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La métropole de tous les superlatifs
Istanbul
Publié dans Horizons le 03 - 02 - 2016

S'il est un pays qui vous envoûte dès le premier contact, c'est bien la Turquie. Le pays à l'histoire plusieurs fois millénaire qui a réussi le mariage entre l'Occident et l'Orient. Istanbul est un véritable voyage à travers le temps. Une véritable découverte pour ceux qui y viennent pour la première fois. Ils seront juste fascinés par cette ville magnifique et très dynamique. Située sur le Bosphore, cette métropole est un véritable trait d'union entre les continents européen et asiatique. Une position stratégique qui lui assure un important développement économique et une diversité culturelle inouïe. 17 millions de personnes vivent à Istanbul, capitale culturelle et économique de la Turquie, très prisée par les touristes pour ses chefs-d'œuvre architecturaux. La Turquie est classée la troisième destination la plus vendue par les voyagistes européens après le Maroc et la Tunisie. L'ancienne capitale des Ottomans est citée comme ville très visitée. L'avenue de l'Istiqlal, l'une des plus célèbres de la ville, ne connaît jamais de répit. On y trouve des vendeurs de pains traditionnels dans des charrettes à deux roues. La majorité d'entre eux sont des Syriens qui ont fui leur pays. A quelques mètres de là, se trouve une pépinière. Toutes sortes de fleurs aux couleurs chatoyantes et au mille senteurs sont exposées dans des pots ou travaillées en couronnes. C'est la tulipe qui domine le lot. La préférée des Turcs. Un joli bouquet à la main et direction la place Taksim ou Taksim Maydani. C'est le point central qui délimite le centre historique de la ville du quartier européen. A l'entrée, se trouve un monument républicain en hommage au fondateur de la Turquie moderne, Atatürk. C'est le véritable cœur battant d'Istanbul. Boutiques de vêtements, franchises, bistros, restaurants, kiosques, bureaux de change et autres. L'espace d'un moment, le touriste se croirait à Amsterdam lorsque apparaît le tramway rouge qui traverse l'avenue. Ici, il n'y a pas de dépaysement en comparaison avec la vieille Europe. Le plus intéressant au Taksim serait de s'aventurer dans les ruelles perpendiculaires. Elles sont réputées pour les petits restaurants servant du poisson. Le bon coin est le café Bolivar où se côtoient personnalités et citoyens lambda. Des écrivains, des poètes, des cadres viennent y déguster un bon thé à la pomme dans un décor ancien : tables basses (meïda) et mini-tabourets en bois pas très confortables avec une lumière tamisée. Longeant l'avenue de l'Istiqlal, beaucoup de musiciens et artistes de fortune occupent un coin. Ils chantent, jouent de tous les instruments et mettent de l'ambiance en contrepartie d'une petite monnaie. Les gens s'arrêtent pour écouter, les accompagnent en chantant, applaudissent et font, bien évidement, des selfies pour immortaliser l'instant. Au Taksim Maydani, il n'y a pas d'heures d'ouverture ou de fermeture pour les commerces. A n'importe quelle heure de la journée, l'affluence est la même. A croire que les Turcs ne dorment jamais.
Visiter Istanbul, c'est savourer ses spécialités culinaires. Comment refuser un excellent « koussa mahchya » connue sous le nom de « dolma » de courgettes ou d'aubergines farcies de viande hachée avec comme accompagnement une sauce rouge épaisse, le barek (bourek) ou la fameuse « chouraba » ou « el arozya » et encore la « chawarma » aux épices de l'Orient ? La cuisine turque est le creuset d'une influence asiatique, arabe, européenne et méditerranéenne. Une cuisine locale qui se distingue aussi par ses plats à base de viande de chèvre.
Topkapi : la majesté ottomane
Pour découvrir Istanbul, il est préférable d'emprunter les différents moyens de transport. Les fervents admirateurs des sites touristiques peuvent prendre le bus, un moyen de transport idéal pour découvrir les multiples facettes de la métropole. Il faut s'arrêter à la station « Imululu ». C'est là que l'aventure commence. Il faut marcher deux à trois kilomètres pour rejoindre le palais de Topkapi, contrairement à ce que essayent de faire croire certains guides qui veulent soutirer quelques billets aux touristes. Il faut être bien chaussé pour visiter Istanbul et se balader dans ses moindres coins et recoins. Longeant l'allée qui mène aux principaux monuments, de petits magasins de souvenirs s'alignent à l'infini. Le visiteur se croirait devant les petites boutiques de souvenirs de Montmartre, à Paris. Devant cette multitude de vitrines, on ne voit pas le temps passer. Et, soudain, apparaît la majestueuse entrée de l'ancienne résidence des sultans ottomans : le palais de Topkapi. Pour y accéder, il faut montrer patte blanche. Les récents attentats terroristes ont obligé les services de sécurité à se déployer dans la ville. Devant l'entrée du palais, des policiers fouillent les sacs et font passer les visiteurs au scanner. Quelques mètres plus loin, il y a des militaires. Une fois à l'intérieur, il faut passer au guichet pour payer le ticket d'accès. Le prix oscille entre 15 et 86 livres turques, en fonction des appartements à visiter. Consacrée autrefois à la sortie du roi pour la guerre, l'entrée principale du palais est époustouflante. Ceux qui y viennent pour la première fois se croiraient dans un film de légende. Une fois le seuil franchi, les choix sont multiples. Les appartements de la reine Safia, mère du roi Souleyman le Magnifique, les appartements de son épouse Houyam Soltanim, et le harem, sont les plus visités. Ceux ayant suivi le feuilleton « Harim Soltan » ne seront pas dépaysés, mais la fascination sera toujours là. On immortalise l'instant par des photos avec comme arrière-plan des étoffes, des décorations et autre vaisselle en cuivre ayant appartenu aux femmes du sultan ottoman. Et pour faire durer le rêve, un magasin situé à quelques mètres de l'entrée du palais propose des accoutrements princiers du XIVe siècle pour prendre des photos souvenir. A la sortie du harem, les visiteurs longent un grand jardin décoré de marbre qui mène jusqu'aux appartements du prince Mustapha. C'est le fameux balcon sur lequel Houyam et Souleyman se retrouvaient en amoureux qui donne directement sur le Bosphore. C'est à la fois romantique et spectaculaire. Plus loin, le Diwan. La salle où se déroulait le Conseil des ministres. Une imposante pièce aux tentures rouges. Un lieu majestueux. Le palais est envoûtant particulièrement lors du passage dans les couloirs étroits et qui ressemblent plus à un labyrinthe qu'à un passage ordinaire. A se demander comment ceux qui y ont résidé ont pu retrouver les différentes allées et passages sans se perdre.
A l'intérieur du palais du Topkapi, il y a un musée. Ici, le silence s'impose. Des effets personnels qui auraient appartenu au Prophète Mohammed (QSSSL) y sont exposés. Le kamis et quelques poils de la barbe du Prophète (QSSSL) y sont soigneusement protégés derrière des vitres. La canne du prophète Moïse et l'épée du prophète David y sont également exposées. Au sortir de cette salle, un grand jardin annonce un second musée consacré aux joyaux des rois ottomans. Le plus gros diamant du monde y trône. Topkapi est le plus ancien et le plus important musée au monde. Son architecture, ses bâtiments avec vue sur la Corne d'or font de lui un monument par excellence. Le visiter est une expérience à couper le souffle. Quant aux jardins délicatement entretenus, ils témoignent d'un art de vivre inégalé.
Quand hommes et femmes prient ensemble
Une fois à l'extérieur, cap sur la Mosquée Bleue. Cette superbe création typiquement turque est l'œuvre du Sultan Ahmed. Elle possède six minarets et 260 fenêtres illuminant sa vaste salle principale décorée de carreaux d'Iznik. L'entrée ressemble à un petit palais. La cour est faite de marbre. A quelques mètres, deux couloirs sont consacrés aux ablutions, les hommes à droite, les femmes plus loin dans une salle couverte. L'intérieur impose silence et méditation. Les plafonds sont magnifiquement sculptés et décorés de façon harmonieuse. Un gigantesque lustre illumine le lieu et lui donne l'aspect d'un château médiéval. Les tapis sont rouge bordeaux. Les hommes et les femmes peuvent accomplir leurs prières ensemble dans la mesure où ils viennent pour se prosterner devant le Dieu de tous.
En face de la Mosquée Bleue, la fameuse église Sainte-Sophie ou Aya Sophia, transformée en mosquée. Un chef-d'œuvre devenu aujourd'hui un musée. Construite au VIe siècle par l'empereur Justinien, elle fut l'une des plus grandes basiliques dans le monde chrétien. C'est après la conquête ottomane qu'elle a été transformée en mosquée et est devenue aujourd'hui un musée qui garde toujours les mosaïques byzantines. Prochaine destination, le bazar de Bayazid. Un lieu pour errer. C'est en fait l'un des plus anciens marchés couverts au monde. Plus de 4.000 étals s'offrent aux visiteurs répartis sur plus de 60 rues. On y trouve de petits trésors : lampe en mosaïque, vaisselle en cuivre, plateaux en argent. Une véritable caverne d'Ali Baba. Ici, ce sont les commerçants syriens qui règnent en maîtres. Ils détiennent le plus grand nombre de magasins. Gouailleurs comme ils sont, ils passent pour de très bons vendeurs. Il faut juste faire très attention, car ils ont tendance à gonfler les prix. Parler d'Istanbul sans évoquer le Bosphore serait une offense. Le détroit est juste impressionnant. Y plonger son regard l'espace d'un moment transporte l'imagination jusqu'à l'égarement. Certains contemplateurs auraient témoigné avoir vu leur vie y défiler en quelques secondes seulement. Quel en est le secret ? Une réponse qu'on trouverait dans la magie du Bosphore. Le détroit partage la ville en deux. Il constitue la fierté de ses habitants et la curiosité des touristes qui lors d'une traversée en bateau s'éblouissent toujours face à la baie. Il faut tenter l'expérience pour ressentir ce sentiment à la fois étrange et sensationnel. Les mots ne suffisent pas pour décrire Istanbul. C'est à la fois des mélodies orientales, des appels à la prière, des étals de marchands ambulants, des mets alléchants auxquels s'ajoutent les nombreuses autres scènes de la vie courante des Stambouliotes comme les oracles qui lisent l'avenir sur la main ou carrément dans le marc de café. Bref, une légende vivante.


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