Cet illustre directeur du théâtre régional de Mascara venu tout droit de Mascara, Rachid Djerourou affirme que cette nouvelle production favorise la solidarité et le dialogue entre les créateurs et les artistes du monde du 4e art. Une source de réflexion sur le monde contemporain. Il préfère confronter le théâtre avec l'actualité. Il se livre, de façon très libre au jeu question-réponse. Quel est votre rôle en tant que directeur du théâtre régional de Mascara ? Nous avons tracé plusieurs objectifs à atteindre. Nous nous assignons, entre autre d'assurer une activité théâtrale permanente, la diffusion des spectacles, la participation aux différentes manifestations, l'organisation des spectacles, la découverte des jeunes talents. Le théâtre demeure une grande actualité dans sa conception et sa forme. Parlez-nous de votre équipe, qui la compose ? Quelles sont les compétences et les attributions de chacun ? A vrai dire, notre théâtre est récent. Nous n'avons pas encore une équipe stable. Justement, je m'assigne à former une équipe soudée dans toutes les formes de l'expression théâtrale. En dehors de la programmation, le public de Mascara a pu découvrir un nouveau visuel. Comment se fait la sélection des productions que l'on vous propose ? Question pertinente. Je tiens à informer que nous organisons un rendez- vous hebdomadaire «Tawassoul», dans lequel nous faisons des lectures des pièces proposées par des jeunes dramaturges. Puis la sélection de ces textes se fait par une commission de lecture constituée par une équipe de spécialistes. Quel type de défis avez-vous à relever lors d'une représentation ? Je n'ai pas de défis précis à relever. Je m'assigne à assurer une production théâtrale, formation des jeunes dans les arts dramatiques. Quels sont les objectifs visés par votre infrastructure ? Faire connaître notre théâtre, donner la chance aux jeunes créateurs à émerger et surtout veiller à l'encadrement. Vous êtes à votre septième production depuis la création du théâtre régional de Mascara. Avez-vous fait des découvertes de talents récemment ? Pleins, pleins, pleins. Je citerai l'exemple de Mohamed Farimehdi, Sid Ahmed Sahla, Abdelaziz Abdel Moudjib. Quelles armes et quels leviers sont les vôtres pour répondre à la concurrence ? Sans ambages, mon souci majeur est d'avoir une ossature de comédiens professionnels permanents. Quels sont vos projets et quelles sont vos ambitions professionnelles pour les années à venir ? J'ambitionne de regrouper 60 artistes comédiens de Mascara afin d'instaurer théâtrale solide. Nous comptons, par ailleurs présenter une œuvre intitulée «Tahia Li Orfia», de l'auteur Mohamed Dib, adaptée par M'hamed Benguettaf. Cette œuvre qui regroupera sur scène 24 jeunes, sera programmée dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». La générale de cette œuvre est prévue le 7 mars à Tlemcen.
