Dans cette optique, le ministère de la Formation professionnelle n'a pas laissé en marge cette catégorie de la population en lui offrant des opportunités de formation dans les spécialités qui leur conviennent. Selon le premier responsable du secteur, Noureddine Bedoui, plus de 23.000 stagiaires handicapés ont bénéficié, depuis 1999, d'une formation professionnelle dans le cadre du partenariat entre le ministère de la Solidarité nationale et celui de la Formation professionnelle. En 2012, le secteur a reçu 465 handicapés, dont 174 femmes à l'échelle nationale. Il existe cinq centres régionaux dédiés à la formation de cette catégorie de la population dont quatre sont opérationnels. Il s'agit des centres de Laghouat, Relizane, Alger et Boumerdès. Il reste celui de Skikda dont l'ouverture n'est pas encore à l'ordre du jour. Ces centres proposent des spécialités adaptées à ces personnes telles que la poterie, la sculpture sur bois, la fabrication des chaussures, pour les garçons, et la broderie électronique, le secrétariat, le dessin sur soie et la couture, pour les filles, pour ne citer que les spécialités les plus sollicitées. Ils avaient formé l'année dernière 445 stagiaires dont 166 femmes, selon le premier responsable du secteur. Une nouvelle spécialité a été introduite en 2013, il s'agit de préposé au standard téléphonique et est proposée aux non-voyants. Le centre de formation professionnelle pour handicapés moteurs de Boumerdès sis dans la commune de Corso, ouvert en février 2005, accueille, depuis, les stagiaires issus des wilayas du centre du pays, en l'occurrence Tizi Ouzou, Bouira, Blida, Médéa, Bordj Bou Arréridj et Sétif. Il est d'une capacité d'accueil de 120 places pédagogiques en régime interne et 250 places en externe, nous a fait savoir M. Kherbouche Saïd, adjoint technique pédagogique dans ce centre. Les stagiaires sont généralement âgés entre 16 et 25 ans, mais les personnes ayant dépassé cet âge sont quand même acceptées dans la limite des places disponibles afin de leur assurer une qualification professionnelle leur permettant de travailler et d'être autonomes. Pour la spécialité de standardiste, le centre compte 13 stagiaires. « Les stagiaires, en plus des cours théoriques bénéficient également de stages pratiques », a indiqué M. Kherbouche.
