérateur portugais. « Nous allons produire aussi des engrais biologiques pour la production des champignons et pour d'autres production », a annoncé le P-DG de Cevital. Pour M. Rebrab, cet investissement sera utile à notre pays dans la mesure où il va créer des emplois. Et comme c'est un projet de moins de 15 millions d'euro, « Cevital n'a rencontré aucun problème avec l'administration ».
