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« La véritable bataille demeure la préservation de cette ressource »
Hocine Necib ministre des Ressources en eau
Publié dans Horizons le 22 - 03 - 2015

L'Algérie consacre de gros investissements pour mobiliser ses ressources en eau. Quel bilan avez-vous tiré jusque-là et avez-vous atteint les objectifs fixés ?
Dès le début des années 2000, l'Algérie s'est engagée dans un grand processus de développement. Une stratégie a été adoptée par l'Etat. Celle-ci a placé la question de l'eau au centre des priorités nationales. L'Algérie, sous l'impulsion du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a hissé le secteur de l'eau au rang de grande priorité nationale. Ces efforts se sont traduits par la mobilisation d'importants financements pour la réalisation de grands projets structurants destinés à rattraper le retard et permettre au pays de s'éloigner de plus en plus du stress hydrique. Nous avons connu, durant les années 90, une longue période de désinvestissement en raison de la situation économique et financière du pays. En outre, le climat n'a pas été particulièrement clément avec nous, puisque pendant les années 2000 et 2001, nous avions atteint des pics de sécheresse. Nous avons enregistré à cette époque un recul de précipitations de 50%. Nous étions sur le point d'engager l'importation de l'eau. C'est pourquoi, je dis que cette stratégie a été pertinente et même audacieuse. Il a fallu beaucoup de courage et de détermination pour venir à bout du stress hydrique qui a longuement plané sur la région. Nous appartenons à une région géographique qui est fortement caractérisée par la faiblesse des précipitations et leur irrégularité dans le temps et l'espace. Les efforts entrepris par l'Etat pour faire reculer le spectre du stress hydrique se sont traduits par la réalisation de grands projets structurants. En ce qui concerne la mobilisation de la ressource, nous avons engagé un effort intensif en termes d'investissements à travers la construction de barrages, la réalisation des grands transferts pour ce qui est des eaux conventionnelles. Nous avons aussi développé des champs captants pour les eaux dites non conventionnelles (dessalement de l'eau de mer et réutilisation des eaux usées épurées dans l'irrigation) qui constituent une partie intégrante de cette stratégie. Nous avons, dans ce sens, engagé tout un programme de dessalement de l'eau de mer. Un autre axe et non des moindres, les investissements dans le domaine des stations d'épuration, le traitement des eaux usées, la protection de l'environnement. Je peux dire que la crise est derrière nous. L'Algérie a pratiquement relevé le défi de la mobilisation, mais la véritable bataille demeure la préservation de cette ressource, sa gestion rationnelle et la performance du service public de l'eau et de l'assainissement qui revêt un caractère prioritaire. Nous avons accompli des progrès très importants. Ces progrès ont suscité l'admiration de beaucoup d'observateurs au niveau régional et international. La preuve, nous allons organiser un 5+5 consacré à l'eau pour la première fois dans l'histoire. La première réunion aura lieu le 31 mars à Alger. Le regard qui est porté sur l'Algérie dans ce domaine est un regard de respect.
Quelle évaluation faites-vous de la gestion de l'eau confiée aux entreprises étrangères ? Allez-vous étendre cette expérience à d'autres villes ?
Pour gérer tous ces services, notamment dans les grandes villes, nous avons fait appel aux compétences et à l'expertise internationales. L'Etat a décidé la délégation graduelle de la gestion des services publics à des opérateurs internationaux d'envergure internationale sur la base de contrats à objectifs. Nous avons pris quatre grandes villes : Alger, Oran, Annaba et Constantine. Pour Alger, nous sommes à notre deuxième contrat avec Suez Environnement et qui a été étendu jusqu'à la wilaya de Tipasa, à la faveur du deuxième contrat. Nous venons de terminer un contrat avec Agbar à Oran qui est une société espagnole qui vient d'intégrer le groupe Suez Environnement, et nous avons la Société des eaux de Marseille, à Constantine. Nous avons aussi travaillé avec une société allemande, Gelssen Wasser, mais malheureusement, cela a été un échec et nous sommes arrivés à la résiliation pure et simple du contrat. L'objectif qualitatif majeur de ces contrats est l'autonomisation managériale de ces sociétés qui gèrent le service public de l'eau et de l'assainissement. Celle-ci veut dire qu'au terme de ces contrats, il faut que les cadres algériens deviennent eux-mêmes gestionnaires. Commençant par Oran où nous avons fait une belle expérience avec Agbar. Nous avions atteint tous les objectifs fixés contractuellement suite à une évaluation exhaustive que nous avons menée en collaboration avec les autorités locales. Et puisque ce contrat a donné satisfaction, j'ai saisi le gouvernement pour demander l'accord afin de réajuster notre démarche pour aller vers une reconduction aménagée au lieu d'une gestion déléguée, très coûteuse. Nous estimons que nos filiales peuvent aujourd'hui se suffire d'un encadrement décisionnel exclusivement algérien qui sera soutenu par une expertise internationale choisie dans des points clés où nous estimons que nous n'avons pas beaucoup d'expérience. L'intervention des opérateurs étrangers devra donc changer de nature et s'opérer selon la formule du contrat d'assistance technique moins chère que la gestion déléguée. Cette façon de faire nous permettra d'avoir des gains multiples puisque l'assistance technique revient moins chère que la gestion déléguée. Et puis, il y a le gain dans la ressource humaine. Des cadres algériens, jeunes pour la plupart, sont en train de gérer la Seor d'Oran accompagnés par des experts, des techniciens et des ingénieurs qui ont travaillé sur le premier contrat et qui connaissent parfaitement la région. C'est la même démarche que nous sommes en train d'imprimer à Constantine avec la Seaco. C'est la même chose avec la Société des eaux de Marseille. Ce sont les Algériens qui gèrent, accompagnés par un staff de la Société des eaux de Marseille durant ce deuxième contrat. A Alger, nous sommes au deuxième contrat qui est valable jusqu'à novembre 2016 et nous sommes en train de finaliser le bilan à mi-parcours pour pouvoir vérifier les objectifs et juger l'avancement de ce contrat.
Ces expériences peuvent-elles s'étendre à d'autres wilayas ?
La décision n'est pas encore prise. Nous sommes en train de finaliser le bilan à mi-parcours pour ce qui est d'Alger et de Tipasa. A Oran et Constantine, nos avons pris la relève. Mais je pense qu'on dressera un bilan dans une année. Si des cadres algériens ayant capitalisé cette expérience auprès des opérateurs étrangers sont en mesure de reprendre le flambeau avec une assistance technique étrangère, je ne vois pas d'inconvénient de généraliser l'opération à d'autres wilayas du pays. Il faut qu'on fasse des évaluations par étape avant de prendre une décision. Quand la décision sera prise, nous le ferons d'une manière réfléchie. Nos établissements sont en train d'évoluer, de s'améliorer davantage. Mais la marge de progression reste assez importante. C'est une bataille de longue haleine.
Reste que les fuites d'eau constituent toujours une problématique récurrente...
En dépit de tous les investissements que nous avons consentis et même si nous avons enregistré un recul par rapport aux années précédentes, le taux de fuite est de 35%. Mais avec le programme centralisé qui concerne 44 villes et le programme sectoriel décentralisé avec les walis, la situation sera meilleure. Avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, nous sommes convenus de mobiliser les ressources financières afin d'améliorer les conditions d'accès à l'eau potable dans les zones éparses. Nous avons fait une estimation pour réhabiliter 19.000 km de canalisations d'ici à 2020. Si nous y arrivons, le taux des fuites sera réduit à 20% et nous serons, ainsi, à la limite supérieure de ce qui est admis au niveau international. Nous sommes en train de mettre en mouvement tous les moyens, toutes nos organisations, tous les organismes du secteur pour pouvoir atteindre cet objectif.
Où en est-on avec le processus d'intégration à l'ADE de la gestion communale du service public de l'eau ?
L'intégration à l'ADE de la gestion de l'eau dans les communes est un objectif stratégique. Je reviens à l'idée du principe de la professionnalisation de ces services publics. Je pense que d'ici à 2017, nous serons en mesure d'intégrer les 661 communes restantes. Il y a trois catégories d'opérateurs qui interviennent dans la gestion du service public de l'eau. L'Algérienne des eaux, qui gère un nombre de communes représentant 20 millions d'habitants. Les sociétés par actions (Seaal, Seor, Seaco et Seata) assurent la gestion de l'équivalent de 10 millions d'habitants. Et puis, il y a 9 millions qui sont gérés par les communes par leurs propres moyens. La plupart de ces communes ont un caractère rural. C'est-à-dire un milieu où, depuis très longtemps, les servitudes publiques font défaut. Il faut faire un travail de rattrapage. Je peux décider dès demain d'intégrer les communes restantes. Sauf que la difficulté réside dans l'état des lieux des APC. Si vous prenez une commune dans une situation de retard, cela veut dire qu'il faut mettre à niveau le réseau et qu'il y a des investissements qu'il faut dégager pour rendre la commune, au plan de service public, dans une situation viable. Cet investissement, l'ADE ne peut le l'engager. Il faut que l'Etat subventionne ce coût pour que l'ADE prenne la commune dans un état minimal de viabilité. Notre démarche est en train d'évoluer mais d'une manière assez prudente. Car il ne faut pas toucher à l'équilibre financier de l'ADE déjà fragile. Ce qu'il faut retenir, c'est que toutes les communes du pays seront à terme intégrées à l'ADE.
La qualité physico-chimique de l'eau dans certaines régions du Sahara est le plus souvent médiocre, ce qui rend l'eau impropre à la consommation. Quelles sont les actions entreprises pour lutter contre le taux élevé de salinité ?
Quelques wilayas du Sud souffrent de ce problème. Il y a du sel et parfois d'autres minéraux qui rendent l'eau un peu lourde. Nous avons vécu ce problème dans la wilaya d'Ouargla. Nous venons de réaliser une dizaine de stations, dont la plupart fonctionnent sur le principe de fonctionnement des stations de dessalement de l'eau de mer. Des projets assez coûteux mais très performants. Nous avons un grand projet à Tindouf que nous espérons réceptionner d'ici le mois de juin. Nous avons aussi lancé un autre projet à Oued Souf et nous sommes en train de réhabiliter la station d'assainissement d'Ouled Djellal, à Biskra, et nous allons aussi réhabiliter une autre dans la wilaya de Ouargla. Nous avons également deux projets qui sont en chantier au niveau de la commune d'Illizi et In Amenas. Dans le plan quinquennal, nous avons prévu une série se stations selon la demande. Nous avons lancé une très grande station de déminéralisation à In Salah d'une capacité de 50.000 m3/ jour. D'ici une année, une fois la station réceptionnée, l'eau, qui sera bue au niveau de In Salah jusqu'à Tamanrasset, dans le cadre du transfert, sera douce avec un grammage en saumure inférieur à un gramme.
La problématique de la remontée des eaux dans les villes du Sud était au centre des préoccupations de votre ministère. Peut-on dire que la situation est maîtrisée ?
La problématique de la remontée des eaux à El Oued et Ouargla est une préoccupation majeure qui a fait beaucoup de dégâts aussi bien à la nature qu'à l'urbanisme. L'Etat, à travers le ministère des Ressources en eau, a réalisé deux complexes d'assainissement qui ont permis de maîtriser définitivement et totalement ce phénomène pour lequel ont été consacrés 60 milliards de dinars.
Pour améliorer la sécurité alimentaire et développer une économie agricole moins dépendante des hydrocarbures, le pays s'attelle à augmenter la superficie des terres irriguées. Objectif : atteindre 2 millions d'hectares de terres irrigués d'ici à 2020. L'Algérie a-t-elle les moyens de ses ambitions ?
C'est un projet qui a été décidé par le président de la République. Il est hautement stratégique pour le pays. Il permettra à terme d'accéder à la sécurité alimentaire et de contribuer d'une manière substantielle à la diversification de notre économie nationale et par voie de conséquence, il nous permettra de s'éloigner graduellement de la dépendance aux hydrocarbures. Sur le plan de la ressource hydrique, ce projet est réalisable. Nous en avons fait une étude. Nous avons restitué les résultats dans une réunion conjointe que j'ai présidée avec mon collègue du ministre de l'Agriculture. Nous avons mis en place un comité de pilotage pour commander cette grande opération. Il est clair que le million d'hectares qui est projeté s'appuiera d'abord autour de 45% sur le potentiel existant qui mérite juste d'être équipé et aménagé. Il y a environ 45.000 ha à titre de revalorisation et quelque 55.000 ha comme nouvelles terres à créer. Les études ont été faites. La démarche est mûrement réfléchie. Nous avons recensé toutes les terres potentiellement irrigables. Nous allons solliciter le gouvernement pour mobiliser les financements nécessaires. Mais la grande mesure qui doit accompagner ce projet pour lequel nous insistons beaucoup, c'est la généralisation des systèmes d'irrigation économisateurs d'eau. Nous sommes un pays qui n'est pas riche en eau, et comme nous allons créer un million d'hectares, il faudra mobiliser une quantité d'eau importante. Cela reste faisable mais à condition aussi de généraliser les systèmes d'irrigation économisateurs d'eau. Dans cette perspective, nous engagerons un partenariat avec les Espagnoles pour réaliser une usine à Relizane pour la fabrication des équipements économisateurs d'eau dans l'irrigation que nous allons mettre à la disposition des agriculteurs. Ce derniers payeront une petite avance au départ et le reste avec la récolte. Notre objectif n'est pas commercial, l'enjeu est dans l'économie de l'eau et les rendements agricoles.
Le 28 février dernier, un contrat de partenariat a été signé entre l'Office national d'irrigation et d'assainissement et deux entreprises espagnoles pour la réalisation d'un complexe agro-industriel à Ouargla pour la production des cultures primeurs à la faveur de l'exploitation de l'énergie géothermique. Quels sont les avantages de cette technique ? Y aura-t-il d'autres projets de cette nature ?
C'est un projet pilote. Nous étions partis d'une problématique : c'est que l'eau dans cette région remonte chaude, entre 65 et 75 degrés. Au départ, nous avons engagé des chercheurs algériens pour trouver des techniques qui vont nous permettre de la refroidir. Mais nous nous sommes aperçus que ces eaux chaudes sont une énergie géothermique que nous pouvons utiliser au profit de l'agriculture. Avec les Espagnols, nous avons fait les études nécessaires et nous avons décidé de lancer un programme pilote hydro-agricole. Nous allons installer des serres multichapelles qui serviront à la production de primeurs avec des techniques de culture hydroponique. Cette technique consiste en la plantation sur des supports en plateau dans lesquels sera placé le substrat. Nous pouvons avoir des produits agricoles hors saison. C'est un véritable complexe avec une pépinière, des surfaces d'exploitation et une unité d'emballage. Cette nouvelle technique se servira de la géothermie produite par les forages pour la production agricole. Les Espagnols se sont engagés à nous accompagner jusqu'à l'exportation. Reste que l'ambition d'exporter n'est pas notre mission. Notre objectif numéro un, c'est de satisfaire la demande nationale C'est une technique très performante en matière de rendement et de surcroît économique. L'investissement initial est un peu lourd, environ 1,5 milliard de dinars. Mais vous aurez un retour sur investissement très rapide.
Cette initiative sera-t-elle généralisée à d'autres wilayas de la région ?
Avec les mêmes partenaires, nous sommes en train d'opérer le montage d'un deuxième projet identique et de même importance au niveau de Oued Souf. Plusieurs investisseurs algériens s'y sont montrés très intéressés.
L'été approche. Quelles sont les mesures prises par votre département pour assurer une meilleure alimentation en eau potable ?
Nous avons mis en place une panoplie de mesures, qui portent pour l'essentiel sur la réponse optimale aux besoins des populations et l'amélioration des relations entre les gestionnaires du service public de l'eau et les usagers. Il faut livrer le maximum de projets d'eau potable d'ici le Ramadhan. Au niveau d'intervention sur le réseau, on s'assure de tout, à commencer par les plannings de congés des personnels, pour faire en sorte qu'ils ne perturbent pas la permanence du système de service public. Nous avons dépensé près de 100 milliards de centimes pour équiper l'ADE en matériel afin pour une plus grande efficacité dans les interventions. Nous avons aussi des fiches par commune et principalement les communes où nous avons eu des problèmes l'année passée. Les points noirs ont été recensés. Nous avons un groupe de travail qui est en train de suivre la situation et chaque fin de mois. Il en est de même pour les 4 filiales SPA (Seaal, Seor, Seaco et Seata). Nous avons un stock de pièces de rechange, de pièces spéciales et des produits chimiques de traitement. Ce qui augure pour nous un été calme, ce sont surtout les réserves d'eau de surface. Aujourd'hui, nous avons dépassé le cap de 6 milliards de mètres cubes avec un taux de remplissage des barrages de 89%. Il y a aussi les ressources sous-terraines qui ont enregistré des apports importants. Ce qui est nouveau cette année et pour pouvoir agir plus efficacement sur les communes rurales qui ne sont pas gérées par l'ADE et les zones éparses dont le nombre dépasse les 500, nous avons mis en place, en collaboration avec le ministère de l'Intérieur, un comité mixte pour fédérer nos moyens. En plus des budgets du secteur, nous aurons le concours du fonds commun des collectivités locales. Une réunion s'est tenue la semaine dernière entre les deux secrétaires généreux et les cadres des deux ministères pour mettre en place un groupe de travail et définir les moyens.


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