Depuis la tenue du Sommet de la terre en 1992 à Rio suivi d'un autre dans la même ville en 2012, l'économie verte est devenue une préoccupation environnementale majeure. Et pour marquer la Journée mondiale de l'environnement, le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire a, à travers l'Agence nationale des changements climatiques (ANCC) et le Centre national des technologies de production propre (CNTPP), en collaboration avec l'entreprise de gestion des zones industrielles Gestimal, organisé, hier, au siège de la SNVI Rouiba, une journée de sensibilisation autour de la thématique « intégration de l'inventaire des gaz à effet de serre dans la démarche de management environnemental ». Le but de cette rencontre, qui a regroupé les délégués environnementaux d'entreprises, est de « faire connaître l'ANCC auprès des différents opérateurs économiques de la zone industrielle notamment sa participation aux efforts consentis par le ministère de l'Environnement dans le domaine de la protection de l'environnement et du développement durable », a déclaré le directeur de l'ANCC, Omar Khaber. Il soutiendra que « l'Agence accompagne les entreprises et la société civile pour réduire les impacts de leurs activités sur l'environnement ». « Nous les sensibilisons également sur les gains financiers qu'elles peuvent générer de la protection de l'environnement et la pérennité de l'entreprise », a-t-il expliqué. Evoquant l'intérêt pour le respect de l'environnement, Khaber dira que « les changements climatiques sont un phénomène planétaire et notre pays, qui en voie de développement, en subit les conséquences ». Selon lui, « l'introduction du système de management environnemental et de nouvelles technologies de process permet d'éviter ces impacts néfastes pour l'entreprise ». Un délégué de l'environnement par entreprise L'implication des entreprises dans la protection de l'environnement est devenue effective depuis la promulgation du décret exécutif 05-240 du 28 juin 2005, rendant obligatoire la désignation d'un délégué à l'environnement dans les entreprises que le CNTPP encadre et forme. Cette démarche a permis de donner une nouvelle impulsion à la lutte contre la pollution. « Nous avons hérité d'un passif environnemental peu reluisant, conséquence de la révolution industrielle », dira Fazia Dahleb, directrice du CNTPP. Depuis la promulgation de la loi sur l'environnement en 1983, des entreprises appliquent les normes ISO et les recommandations de Kyoto, mais certaines les ignorent encore. « C'est le rôle du CNTPP de sensibiliser les entreprises récalcitrantes et de former les interlocuteurs environnementaux », dira sa première responsable. Elle expliquera que « le CNTPP est un organisme accompagnateur pour mettre en place des systèmes de management de l'environnement selon les standards ISO 14001 ». L'objectif de la formation des délégués à l'environnement est la maîtrise du management environnemental. Le CNTPP prévoit à moyen terme (2014-2016) la formation de plus de 5.000 délégués pour l'environnement. Le système management environnemental a trois objectifs essentiels. Assurer la rentabilité économique, le bien-être des employés et la réduction des sources de pollution.
