Après avoir sillonné les quatre coins du pays, le candidat à l'élection présidentielle, Abdelaziz Belaïd, a dressé, hier à Alger, le bilan de son « périple électoral ». Il estime qu'il a fait une campagne propre et nette. « Nous avons été très bien reçus là où nous sommes passés. Cela est dû à notre programme rationnel et opérationnel que nous défendons », a indiqué le président du Front El-Moustakbal lors d'une conférence de presse tenue à Alger. Le candidat a déclaré que ses discours ont été objectifs, avec comme cheval de bataille le développement de la ressource humaine. « Nous veillons au respect de l'éthique politique, notre projet est de redonner espoir à ce peuple qui perd, de plus en plus, confiance en ses dirigeants », a soutenu le plus jeune des candidats. Même s'il n'est pas passé par la wilaya de Ghardaïa, dans le cadre de la campagne électorale, Belaïd propose quand même des solutions. « Je ne fais pas de politique là où la blessure est béante », a-t-il argumenté, estimant que cette wilaya est devenue, malheureusement, « une terre fertile à toutes les manipulations politiciennes ». En revanche, le prétendant au palais d'El-Mouradia propose à ce qu'il y ait, « avec tout le respect pour les sages de la région », un dialogue avec les jeunes qui « s'entretuent ». Il propose aussi de créer plusieurs postes d'emploi et d'élargir le tissu urbain. « Envoyer seulement les services de sécurité n'est pas une solution », a-t-il estimé assurant que s'il y a « un pour cent » d'espoir de contribuer à la normalisation de la situation dans la région, il se déplacerait « tout de suite » à Ghardaïa. Evoquant les risques de fraude, Belaïd répond : « L'Algérie est un pays de miracles. Les citoyens votent massivement entre 17h et 18h et le taux de participation double, voire triple, durant cette tranche horaire ». Mais, « avec le contrôle nous pouvons y arriver ». Pour lui, le bourrage des urnes se fait faute de votants. De ce fait, il a appelé les Algériens à voter massivement le 17 avril prochain. Et dans le cas d'un second tour, quelle serait la position du candidat ? « La décision revient au bureau national du parti », a indiqué Belaïd qui préfère plutôt se projeter sur la première action, s'il est élu président. « J'engagerai un débat général sur le projet de la Constitution avec la participation de toutes les catégories de la société », s'est-il engagé. Interrogé sur la place de langue amazigh, le candidat a précisé qu'« avec le temps, elle sera officielle ». Sur l'après-17 avril, Belaïd a appelé à un « changement pacifique ». Si certains candidats menacent d'investir la rue, Belaïd a estimé que la violence n'arrange pas les choses. Avant de clore le débat, Belaïd a rappelé les motifs de sa candidature qu'il qualifie de « devoir et de nécessité imposés par la conjoncture actuelle du pays ».