Arrêter de fumer s'avère ardu. Des alternatives au sevrage de tabac font régulièrement leur apparition. Acupuncture, homéopathie, sophrologie, médecines douces. Les méthodes sont nombreuses et se veulent une aide à ceux qui souhaitent rompre ce qui s'apparente à une véritable addiction. « Leur efficacité est dans la plupart des cas encore à valider et au final c'est à au médecin d'apporter le conseil adapté », souligne le docteur Ali Mensour. Qu'en est-il de la cigarette électronique ? Selon Mensour, « une étude récente a révélé les effets néfastes de la cigarette électronique sur la santé ». Des travaux ont démontré que le liquide à partir duquel se forme la vapeur inhalée par les utilisateurs de l'e-cigarette forme une substance cancérigène, appelée le formaldéhyde. « La substance ne se forme pas lorsque la cigarette électronique fonctionne à faible voltage soit à 3,3 volts », nous explique-t-il. « Il apparaît lorsque le liquide est chauffé à plus 5 volts. A ce stade, le taux de formaldéhyde est alors largement plus élevé que ceux contenue dans les cigarettes conventionnelles », a-t-il précisé. Selon lui, un utilisateur de cigarettes électroniques qui inhalerait chaque jour l'équivalent de trois millilitres de ce liquide vaporisé chauffé au maximum, absorberait quelque 14 milligrammes de formaldéhyde. En comparaison, une personne qui fume un paquet de cigarettes par jour absorbe, elle, environ trois milligrammes de ce cancérigène. « Sur le long terme, l'inhalation de 14 milligrammes, plus ou moins 3 mg, de cette substance chaque jour pourrait multiplier par 15 fois le risque de cancer », a laissé entendre Mensour. En outre, les résultats de l'étude suggèrent que le formaldéhyde à lui seul rend la cigarette électronique plus cancérigène que la cigarette classique. Pire, la combustion de cette dernière produit un grand nombre d'autres composants toxiques, dont certains sont plus cancérogènes que le formaldéhyde. L'optimisme d'un vendeur Une pharmacie propose le patch ou le timbre de nicotine pour arrêter de fumer, « ou, du moins réduire la consommation de tabac », nous dira le pharmacien responsable de cette officine. « Le patch s'applique sur la peau et diffuse lentement la nicotine à travers les pores », explique-t-il. « Il permet de réduire ou d'éviter les symptômes de manque liés à l'arrêt de la cigarette. Nervosité exacerbée, stress, prise de poids sont parmi les symptômes de sevrage les plus courants. A l'instar des autres substituts nicotiniques, le patch est efficace dans la mesure où les doses et la durée d'utilisation sont respectées. Elles peuvent être déterminées grâce au test de dépendance à la nicotine », assure notre interlocuteur. Le patch est-il efficace pour arrêter de fumer ? « Cette efficacité a été prouvée par des études scientifiques », fait savoir le pharmacien. Son optimisme s'appuierait sur les résultats obtenus auprès des clients. « Il fournit de la nicotine plus lentement que la gomme et les comprimés, mais de façon plus constante et durable pendant la journée. Cela permet de soulager l'irritabilité, l'envie de grignoter, les sautes d'humeur, les difficultés de concentration, l'envie de fumer et d'autres désagréments qui peuvent survenir à l'arrêt du tabac », a-t-il assuré.
