La wilaya d'Oum El Bouaghi recèle d'énormes potentialités touristiques à l'état brut. Elle peut devenir une destination touristique de choix de par les sites naturels qu'elle renferme. Ainsi, ses forêts offrent les meilleures conditions pour séjourner dans un campement, jouir de la beauté du site et vivre d'agréables moments. La forêt djebel Sidi Rghis, la forêt d'Ain Chadjra, la forêt de ksar Esbihi et celle d'Ain Babouche sont autant de merveilles à exploiter. Cette région agropastorale se distingue également par ses montagnes couvertes d'une végétation riche, les plus importantes sont djebel Tarf, djebel Hanout Kbir, djebel Guelif. Au sud de la wilaya s'étendent des zones humides, 11 lacs ont été dénombrés dont 8 figurent sur la liste de Ramsar et sont classés comme zones protégées. Ces lacs constituent un havre de paix pour les amoureux de la nature et les passionnés de la chasse. En un mot, il est un lieu de prédilection pour ceux en quête de quiétude et de méditation. La wilaya d'Oum el Bouaghi renferme également des atouts historiques, culturels et religieux. Selon Sifer Abdelghani, directeur de la maison de l'artisanat et des métiers de la wilaya, le nombre d'artisans actifs est de 5656 dont 2186 dans le secteur de l'artisanat d'art, soit 41 %, 1031 dans la production des biens soit 19 %, et 2139 dans la production des services soit 40 %. De par sa vocation agropastorale, la région est réputée pour la fabrication du tapis « hrakta », en pure laine, les habits traditionnels en laine tels que le burnous et la kachabia, les habits traditionnels féminins comme la « Melhfa » et « Draa ». Vestiges de l'histoire Le plus ancien tapis « el ferkh » comporte des signes berbères de couleur rouge, jaune et vert avec des motifs d'oiseaux, ou encore el Mirhab aux motifs de greniers, el Okda tissé en nœud etc. Le patrimoine historique, culturel et religieux, se compose notamment de la ville romaine, le parc archéologique de Ain Beida, les mosquées et les zaouias telle que la mosquée antique de Oum el Bouaghi et celle de Ain Beida, zaouia Bouhdjar, zaouia Sidi Rghis et zaouia Mohamed Laïd Al Khalifa. La poterie traditionnelle se compose notamment du fameux tadjine pour la cuisson de la galette. Pour ce qui est de l'art culinaire, la Chekhchoukha est la reine de la table avec la Berboucha, ou encore Rfis Errema, Bounaza et Chekhchoukhat el Fermes, Rfis Ezziraoui, Tamina swik... Malgré la richesse dont regorge la wilaya, il n'existe pas d'espaces dédiés à la promotion des produits fabriqués par les artisans. Selon M. Sifer Abdelghani, le premier problème auquel sont confrontés les artisans est « la commercialisation de leurs produits ». « Pour cela, on compte sur la création d'ateliers au profit des artisans et l'organisation de salons pour faire connaître leur travail et écouler leur marchandise », nous a-t-il confié.