Les hôpitaux du Nord se porteront, dans le cadre de la politique de santé de proximité, à la rescousse de ceux du Sud. Pour ce faire, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a présidé, hier, au siège de son département, la cérémonie de signature des conventions entre le CHU de Beni Messous et les établissements publics hospitaliers des wilayas d'Adrar, Illizi et Ouargla. Une décision recommandée et institutionnalisée par le département de la Santé et adoptée par le gouvernement dans un cadre de jumelage entre établissements hospitaliers selon l'axe Nord-Sud. Désormais, les déplacements des médecins au Sud seront encadrés par ces conventions qui promettent de meilleurs soins et une amélioration de la prise en charge sanitaire au sud du pays. « Toute volonté porteuse de solutions est la bienvenue », dira le ministre de la Santé. M. Boudiaf a instruit les directions du secteur de la santé de faciliter les tâches pour mener à bien ce chantier qui devra être lancé dans un mois. Le ministre a également installé la commission de préparation des assises nationales de la santé qui auront lieu les 2 et 3 avril prochain. « Les assises de la santé réuniront tous les acteurs du secteur qui contribueront à la mise en place de nouvelles bases plus adaptées aux transformations que connaît la société algérienne, et ce, dans l'optique de promouvoir la santé en Algérie », a expliqué le ministre. Pour le premier responsable du secteur de la Santé, le « vrai problème » qui se pose au niveau de secteur est d'ordre organisationnel et managérial. M. Boudiaf a, en outre, plaidé pour une « reconsidération nécessaire » du système de santé et la législation y afférente citant, à ce propos, la loi sanitaire qui remonte à 1985. Le ministre de la Santé a annoncé également une journée d'étude sur les urgences, le 22 du mois en cours dans la wilaya d'Oran. « Il faut donner une vraie carte de visite sur la santé », a-t-il souligné. Et de reconnaitre que la majorité des services des urgences à travers le territoire national sont « archicombles ». Où réside la faille ? Le premier responsable de la santé a mis l'accent sur l'intérêt des établissements de proximité qui « ont tendance à disparaître ».