Depuis l'annonce de la liste des six candidats retenus par le Conseil constitutionnel pour l'élection présidentielle du 17 avril prochain, la scène politique s'anime davantage. A une semaine, jour pour jour, du lancement de la campagne électorale, les candidats et leurs staffs affinent leurs stratégies, slogans et autres mots d'ordre. La page de la collecte des signatures de souscription tournée, l'heure est à la phase active. Dans les « QG », devenus de véritables ruches, on s'active à mettre au point les programmes des meetings, sorties de proximité, ainsi qu'à apporter les ultimes retouches à l'« image » des candidats. Ainsi, parallèlement à la désignation de leurs représentants à la Commission nationale de surveillance de l'élection présidentielle, ainsi qu'au sein de ses démembrements locaux, les candidats s'attellent, avec leurs conseillers, à finaliser les grands axes de leurs stratégies et surtout à « cibler » l'électorat de sorte à mieux « vendre » leurs programmes. C'est le directeur de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika qui annoncera la couleur, en réunissant, vendredi dernier, les directeurs de campagne de wilaya. Une occasion au cours de laquelle Abdelmalek Sellal a assuré que la campagne du candidat Bouteflika sera « propre », « à la hauteur de l'évènement » et « loin de toute invective ». M. Sellal, qui a rappelé les réalisations du Président sortant, a affirmé que « l'Algérie a tant besoin de cet homme qui a servi son pays avec abnégation et capable de garantir sa stabilité et de préserver sa sécurité ». Donc, c'est sous le signe de la continuité de l'action entreprise par le chef de l'Etat depuis son investiture en 1999 que M. Sellal place la campagne du candidat Bouteflika. Le prochain scrutin, c'est également l'enjeu de la participation, puisque des organisations estudiantines qui soutiennent le candidat Bouteflika ont organisé, samedi dernier, à la Coupole, à Alger, un rassemblement national de sensibilisation à l'importance de la participation à l'élection présidentielle. Si pour les étudiants, l'enjeu du scrutin réside dans le niveau de participation, pour la secrétaire générale du Parti des travailleurs, le rendez-vous du 17 avril est de « préserver les acquis de l'Algérie et d'isoler les aventuriers qui jouent avec l'avenir du pays ». Pour atteindre cet objectif, Mme Hanoune appelle les Algériens à « user de leur libre arbitre » lors du prochain scrutin. La SG du PT a souligné la nécessité de « faire barrage aux plans et tentatives visant à entraîner le pays dans l'anarchie », car « l'histoire jugera chacun de nous sur ses faits », a-t-elle estimé. Autre cadre, autre discours. Le candidat Ali Benflis qui s'exprimait, samedi dernier, à Riadh El-Feth, devant les jeunes, s'est carrément lancé dans la campagne électorale, allant jusqu'à promettre de « réduire le service national à une année ». Comme il a insisté sur la « neutralité » de l'administration. La machine électorale est en marche, et les comités de campagne des candidats ne tarderont pas à se déployer à travers le pays pour préparer le terrain en prévision du jour « J ».
