Le Parti des travailleurs (PT) a annoncé, hier, à partir d'Alger, en présence des membres du Comité central et de militants venus des 48 wilayas du pays, la candidature officielle de son SG, Louisa Hanoune, à la prochaine élection présidentielle. Une déclaration-plébiscite lue par M. Tazibt, membre du CC et député, en langue arabes et tamazight, explique ce choix des militants du parti par « le parcours sans faute » de la première dame du Parti des travailleurs. C'est « le symbole de la continuité » dans l'action militante, dit-il. Elle dispose aussi d'une « expérience de plus d'une dizaine d'années » et est donc la seule qui peut « traduire dans les faits les idées et programmes pour lesquels militent les travailleurs. » La candidate a estimé que cette confiance l'honore mais qu'elle est en même temps « une lourde charge dans un contexte aussi difficile ». La représentante du PT considère que la prochaine élection présidentielle sera « différente des échéances précédentes ». Elle a cependant promis aux Algériens et Algériennes, travailleurs, étudiants et chômeurs qu'elle fera tout pour « la concrétisation de leurs aspirations légitimes » et la « consécration de la démocratie par le jeu démocratique ». Le PT, qui a déjà affiché, dans la salle qui a accueilli la déclaration de candidature, les divers slogans préparés pour sa campagne électorale, notamment sa mobilisation pour la non-ingérence (« Pas touche à mon pays »), la poursuite des opérations des renationalisations (des unités économiques comme El Hadjar), met en garde contre les tentatives de déstabilisation et les pressions étrangères qui fragilisent nos pays, citant le cas des incidents que connaît la vallée du Mzab. Mme Louisa Hanoune, qui a promis qu'« aucune concession ne sera faite sur les acquis », a promis une lutte implacable contre la corruption. Elle a profité de l'occasion pour demander au président de la République de « créer des conditions favorables au bon déroulement de ce scrutin » en « apaisant » la scène politique et en mettant la commission nationale de surveillance des élections, à « l'abri de toute pression ». Hanoune exige des garanties qui consacrent le respect de la volonté populaire. La candidate du PT, qui a fustigé l'opportunisme et la voracité des détenteurs de l'argent lors des rendez-vous électoraux, a demandé la « criminalisation » de la jonction de l'affairisme et son intrusion dans la sphère politique. Elle n'a pas manqué de présenter parmi ses doléances pour des joutes électorales saines, entre autres, « l'assainissement du fichier électoral » et la création de « mécanismes » qui permettront aux représentants des candidats de « suivre le déroulement du scrutin du début jusqu'à la fin ».
