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Tendance : La crise et ses répliques 2011, le tournant ?
Publié dans Horizons le 28 - 12 - 2010


Tous les observateurs avaient prédit dès le déclenchement de la crise financière mondiale dès la fin de 2007 que l'année 2009 serait la plus difficile et dès 2010, le monde retrouverait une situation normalisée mais, bien entendu, pas tout à fait bonne. A l'époque, ces prévisions laissaient les experts mais aussi les pouvoirs publics sceptiques. L'histoire leur a donné raison puisqu'après le pic atteint par la crise en 2009, l'année 2010 est loin d'être une année normale. Après le tremblement de terre de 2008 et son désastreux tsunami, l'année 2010 a été émaillée par une série de répliques qui s'apparentent, en fait, à de véritables séismes. Alors, le monde assiste impuissant à l'éclosion de crises déstabilisantes qui s'enchaînent dangereusement. Les premiers dangers viennent incontestablement de la zone euro. La crise grecque n'est que la partie visible de l'iceberg. En effet, après la Grèce, c'est au tour de l'Irlande de sombrer dans la détresse ; ce pays a échappé à la faillite de justesse grâce à la mise en place d'un plan d'aide de 85 milliards d'euros décidé conjointement par l'UE et le FMI. Le cas de ces deux pays n'est pas isolé puisque les observateurs n'excluent pas que d'autres pays européens, y compris les plus développés d'entre eux, connaissent le même sort. Ces turbulences laissent planer des doutes sur le destin de l'euro et ce, au moment où est engagée une guerre des monnaies. L'Angleterre elle-même semble avoir anticipé sur les difficultés à venir, en adoptant une politique d'austérité drastique. Sur le plan politique, la crise a fait tomber le travailliste Brown au profit d'un pouvoir libéral. Même le Président Obama n'a pas fini de payer les frais de la crise puisque son parti a perdu la Chambre des Représentants au profit des Républicains. Certes, les plans de relance adoptés par les pays membres du G20 ont permis de contenir les effets négatifs et pernicieux de la crise mais ils n'ont pas permis à l'économie mondiale de repartir sur des bases saines et solides. Pis encore, au dernier sommet du G20 à Séoul, le monde fut atterré d'apprendre qu'une guerre des monnaies s'est déclenchée entre les trois principaux pôles économiques et financiers de la planète. C'est un nouvel épisode de la crise financière mondiale qui n'a pas fini de faire des dégâts. Mais surtout, tout porte à croire que le G20, à Séoul, s'est fortement éloigné des préoccupations de l'ensemble de la communauté internationale. C'est ainsi que la lancinante question de la réforme du système monétaire, réforme en profondeur bien entendu et la situation des pays pauvres, par exemple, semblent avoir été tout simplement reléguées au second plan. Cette évolution montre que les pays développés les plus en vue vont se retrouver entre eux dans un face-à-face angoissant. D'ailleurs, on n'hésite plus à tourner en dérision le G20 pour le qualifier de G2, c'est-à-dire réduit à un affligeant duo : Etats-Unis-Chine excluant ainsi l'UE et tous les autres pays émergents. Mais attention à la face cachée de la guerre des monnaies. Les enjeux sont mondiaux et dépassent très largement le cadre étriqué d'un simple réajustement monétaire. En effet, le consensus tacite américano-chinois selon lequel les Etats-Unis acceptaient des déficits de leurs échanges avec la Chine dus à la sous-évaluation du yuan en contrepartie d'achats de bons du trésor de la FED et d'investissements en Amérique, semble avoir vécu. Pourquoi un tel changement qui s'apparente à un revirement stratégique ? Il faut croire que le problème de fond n'est ni la sous-évaluation du yuan, ni les déficits américains mais bel et bien la contestation du dollar, comme monnaie- pivot du système monétaire et financier international, par la Chine. La réponse des Etats-Unis n'a pas tardé puisqu'ils ont été à l'origine du déclenchement des guerres de monnaie, en demandant la réévaluation du yuan, soutenus en cela par l'UE, d'une part, et en décidant, de manière unilatérale d'injecter 600 milliards de dollars dans leur économie, grâce à une pure création monétaire, d'autre part. Cela veut dire que les Etats-Unis ne sont pas près de renoncer aux privilèges que leur confère le dollar qui leur assure à la fois leur leadership, et manifestement leur unilatéralisme dans leurs actions extérieures, mais aussi leur mode de vie. En un mot, sans le dollar, les Etats-Unis accepteraient de devenir tout simplement un pays normal. Or, depuis un siècle, ils sont la puissance mondiale dominante et accepter d'y renoncer, serait pour eux un véritablement déchirement. Il est donc facile de comprendre et de mieux cerner tous les aspects de la face cachée de la guerre des monnaies que la dernière rencontre du G20 qui s'est tenue à Séoul propose comme perspectives pour le futur immédiat. C'est sur cette toile de fond que s'est achevée l'année 2010. Il est à craindre que 2011 porte en elle-même tous les germes d'autres crises à cause des soubresauts de 2010.

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