Dans les faits patents, tout citoyen algérois est à même d'établir que l'ensemble des communes composant la capitale ont subi une implosion, avec tout ce que cela laisse supposer de désorganisation sociale, économique et en termes techniques de gestion du cadre urbain... De plus, bien perceptible dans une grande ville comme Alger, la tension des esprits, du fait d'une telle situation, est exaspérée pour la moindre raison, venant, ainsi, à démontrer le conflit entre deux ou trois générations que plus rien ne lie. Et en guise de repères de cette dégradation des rapports intergénérations, les chiffres sont là, établis par des statisticiens, et soulignant que chaque année, 350.000 à 400.000 adolescents sont exclus du système scolaire, livrés alors à la rue, à un désespoir grandissant et les amenant graduellement à se marginaliser vis-à-vis d'une société dont ils ressentent un total désintérêt à leur égard, comme un rejet total de ce qu'ils représentent au plan humanitaire malgré tous les droits, à eux, reconnus par la loi... Il y a bien longtemps que la rupture entre les générations est consommée, et on ne sait plus, parlant de jeunes, à quel âge commence et s'arrête cette jeunesse dont tous les politiciens font leur cheval de bataille un jour ou l'autre, mais sans effet positif pour les intéressés. Appartenant à toutes les catégories sociales, chaque Algérois vous dira, outre ses multiples observations quant à l'oganisation et l'entretien des arrondissements respectifs composant Alger, qu'il en coûte très cher d'y vivre, sous quelque aspect que ce soit. L'agression de l'argent est partout, dans le même temps que le pouvoir d'achat, des Algérois particulièrement, ne cesse de subir des atteintes multiples face à une cherté de la vie toujours plus prononcée. Et, de ce fait, il s'ensuit toute une série de frustrations qui se traduisent, chez les jeunes notamment, par une contestation de l'ordre tel qu'établi et avec ce que cela en vient à entraîner de violence dans les comportements et les actes. De fait, la jeunesse algéroise, tout comme celle des autres villes du pays, est pleine d'amertume, quand ce n'est pas de haine, envers une société qui a l'air de se construire sans elle, en dépit des professions de foi affirmant que les jeunes cumulent bien des avantages. A Alger, l'accroissement démographique, bien qu'il se soit ralenti quelque peu, et le rajeunissement constant de la population inquiètent les seuls spécialistes très avertis des questions économiques et sociales. Pourtant, tous les signes des dangers induits par ces deux données sont là, nous entourant au quotidien, que l'on ne voit pas ou plutôt que l'on se refuse de voir pour ne pas ajouter à son propre marasme ambiant. Au niveau de la capitale, il y a bien longtemps que l'on s'accorde à dire qu'il faut contrebalancer l'exode rural. De plus, à Alger, il n'est que de regarder autour de soi et en tous quartiers pour se convaincre que la première ville du pays est à bout de souffle, ayant perdu tous les repères en termes d'urbanisation et de société organisée... Alger est mal dans sa peau, et de plus en plus de villes du pays en viennent à lui ressembler. Cela étant, il faut jeter un coup d'œil d'ensemble sur la capitale, wpour aussi rapide qu'il soit, tout un chacun pourra se faire une idée de ce qu'elle est devenue et devient, relativement à sa gestion, aux différents risques encourus par les citoyens et à ce qu'elle préfigure comme mauvais exemple urbain...