Le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (CARE) a annoncé, hier à Alger, la création de l'Institut algérien de la gouvernance d'entreprise (IAGE). Créé conjointement par CARE, le Forum des chefs d'entreprises (FCE) et l'Association des producteurs algériens de boissons (APAB), l'Institut est chargé notamment de vulgariser les bonnes pratiques en matière de gestion des entreprises à l'ensemble des intervenants dans le monde entreprenarial, a expliqué le président de CARE, M. Abdelkrim Boudra, lors d'une cérémonie dédiée à l'annonce de la création de cet établissement. L'idée d'ériger cet institut spécialisé vise également à encourager un maximum d'entreprises nationales à adhérer aux principes et bonnes pratiques contenus dans le Code algérien de gouvernance d'entreprise, élaboré en 2008. Dès le mois de décembre prochain, des formations seront dispensées par des experts étrangers à un groupe d'Algériens qui, une fois prêts, se chargeront à leur tour de dispenser des cours à des représentants d'entreprises, d'établissements financiers et de médias sur «la meilleure façon de gérer une firme». L'IAGE, qui sera abrité provisoirement dans les locaux de CARE à Alger, aura son propre siège très prochainement, ont affirmé les initiateurs du projet. Par ailleurs, les résultats d'une étude sur la compréhension et l'adhésion des entreprises à la bonne gouvernance ont été présentés lors de cette cérémonie. L'enquête, qui a concerné 201 entreprises, a relevé que plus de 63% des patrons d'entreprises algériens «souhaiteraient adhérer à la bonne gouvernance mais ne connaissent pas réellement le sens de ce concept». D'autre part, 47% des chefs d'entreprises consultés, dans le cadre de l'étude, ont exprimé leur volonté de recevoir des formations dans le domaine de la gouvernance d'entreprise, a fait savoir Mlle Sabrina Bouheraoua, experte et directrice du bureau d'étude chargé de la réalisation de l'enquête.
