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Faut-il toujours craindre le pire ?
Usage des technologies par les adolescents
Publié dans Horizons le 11 - 03 - 2015

Beaucoup de choses sont dites dès que l'on évoque la consommation des technologies de l'information et de la communication par les adolescents. Le plus souvent, les inquiétudes des parents sont fondées sur l'impact des comportements « addictifs » sur la santé de leur progéniture et sur leurs résultats scolaires. Des comportements pouvant produire de la dépendance, aux smartphones par exemple, auxquels l'encyclopédie en ligne Wikipedia consacre un chapitre sous l'appellation de « pathologies communicationnelles », qu'elle décrit comme des « troubles psychologiques entraînant chez le ‘‘mobinaute'', un besoin excessif, incontrôlable, voire obsessionnel d'utiliser un téléphone au point d'y consacrer tant de temps et d'énergie, que l'objet et son utilisation finissent par interférer négativement avec la vie quotidienne, professionnelle ou affective du sujet » qui peut développer une anxiété, parfois phobique et/ou une dépression « qui vont indirectement aussi affecter son entourage. » Comme illustration, Wikipedia s'appuie sur les concluions d'une enquête menée en 2013, selon laquelle « 7 % des 50 millions de Sud-Coréens (dans l'un des pays les plus « câblés » au monde), présentent ‘‘un risque élevé » d'addiction à l'internet, mais ce taux triple en grimpant à près de 20% chez les adolescents (génération née et ayant grandi avec l'internet), les étudiants de haut niveau ne sont pas les moins touchés. 240 000 adolescents seraient susceptibles d'être touchés par ce phénomène en Corée rien qu'en 2013. Mais le phénomène est également un motif de questionnement pour des chercheurs soucieux de comprendre le comportent des adolescents et de confronter les idées reçues, notamment celles véhiculées par les parents, avec la réalité du terrain de leurs recherches. Une récente étude effectuée dans la région parisienne, par une équipe de médecins spécialistes des troubles du sommeil sur plus de 700 adolescents, a porté sur l'usage des smartphones par les adolescents une fois couchés. Réalisée par le Réseau Morphée, spécialisé dans les troubles du sommeil, cette enquête conclut que « les adolescents sont de plus en plus nombreux à utiliser leurs smartphones après s'être couchés », selon le site www.24matins.fr auquel le président du Réseau Morphée a expliqué : « La luminosité de l'écran des smartphones a un effet important sur la rétine en mimant la lumière du jour. Cela donne l'impression à notre horloge interne que la nuit n'a pas encore commencé, et de fait, l'endormissement est retardé. » Pour caractériser l'usage abusif des outils de communication par les jeunes, l'étude révèle un nombre important de jeunes reconnaissant envoyer des messages en pleine nuit (15%), d'autres affirmant se connecter aux réseaux sociaux (11%), tandis que, pour 24matins.fr, le plus surprenant est que « 10% avouent programmer un réveil en pleine nuit pour pouvoir vérifier leurs dernières activités ». Parmi les répercussions étudiées par le Réseau Morphée, l'impact des ces activités « agitées » sur le sommeil des adolescents, avec forcément, dévoile l'enquête, « une répercussion sur les cours le lendemain, où 58% des adolescents interrogés admettent avoir énormément de mal à se lever le matin. 23% se disent somnolents et s'endorment parfois en classe ». Le Dr Sylvie Royant-Parola, président du Réseau Morphée, explique sur le même site : « Nos jeunes n'ont pas conscience que pour bien dormir, il faut s'isoler, se mettre en position ‘‘off'', afin de se protéger des sollicitations et des stimulations de la vie diurne. » Une autre source de presse, le site www.ladepeche.fr, s'est penchée sur les résultats de cette étude pour relever que « 73,9% des 12-14 ans profitent d'un éveil nocturne spontané pour prendre leurs téléphones et se « connecter », faisant, in fine le constat selon lequel « Là où, il y a encore quelques années, les jeunes lisaient un livre avant de s'endormir, ils sont désormais très nombreux à se mettre au lit avec leurs téléphones, non pas pour s'appeler mais pour s'écrire, s'envoyer des photos, se connecter aux réseaux sociaux... les yeux rivés sur leur petit écran ».
7 heures par jour sur un smartphone
Le même phénomène est suivi avec intérêt par les autorités japonaises qui redoublent d'efforts pour venir à bout des comportements addictifs, notamment chez les catégories des jeunes. Là aussi, en effet, l'étude récente menée par Digital Arts indique que « les lycéennes japonaises passent près de 7 heures par jour sur leurs smartphones », lit-on sur 24matins.fr qui analyse les résultats de l'enquête comme « une véritable addiction. Voilà comment on peut résumer la dernière étude sur la consommation de smartphones des jeunes lycéennes japonaises. » Ce sont près de 695 élèves des niveaux primaire, moyen et secondaire, âgés entre 15 et 18 ans, échantillon de l'enquête, qui « passeraient donc le quart de leur journée sur leurs smartphones, et ce, même pendant les heures de cours », selon ce site qui apporte le détail suivant : « Les garçons, eux, sont tout aussi concernés par cette addiction à un degré moindre, avec près de 4,1 heures par jour. » En regardant d'un peu plus près les contenus sollicités par cette frange de population, l'étude découvre que « les lycéennes japonaises passent le plus clair de leur temps sur l'application de messagerie instantanée Line, permettant de dialoguer en temps réel avec leurs amies. Vient ensuite les jeux, et enfin les visionnages de photos et vidéos », écrit le site 24matins.fr qui souligne par ailleurs ce « chiffre assez impressionnant, l'étude menée par Digital Arts annonce que 98% des lycéennes possèdent un smartphone ». Avec de tels chiffres, le ministère japonais de l'Education n'a pas eu beaucoup à faire pour découvrir, à travers une étude de terrain, « que plus les élèves passaient de temps sur l'écran de leurs mobiles, moins ils réussissaient en classe », lit-on sur le même site. La Chine, avec le plus grand nombre d'internautes au monde, commence elle aussi à faire face à ce problème. « Des camps de redressement pour ces jeunes accros commencent à fleurir un peu partout en Chine, dans le but de les rééduquer... souvent par la manière forte », souligne le site metronews.fr selon lequel dans ce pays « l'addiction au Net — et plus particulièrement aux jeux en ligne — est un vrai problème en Chine, pays qui compte le plus grand nombre d'internautes au monde (632 millions en juillet 2014). » Selon des statistiques gouvernementales, « 10% des mineurs qui surfent en ligne (environ 24 millions d'ados) sont accros », avec des manifestations palpables allant « de quelques cours séchés à l'école à des cas extrêmes d'adolescents qui ne quittent plus leur chambre », ajoute metronews.fr. Avec tout cela, le débat est encore loin d'être tranché sur les implications réelles de ces comportements à l'égard des jojos technologiques. Dans une contribution mise en ligne sur http://ecrans.liberation.fr, sous le titre « Ados nés sous une belle toile », une comparaison est faite entre l'idée répandue chez certains que le Net est « comme un danger potentiel, pointant la vanité des réseaux, l'addiction qu'ils créeraient, l'égocentrisme de la nouvelle génération », et une certaine réalité plus tempérée, telle que la voit la sociologue Joëlle Menrath, à la tête du cabinet de conseil et de recherches appliquées Discours et Pratiques, spécialisé dans les usages des nouvelles technologies, qui juge les nouveaux outils numériques de communication « particulièrement adaptés aux bouleversements vécus à cette période où l'on se défait des liens familiaux pour rentrer dans l'ère de la création de soi, moment de turbulences où l'identité est instable ». Ces comportements servent, d'abord, à la création « de l'échange et du lien » d'après le rédacteur de ce papier qui donne de nombreux exemples d'usages collaboratifs des outils numériques par les jeunes pour s'échanger des expériences et du vécu sans passer par le monde des adultes. « Des YouTubeuses qui expliquent comment se faire un chignon, des gamers qui donnent les clefs pour terminer un jeu, aux live-tweets sur la Nouvelle Star ou la dernière série à la mode, l'échange est permanent sur les réseaux sociaux, YouTube et autres Instagram », avance-t-il, convaincu que le ressort essentiel des jeunes est d'assumer leur sociabilité qui passe par « constituer et intégrer un groupe ». L'usage intensif des technologies de communication produit un autre impact jugé positif par Joelle Menrath, celui intitulé « Révolution de l'écriture » par ecrans.liberation.fr qui note que « le moyen d'échange numéro 1 de l'ado, c'est le SMS. En 2014, les adolescents en ont envoyé 300 par semaine (contre 101 pour l'ensemble de la population), selon une étude de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Acerp) ». Il permet également aux jeunes de se donner quelques moments d'égarement contrôlé qui ne doivent pas conduire à une dramatisation exagéré, selon la sociologue Joëlle Menrath qui s'explique ainsi sur le site http://ecrans.liberation.fr : « Comme les étudiants peuvent le faire en cours et les adultes en réunion, on profite de petits moments de creux pour jeter un œil sur Facebook ou répondre à un mail. Les moments d'attention sont plus souples, ils se redirigent régulièrement. On peut le regretter ou s'en réjouir, mais l'attention est un phénomène instable et de courte durée. C'est plus manifeste parce que ces outils le prouvent. La vie psychique est complexe et multiple. Il n'y a pas de raison de s'en inquiéter. »
Google pour faire ses devoirs
Point essentiel des bénéfices de ces comportements, l'aide apportée au travail scolaire, notamment par le recours à la recherche de données sur internet et spécifiquement sur le moteur de recherche Google. « Je ne demande jamais à mes parents. En général, ils ne connaissent pas la réponse, et sinon ils me disent de regarder dans le dictionnaire. C'est nul. » Des propos d'un jeune adolescent interrogé dans le cadre de l'étude menée sur la région parisienne, reprise par ecrans.liberation.fr qui appuie cette tendance par d'autres résultats d'une autre étude anglaise « menée par la Cité des sciences de Birmingham », qui donne ce qui suit : « La moitié des élèves âgés de 6 à 15 ans préfèrent faire leurs devoirs avec l'aide de Google. Un chiffre qui fait mal : 34% des adolescents considèrent leurs devoirs trop complexes pour leurs parents. » En conclusion de tout cela, les chercheurs interrogés pour les besoins de ce papier publié par http://ecrans.liberation.fr semblent enclins à voir le phénomène du bon côté, rassurant in fine qu'on ne peut pas parler à tous les coups d'addiction ; tandis que Joëlle Menrath « estime qu'une grande majorité sait s'autodiscipliner, s'invente des stratégies (‘‘une heure de Facebook et puis je fais mes devoirs'') pour ne pas rester des lustres sur le Web ». Pour Elodie Kredens, professeur en sciences de l'information et de la communication à l'Université de Savoie (France), « les contraintes extérieures (l'école, l'obligation de se rendre disponible pour ses parents) auraient plus d'impact que l'autodiscipline dont tous les parents rêvent ». En espérant qu'elles ont vu juste.


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