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« La commercialisation du miel s'impose comme l'un des verrous les plus importants »
Abdelhamid Azouaou, président de la Coopérative agricole polyvalente Soummam, responsable de la filière apicole
Publié dans Horizons le 02 - 11 - 2014


La coopérative compte environ 130 adhérents, dont 30% d'apiculteurs parmi lesquels 10% en font leur activité principale, le reste la pratiquant dans un programme cultural polyvalent. La coopérative fournit le matériel apicole (petit outillage, extracteur, maturateurs, chaudière à cire, tenues apicoles...), produits apicoles, et fait également la vente d'essaims mais pas des produits vétérinaires. Les adhérents bénéficient aussi d'une remise de 3% sur les prix. Elle prodigue, d'autre part, des formations théoriques et pratiques dans les différentes techniques d'élevage de reines, aussi bien pour les adhérents que les non-adhérents. Les formations sont gratuites et se passent si nécessaire sur les sites d'élevage, portant essentiellement sur la technique d'essaimage artificielle. « Pour être simple, précise Abdelhamid Azouaou, président de la coopérative et responsable de la filière apicole, cette technique exige cependant d'avoir le bon coup d'œil, car une très bonne vue est indispensable pour distinguer les larves qui sont de très petite taille ». Notre interlocuteur estime que dans la wilaya de Bejaïa les ruches commercialisées sont de bonne qualité et d'un bon rapport qualité-prix. La ruche pleine est cédée à 8.000 DA par la coopérative. Concernant les contraintes qui contrarient la bonne marche de l'activité, outre le coût élevé des médicaments vétérinaires (un traitement préventif revient à 22.500 DA par ruche, le double si c'est un traitement curatif). Il estime que la commercialisation du miel s'impose aux apiculteurs comme l'un des verrous les plus importants. La demande sur le miel est forte, mais son prix élevé déprime complètement le marché en éloignant la majorité des consommateurs. Quant à l'exportation, « il faut disposer d'une certification reconnue, alors qu'il n'existe aucun centre en Algérie qui délivre un tel document. Il y a des laboratoires privés qui peuvent faire les analyses et attester de la qualité du produit, mais il n'y a aucun organisme étatique reconnu qui la garantisse. Certains, pour contourner cette faille, se tournent vers la Tunisie, et c'est un comportement valable pour toutes les filières qui tentent de se placer sur le marché européen ». Présent sur les lieux, Idir Ali, apiculteur dans la commune de Boukhiama, ricane quand on lui parle du prix élevé du miel. « Comment stocker la production quand elle ne trouve pas preneur. En fait, si on calcule le prix de revient, on constate que le prix du miel est tout à fait conforme aux coûts de production. De toutes les façons, si on vend moins cher, le consommateur pensera qu'il se fait arnaquer et qu'on lui refile un produit contrefait. Alors on produit moins. De cette façon, on n'a pas de problème de stockage et les prix restent à la hausse », explique-t-il. La prolifération de vendeurs de miel dont ni la provenance ni la qualité ne sont identifiées, a contrario des boniments avancés pour convaincre le gogo de passage, posent un réel problème aux professionnels du secteur qui ne peuvent que constater les dégâts sur leur crédit auprès du consommateur. « La structuration de la filière, renchérit sur ce thème Kamal Kasmi, aviculteur et gestionnaire de la coopérative, empêchera les non-professionnels d'infiltrer le marché, notamment les commerçants qui ne cherchent qu'à vendre sans aucun souci de la qualité du produit ou des risques de propagation de maladies. Jusqu'ici, cette structuration fait concrètement défaut, conséquemment au déficit de représentativité au niveau des associations ». Il explique la faiblesse de la dernière production par le stress climatique et les incendies qui déciment la flore, alors que le nombre de ruchers est en hausse suite à l'exécution de différents programmes de développement de la filière que lancent la DSA, la DGF, l'Angem, les APC... Ainsi, au niveau de la coopérative, qui dispose de 200 ruches, le rendement a été faible, de l'ordre de 4 kg par ruche, contre 9 kg l'an passé. Un autre problème vient se greffer aux contraintes déjà citées, celui de l'utilisation, par les agriculteurs, de pesticides nocifs pour les abeilles. « On a essayé de vulgariser des produits qui épargnent les abeilles, dit-il, mais ça n'a pas marché par manque de solidarité entre les professionnels de l'agriculture. » Kamal Kasmi milite pour la création d'une union nationale des coopératives agricoles et pour que les anciennes coopératives de Bejaïa retrouvent leur vocation première, détournée au profit d'activités comme la vente de boissons alcoolisées, la promotion immobilière, les parkings et autres aires de stockage de matériaux de construction. Des correspondances pour dénoncer cette situation anachroniques ont été transmises aux différentes autorités, mais pour aucun résultat jusqu'à présent, selon notre interlocuteur qui rappelle que leur coopérative, qui n'est que locatrice des lieux, est menacée dans son existence par les projets de la pénétrante et du dédoublement de la voie ferrée, sans qu'aucune solution ne soit encore en vue.

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