9 h. Un ATR 72 avec à son bord 40 passagers décolle de l'aéroport international Ahmed-Benbella d'Oran à destination d'Adrar. Dix minutes à peine après son décollage, l'appareil disparaît des écrans radars. La tour de contrôle a perdu le contact radio. Dès lors, les moyens de recherche et de sauvetage (Sarex) sont mis en œuvre. L'alerte est donnée à tous les services concernés, notamment la Protection civile, la wilaya d'Oran, la gendarmerie et les forces de l'ANP. Face à ce qui s'apparente à un crash, l'armée nationale a dépêché un avion de reconnaissance pour localiser les débris. Et dans le cadre de la coopération algéro-espagnole, les forces armées royales ont envoyé un ASA 235 connu sous le nom du D4 pour des recherches en haute mer. L'avion militaire algérien, qui survolait la forêt d'Aïn El Kerma, largue une balise indiquant le lieu où l'ATR s'est écrasé. Sitôt, les premiers secours arrivent. La gendarmerie boucle le périmètre pour sa sécurisation. Arrivent ensuite une armada de sapeurs-pompiers, des convois d'ambulances, les éléments du Croissant-Rouge.... Des corps déchiquetés, des blessés qui crient... Un plan Orsec est mis en place. Tous les moyens humains et matériels sont mobilisés pour faire face à cette catastrophe aérienne, non loin de la plage de Medagh, dans la wilaya d'Oran. Les hélicoptères de sauvetage survolent le périmètre. Il s s'agit d'un Super Lynx 300 qui opère du côté du large, tandis que le MI 171 est destiné aux évacuations des blessés acheminés vers les infrastructures sanitaires les plus proches. Et comme le relief est accidenté, on a eu recours à des bulldozers pour ouvrir des pistes aux équipes médicales qui prodiguent aux blessés les premiers soins d'urgence. Cet exercice du Sarex (Search and Rescue Exercise), qui s'est déroulé en présence d'observateurs internationaux (10 officiers de l'armée royale espagnole et deux officiers de l'armée tunisienne), a été qualifié par le colonel espagnol Talabera, chef service du SAR, d'« excellent ». De son côté, le colonel Sarhane a affirmé que cette simulation s'inscrit dans le cadre des échanges d'expériences avec les pays méditerranéens et de l'évaluation des compétences et de nos capacités d'intervention. « Il s'agit d'une simulation pour observer la manière avec laquelle tous les services de secours s'organisent. » Il est à noter que le bilan de ce drame est de 32 morts et 8 blessés. Cet exercice de recherche et de sauvetage baptisé Sarex 2015 s'inscrit dans le cadre d'un programme de coopération entre l'Algérie et les pays du pourtour méditerranéen, notamment l'Espagne. Dans le cadre de la préservation de l'environnement, les responsables de l'opération de simulation ont évité d'utiliser les moyens qui nuisent à la forêt, notamment les pneus brûlés ou le dépôt de débris.