Les nouveaux bacheliers sont appelés à prendre au sérieux les inscriptions universitaires et à respecter toutes les étapes pour réussir cette opération qui s'effectue exclusivement par Internet. Tel a été le message délivré, hier, par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki. « Toutes les étapes de préinscription, d'affectation, de recours et de traitement se font uniquement à travers le Net. Des sites web spécifiques ont été conçus à cet effet. Les bacheliers doivent se conformer à cela car c'est le seul moyen pour s'inscrire », a précisé le ministre lors d'une conférence de presse au siège de l'Ecole nationale supérieure de l'informatique (ENSI), à l'occasion du lancement officiel des inscriptions universitaires. Cette année, 224.923 nouveaux bacheliers vont rejoindre les bancs des universités. Pour mieux rassurer les nouveaux bacheliers, des portes ouvertes sont organisées au niveau des établissements universitaires, et ce, pour informer et orienter les lauréats ainsi que leurs parents et les aider en leur fournissant les explications sur le fonctionnement de l'opération. Des espaces internet sécurisés ont été aménagés dans toutes les universités avec un encadrement expérimenté pour aider les étudiants à remplir leurs fiches de vœux. Le ministre a, à ce propos, appelé les bacheliers à éviter les erreurs commises par le passé. A cet effet, il leur a suggéré d'utiliser les moyens qui sont mis à leur disposition dans les universités car ils auront l'occasion de rencontrer des enseignants et des encadreurs qui pourront répondre à toutes leurs interrogations et les aider à faire le bon choix. « L'expérience dans ce domaine nous a démontré que les recours signalés émanent de ceux qui font leur inscription à l'extérieur de l'université », a-t-il relevé. L'affectation de l'étudiant va se faire en fonction de quatre critères : les notes obtenues à l'examen du bac, la filière, le vœu de l'étudiant et les capacités de l'établissement. De ce fait, Mebarki a conseillé aux bacheliers de faire très attention aux choix portés sur la fiche de vœux. « Les préinscriptions sont une étape décisive dans ce processus. Il faut éviter les retards et les erreurs », a-t-il recommandé. « Le système est bien rodé et les recours émanent de ceux qui ne donnent pas de l'importance au classement des filières sur leur fiche de vœux. Tous les vœux doivent être mentionnés de manière sérieuse et réfléchie car celui qui sera affecté à la filière de son 9e choix, par exemple, n'aura pas droit au recours », a-t-il ajouté. Cette année, le bachelier est appelé à signer une charte sur le Net après avoir pris connaissance des modalités l'inscription avant même de procéder à l'opération de préinscription. L'inscription universitaire passe par quatre étapes. Le bachelier effectue sa préinscription et confirme ses choix. Après le traitement et le tri de toutes les fiches, il aura son affectation à une filière donnée et en fonction de son bac. « Cette affectation n'est pas définitive », a indiqué Mouloud Koudil, directeur de l'ENSI. Car si l'affectation ne répond à aucun choix mentionné dans la fiche de vœux, l'étudiant aura droit à introduire un recours et le système va lui proposer toutes les filières où il a obtenu la moyenne. L'inscription finale se fait obligatoirement dans l'établissement où l'étudiant a été orienté. A propos des moyennes exigées pour s'inscrire dans certaines filières prisées, comme les sciences médicales, le ministre a précisé « qu'il est impossible de prévoir à l'avance la moyenne exigée pour chaque filière » et que « si la note de 14 sur 20 est celle d'admissibilité, elle n'ouvre, cependant, pas droit à s'inscrire automatiquement en médecine ». Cette année, 1,4 million de places pédagogiques sont disponibles au niveau des universités contre 1,2 million l'année dernière. Mebarki a précisé qu'en dehors des filières nationales, l'affectation des bacheliers va se faire en fonction de la circonscription universitaire. Une mesure qui évitera l'afflux des nouveaux bacheliers vers les grandes villes.
