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L'hôpital ophtalmologique de l 'Amitié Algérie-Cuba à Djelfa : Des soins à coup d'œil
Publié dans Horizons le 15 - 02 - 2011

Photo : Horizons. Le 27 octobre dernier, le président de la République a inauguré, à Ouargla, l'hôpital ophtalmologique de l'amitié Algérie-Cuba. D'aucuns diront, particulièrement les patients atteints de maladies ophtalmologiques, que la nouvelle structure en question, dotée d'un équipement à la pointe de la technologie, de surcroît encadrée par une équipe spécialisée, est la panacée des temps modernes où, sans aucune exagération débordante, les miracles de guérison prennent souvent le dessus sur les stigmates de nombre de pathologies touchant un organe si noble qu'est l'œil. Fruit d'un partenariat entre notre pays et la patrie de Castro, l'hôpital de Ouargla est le deuxième du genre à ouvrir ses portes à l'échelle nationale, après la mise en service, depuis plus de deux ans, de celui de Djelfa.
En attendant la concrétisation d'autres projets similaires à Béchar et à El Oued, celui de Djelfa semble manifestement bien illustrer la perspective réelle et l'impact positif de la justesse du choix politique en s'appuyant entre autres sur l'approche d'une coopération efficace et qualitative, dans l'optique d'optimiser la prise en charge des malades par des services spécialisés en ophtalmologie. Car l'espoir est désormais permis à Djelfa pour ces centaines de personnes, pour ne pas dire des milliers, qui y viennent quasiment des 48 wilayas pour se faire soigner «chez les Cubains».
SILENCE ET PROPRETE, MAÎTRES DES LIEUX
L'hôpital ophtalmologique de l'amitié Algérie-Cuba est à une demi encablure du siège de la wilaya. Sa conception architecturale typiquement moderniste agrémente le quartier de la ville de Djelfa en lui conférant une touche futuriste qui rehausse on ne peut plus le panorama urbain des lieux. Pour ceux qui visitent pour la première fois l'hôpital, ils remarqueront d'entrée et forcément deux choses révélatrices du degré de professionnalisme. En effet, le silence, source de sérénité pour les patients, est présent dans tous les services et espaces intérieurs de la clinique.
«Je suis de nature râleur et j'ai toujours les nerfs à fleur de peau, mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, à l'intérieur de cet hôpital, je me sens désarmé. Toute envie de m'emporter, comme à mon habitude, semble refoulée, tellement tout marche à merveille», reconnaît à ce propos un patient qui vient de sortir d'une consultation. N'étant pas la seule vertu des lieux, la propreté y est irréprochable. Les «cent millions de pas» effectués, depuis sa mise en fonction en avril 2008, par les malades et le corps médical y exerçant, n'ont aucunement usé le parterre des quatre niveaux de l'imposant immeuble. Tout paraît neuf et reluisant.
En un mot, on dirait que son ouverture remonte uniquement à un mois, tellement aucun signe de dégradation, même dérisoire, ne semble corrompre l'hospitalité de l'endroit. Les deux aspects cités, en l'occurrence le silence et la propreté, donnent un avant-goût de ce que peut être une prise en charge par les services de l'hôpital de l'amitié Algérie-Cuba à Djelfa. Celui-ci, dont les structures sont bâties sur une assiette de terrain avoisinant 3 hectares, et englobant des espaces verts bien entretenus, dispose d'une capacité d'accueil de plus de cent lits. Additivement à l'ophtalmologie, on y trouve également des services complémentaires (laboratoires d'analyses...).
RIEN N'EST LAISSE AU HASARD
Quotidiennement, plus de 300 patients effectuent des consultations pour différentes pathologies ophtalmologiques et entre 20 et 30 autres y subissent des opérations chirurgicales. Le moins que l'on puisse dire est que le parcours du malade à l'hôpital ophtalmologique de Djelfa n'est pas semé d'embûches. Et pour cause, rien n'est laissé au hasard. A la réception du malade, il est directement pris en charge par le service d'ophtalmologie générale.
Cette consultation déterminera avec exactitude la nature de sa maladie, avant qu'il soit ensuite orienté vers l'un des services spécialisés en fonction dans la clinique (ophtalmologie pédiatrique, neurophtalmologie, oculoplastie…). Une fois le patient arrivé à ce stade, soit on lui administre le traitement adéquat ou, le cas échéant, il subit une intervention chirurgicale. Pour ce dernier cas, et après avoir effectué les examens et autres analyses requis, le patient est hospitalisé la veille de l'intervention chirurgicale.
Celle-ci terminée, il y reste encore une autre nuit, même deux si nécessaire, sous observation, pour bien évidement prévenir toute complication. Une semaine après l'intervention, le malade revient à la clinique pour un contrôle. Pour simples qu'elles paraissent aux yeux des malades, les étapes de ce parcours et surtout leur réussite ne sont pas le fruit d'un hasard ; c'est le corollaire d'un travail de synergie d'une équipe, dont les efforts sont inlassablement déployés pour que le séjour des patients à l'hôpital de Djelfa soit agréable, tant sur le plan d'accueil que sur celui relatif à la prise en charge médicale.
LA GRATUITE DES SOINS, LA CERISE SUR LE GÂTEAU POUR LES DEMUNIS
Toujours est-il, et encore une fois sur décision des autorités, les soins et les opérations chirurgicales effectués au niveau de l'hôpital de l'amitié Algérie-Cuba sont gratuits, au grand bonheur des citoyens sans ressources régulières, à faible et même à moyen revenu, depuis avril 2010. «Avant cette date, pour une consultation, il fallait débourser entre 600 et 7.000 DA pour celles qui nécessitent des examens approfondis.
Concernant les interventions chirurgicales, le tarif varie entre 10.000 et 70.000 DA. Même si comparativement aux prix appliqués pour les mêmes prestations de prise en charge à l'étranger, ceux de cet hôpital étaient largement compétitifs, il n'en demeure pas moins que pour l'Algérien moyen, ils représentent un budget pas forcément facile à réunir.
Que dire alors de ceux qui n'ont pas de rentrées régulières ou carrément sans ressources ?», dira à ce propos un habitant de Djelfa. Un autre abonde dans le même sens : «la gratuité des soins est une aubaine. Ils m'ont même remis une paire de lunettes à titre gracieux. Chose que je ne concevais nullement il y a de cela quelque temps». Ainsi donc, et comme il fallait s'y attendre, après avril 2010, date de l'annonce de la décision (la gratuité de la pries en charge), d'immenses chaînes humaines se formaient devant le portail d'entrée de l'hôpital.
Venus pratiquement des quatre coins du pays, les patients prenaient leur mal en patience en attendant d'être reçus. «C'était vraiment épouvantable. Il est des malades qui s'empressaient à faire la chaîne devant l'hôpital, avant même les premières lueurs du matin. Les retardataires n'avaient d'autre alternative que de revenir tenter le lendemain, à condition, bien sûr, de se présenter avant l'aube», se rappelle un agent de sécurité rencontré au centre ville de Djelfa.
Selon un autre, l'image qu'offraient, alors, les centaines de malades qui attendaient leur tour devant le portail, à l'extérieur et à la merci des caprices du climat, renvoyait curieusement aux scènes vécues par les demandeurs de visas devant les consulats des pays occidentaux, notamment en début des années 1990. «Le phénomène ayant succédé à la décision de rendre les soins gratuits a même donné des idées à quelques opportunistes avides de gains faciles. En effet, il n'était pas rare de trouver parmi les malades, des jeunes qui proposent des places contre des sommes d'argent».
LE FAX ET LE TELEPHONE, MODES D'EMPLOI «ANTI-CHAÎNES DE MALADES»
Au demeurant, des dispositions radicales ont été prises pour alléger les souffrances des malades. En effet, depuis le 17 octobre 2010, tout rendez-vous pour une consultation doit être pris par téléfax ou téléphone. «J'ai prix rendez-vous par fax», raconte Mohamed, un habitant de Blida souffrant d'un strabisme. Comme lui, bon nombre de patients viennent désormais sur rendez-vous passer leurs examens à Djelfa.
Cela tranche avec les péripéties que supportaient les malades avant le 17 octobre dernier. Si cette solution a pu mettre un terme au phénomène de la chaîne devant le portail de l'hôpital, il subsiste encore des mécontents. «Ma mère et moi sommes venus de Tamanrasset. On s'est présentés ici à 8 heures, malheureusement ils nous ont refusé l'accès, car soutiennent-ils, nous avons dépassé d'une semaine la date du rendez-vous.
En conséquence, on nous a recommandés de prendre un autre rendez-vous», lâche, dépité, un habitant de Tamanrasset qui accompagne sa mère pour une consultation de contrôle. La même interrogation se lit aussi sur le visage d'un sexagénaire venu de Messaâd. Ce dernier souffrant de trachome est accroupi devant la clôture de l'hôpital.
«On ne peut pas contenter tout le monde. Il n'existe pas de par le monde et à ma connaissance, un système infaillible pour juguler ce genre de problème. Même si leur nombre n'est pas grand, il faut les comprendre, car il est parmi eux des malades qui viennent de loin», se désole un habitant de Djelfa à la vue du sexagénaire.


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