Les pilotes espagnols aux commandes de l'avion d'Air Algérie qui s'était écrasé en juillet 2014 au Mali, causant 116 morts, n'étaient pas formés aux manœuvres qui auraient pu éviter le drame, a indiqué, hier, le principal syndicat de pilotes espagnol. « Les pilotes n'avaient jamais été formés pour affronter de telles situations », a souligné, hier, le syndicat Sepla dans un communiqué, rappelant que selon le rapport final du Bureau d'enquêtes et d'analyses français pour la sécurité de l'aviation civile, ou BEA, publié en avril, l'accident a été provoqué par « la non-activation » par l'équipage du système antigivre, suivie de l'absence de réaction des pilotes pour sortir d'une situation de décrochage. L'obstruction des capteurs de pression des moteurs en raison du givre a conduit à une diminution de la poussée des moteurs, puis de la vitesse de l'avion. L'équipage n'aurait pas détecté cette diminution de vitesse jusqu'au décrochage, puis n'a pas été en mesure de le rattraper. « Nous n'apprenons pas de nos erreurs », a dénoncé lors d'une conférence de presse le responsable du département technique du syndicat.