La visite de travail et d'inspection effectuée, samedi dernier, dans l'Algérois, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, renvoie l'image d'une capitale qui fait sa mue. L'exemple emblématique de cette transformation progressive du cadre de vie est l'oued El Harrach. Cette légendaire surface d'eau quasi stagnante qui exhale une désagréable puanteur, inspirant tant de dérision, est en train de tordre le cou à cette peu réjouissante réputation. Sellal y a inauguré des piscines, un générique à une série de réalisations qui feront du site, selon les maîtres d'ouvrage, une aire de détente, un rayonnant lieu touristique avec marina, activités de loisirs et de détente... Déjà, les travaux d'aménagement de ce oued, qui s'inscrit dans le cadre général de l'aménagement de la baie d'Alger, lancés il y a quatre ans, ont considérablement réduit la pollution qu'il génère. L'action de dépollution n'est pas sans résultat pour les riverains en attendant le reste qui devra livrer ses secrets à l'orée 2017. Le Premier ministre a, en effet, donné des instructions pour que le projet soit finalisé à cette échéance. Non moins significative, l'inauguration de l'extension du métro de hai El Badr à El Harrach sur une distance de quatre kilomètres dotée de 4 stations souterraines, Bachdjerrah Tennis, Bachdjerrah, El Harrach gare et El Harrach centre, participe de cette amélioration des conditions de vie. Depuis hier, les usagers de cette partie de la capitale seront soulagés de pouvoir emprunter ce moyen de locomotion pratique et rapide, hors d'atteinte des sempiternels embouteillages. L'extension, qui dessert trois communes, Bachdjerrah, El Harrach et Bourouba, est testée depuis le 16 juin. Pour qui connaît la densité de la circulation dans ce pourtour d'Alger avec son lot de désagréments dû aux bouchons et à l'insuffisance du transport public routier, l'acquisition est une réelle bouffée d'oxygène. Les Algérois pouvaient savourer gratuitement le confort d'un tel déplacement à l'occasion du 5 juillet. Car pour célébrer la mise en service de cette extension, l'entreprise du métro d'Alger et la RATP El Djazaïr ont décidé d'ouvrir gracieusement la ligne aux usagers. Ceci, alors que la place baptisée El Moukaouama, inaugurée également dans la même foulée, offre à l'entrée d'Alger, sur la route de l'ALN (ex-Moutonnière), un visage plus avenant avec sa stèle centrale dédiée à l'hommage aux martyrs de la guerre de libération, ses espaces verts et sa cascade. Les travaux de restauration du vieux bâti engagés sur les principales artères de la capitale confirment cet élan affirmé vers l'amélioration du cadre de vie à laquelle participe grandement, à un niveau encore plus structurant, l'ouverture de nouvelles facultés de médecine, de droit et une école de musique. La moisson des réceptions de samedi dernier, en fait, est un échantillon du vaste programme de développement et de modernisation de la capitale.