L'association « Anadil El Djazaïr » (Les eossignols d'Alger), créée en janvier 1992 pour initier les jeunes à la musique andalouse algérienne, aura formé des centaines de mélomanes à la pratique de cet art ancestral, selon un état des lieux qu'elle a elle-même établi à l'approche de son quart de siècle d'existence. Installée dans les locaux du centre culturel de Chéraga, l'association s'est transformée peu à peu en une véritable école de cette musique classique algérienne, sous la conduite de son président et professeur de musique Youcef Oueznadji. A ce jour, l'association a formé « plus de 700 élèves » et enregistré plusieurs œuvres artistiques dont un CD, une nouba m'djenba, éditée en 2006, ainsi qu'un CD comportant l'hymne de l'Ecole nationale d'administration et un CD de chants religieux, enregistré et édité en 2009. L'école compte actuellement une centaine d'élèves dont une trentaine ont atteint un bon niveau d'expérience et prennent part, à ce titre, à différentes manifestations et représentations artistiques et culturelles nationales et internationales. Au Festival national de musique sanaâ, ils ont pu décrocher le Prix spécial du jury 2014, avant d'organiser des tournées dans plusieurs villes du pays et de participer à des festivals au Maroc. « Avec notre volonté affirmée de sauvegarder ce patrimoine, notre association se veut fidèle à l'héritage légué par les ancêtres et grands maîtres tels que Sfindja, Bentefahi, Cheïkha Yamna, Mohammed et Abderrezak Fekhardji et feu Sid Ahmed Serri, qui vient de nous quitter en nous léguant le devoir de préserver cette richesse culturelle inestimable », soutient le président de l'association.