Quarante-huit ans après l'occupation israélienne de la ville sainte d'Al Qods, les Palestiniens aspirent toujours à en faire la capitale de leur futur Etat. L'intransigeance de l'occupant, qui a célébré l'évènement, hier, ne les affaiblit pas, d'autant qu'en plus de sa justesse, cette cause est reconnue par la communauté internationale et même par des Israéliens. « Jérusalem-est (Al Qods) n'est pas ma capitale », proclame la « Paix Maintenant », dans un placard publicitaire publié, hier, en une du Haaretz, un quotidien israélien d'opposition. Cette ONG, opposée à la colonisation, a souligné que dans les quartiers arabes de la ville « vivent 2.500 colons (israéliens) au cœur d'une population de 300.000 Palestiniens ». Gush Shalom (le bloc de la paix), une organisation de gauche, également opposée à la colonisation, a organisé, hier, un contre-rassemblement sur le parvis de la municipalité pour dénoncer « cette Journée de Jérusalem devenue l'occasion pour les groupes extrémistes (israéliens) de propager la haine, le racisme et la violence ». L'expansion de la colonisation, y compris dans les zones très sensibles, a fait que plus de 200.000 Israéliens vivent actuellement dans la ville sainte. L'occupant ne compte pas en rester là pour mettre la balance démographique en sa faveur. Près de 3.000 bâtiments destinés à accueillir des colons ont été mis en chantier l'année passée et la construction de 977 habitations a été lancée par Benjamin Netanyahu, le responsable politique qui a déclaré, durant la campagne électorale, qu'Al Qods « ne sera jamais plus divisée ». En plus de la colonisation, l'administration israélienne y applique des réglementations très restrictives sur les constructions palestiniennes. Ces politiques sont accompagnées de campagnes de démolitions pour ceux qui construisent sans permis et d'expulsions au nom de l'expropriation. L'une des mesures punitives adoptées contre les Palestiniens impliqués dans des actions de résistance est la démolition de leurs habitations.