Le premier bureau fédéral algérien d'escrime a commencé à exercer en 1963, soit l'année durant laquelle la fédération a été fondée. Depuis la fin du XIXe siècle, ce sport a connu une évolution sur tous les plans aux niveaux national et international. Avec ses trois spécialités, à savoir l'épée, le sabre et le fleuret, l'escrime est devenue un sport olympique depuis 1896 pour les hommes et 1924 pour les femmes. L'Algérie, avec ses talents, a réussi à reprendre le dessus aux niveaux africain et régional, après plusieurs années de déclin à cause du conflit entre la fédération algérienne et la fédération internationale. Désigné en 2011 en tant que président d'un directoire, Salim Bernaoui a pris la lourde responsabilité de rétablir la sérénité au sein du BF et, par la même occasion, reprendre la relation coupée avec l'instance internationale. Une année de travail et de disponibilité a poussé les membres de la famille de l'escrime à lui renouveler leur confiance en 2012 pour un cycle olympique jusqu'à 2016. Ancien athlète et entraîneur national, il espère donner à l'Algérie une élite qui pourra dominer, durant des années, l'escrime continentale, arabe et pourquoi pas avoir une place parmi le gotha mondial dont l'unique performance algérienne remonte en 1983 (3e position) grâce à Hamou Taher durant le championnat du monde universitaire. Mettant comme l'une de ses priorités l'augmentation du nombre de licenciés (actuellement 1.000 licenciés sur 30 clubs), Bernaoui a dressé, dans cet entretien, un premier bilan sur les premières années passées à la tête de la FAE. Il parle des difficultés qu'a connues la discipline. Il revient sur le dernier mondial féminin organisé en Algérie.