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Oran de plus en plus attrayante
Fidèle à ses traditions
Publié dans Horizons le 09 - 08 - 2016

Evidemment, la ville a ses problèmes, comme toutes les autres villes du pays, et les Oranais ne baignent pas forcément tous dans le bonheur, mais une chose est sûre : ici, les gens semblent plus gais, plus épanouis et le font sentir. El Bahia est animée à longueur d'année, que ce soit au centre-ville ou dans les stations balnéaires. Mais, l'été, l'animation bat son plein et atteint son paroxysme, avec l'afflux de touristes venus des quatre coins du pays, mais aussi et surtout des émigrés, de plus en plus nombreux à passer leurs vacances sur la côte oranaise. Oran est accessible par autoroute, par bateau et par avion, ce qui fait d'elle une des destinations les plus prisées. La deuxième ville du pays dispose d'atouts de taille pour se tailler une place dans le hit-parade des destinations touristiques de choix : de belles plages, mais surtout une infrastructure hôtelière abondante qui ferait pâlir les autres grandes villes, y compris Alger, la capitale. Cependant, cette abondance est concentrée sur la corniche oranaise qui, à certains endroits, étouffe sous le poids des hôtels et autres résidences touristiques, à l'image d'Aïn El Turck, ou encore les Andalouses. En revanche, la côte est d'Oran reste mal lotie en la matière, de même que l'extrême ouest de la wilaya. Nous entamons notre visite à partir d'El Macta, à la limite avec la wilaya de Mostaganem. Une immense plage de sable fin, et des dunes de sable qui s'étendent jusqu'à l'autoroute. Ici, un grand parking est plein à craquer. Un barrage de la Gendarmerie nationale, pour réguler la circulation, et puis plus rien, hormis quelques gargotes éparpillées sur la longue plage, et des jeunes squatteurs de plages, qui harcèlent les arrivants avec leurs chaises et leurs parasols.
La plage s'étend jusqu'à Mers El Hadjadj (ex-Port aux poules). De l'ancien petit port, il n'en reste que des ruines, alors que le béton a pris ses quartiers et étouffe cette sublime plage. Plus à l'ouest, Bethioua et son immense zone industrielle, et surtout la raffinerie et le port d'Arzew. Après, c'est une partie du littoral oranais qui reste quasiment déserte. Il faudrait, donc, pousser jusqu'à Kristel et Canastel pour renouer avec l'air des vacances. Dommage que ces anciennes communes balnéaires soient happées par le béton, ne laissant aucune place pour un éventuel investissement touristique dans les parages. Peut-être qu'avec la réalisation du projet de route maritime devant relier le port d'Oran à la côte Est, les choses évolueraient autrement.
La corniche oranaise encore et toujours
Entrer dans la ville d'Oran n'est pas chose aisée pour celui qui vient pour la première fois. Ses immenses et innombrables ronds-points à six, voire sept directions où l'ordre de priorité est quasi inexistant. Beaucoup d'automobilistes, surtout les émigrés, auront le tournis. Puis la ville, ses tours qui poussent comme des champignons et surtout son front de mer, finissent par charmer le visiteur. Une halte pour savourer des glaces sur le boulevard du front de mer ne fera que du bien. Sur une des terrasses, nous croisons Rachid, un émigré qui habite Lyon. C'est la première fois qu'il visite Oran et il est sous le charme. « Franchement, j'en avais souvent entendu parler, mais ce que je vois dépasse mon imagination », confie-t-il. Ses yeux rivés sur le fort de Santa Cruz, qui trône sur la ville de Sidi El Houari, il compte s'y rendre en fin de journée. Rachid a loué un niveau de villa du côté d'Aïn El Turck, grâce à des amis qui y ont déjà séjourné.
« L'ambiance est tout simplement folle. On ne dort presque pas pendant la nuit. Mais ce sont les vacances. » Il est rejoint par Karim, un émigré originaire de Tiaret. Ce dernier connaît bien Oran, puisqu'il y passe souvent ses vacances. « Je loue, souvent, dans des hôtels en ville ou des appartements, et ça me revient moins cher que sur la corniche. C'est vrai que, ces derniers temps, il est difficile de trouver des appartements à louer en ville, tellement la demande est trop forte, mais même dans un hôtel en ville, ça reste raisonnable. De là, je peux partir dans n'importe quelle plage dans la région. » A Oran, il y en a pour toutes les bourses. On peut faire ses courses au marché de la Bastille ou à El Hamri, ou encore Medina J'dida, pour les petites bourses, comme on peut déguster un bon dîner, pour les gens aisés, dans l'un des nombreux restaurants chics de Courbet, à Seddikia (ex-Gambetta), où l'ambiance rappelle le quartier de Sidi Yahia d'Alger, notamment au fameux café « Trait d'union ».
Oran la nuit, ce n'est pas seulement les discothèques de la corniche, mais une vie culturelle bien réelle, avec pas moins de deux festivals durant le mois de juillet : celui du raï et celui du cinéma.Nous continuons notre route vers l'ouest de la ville, en prenant la route de la corniche, en passant par la pêcherie, ensuite Mers El Kebir, pour replonger dans les plages. Aïn El Turck est, sans doute, la plus peuplée, avec ses hôtels, ses résidences, ses boîtes de nuit et ses villas, en grande partie louées pendant l'été. Les plages sont bondées de monde, et il est difficile de se frayer un chemin, dans une ambiance de fête qui dure toute la journée, mais aussi toute la nuit. Ici, c'est le territoire des fêtards.
Plus loin, Cap Falcon, une charmante crique où l'ambiance est tout autre. Ici, on vient chercher le calme et le farniente. Ensuite s'enchaînent les plages de Bomo, l'Etoile et Corales qui ne désemplissent jamais. Des investisseurs privés ont bâti des complexes touristiques de diverses tailles, sur la route des Andalouses, à l'image du très sympathique « Bokaâ Beach », ou encore de l'imposant « New beach ». N'empêche, les Andalouses restent la destination préférée, et dès les premières heures du matin, la très vaste plage est noire de monde. Le littoral oranais ne s'arrête pas là. Au-delà des montagnes qui ceinturent les Andalouses se trouvent des plages, sans doute les plus belles de la côte oranaise, mais qui restent, bizarrement, peu fréquentées, à l'image de Cap Blanc, ou encore la sublime Madagh. Ces deux plages, coincées entre montagnes somptueuses et forêts de pin et de chêne, sont d'une beauté à couper le souffle. Faisant face aux îles Habibas, qui dominent l'horizon, les deux plages de Madagh (l'une située dans le territoire de la wilaya d'Oran et la seconde dans la wilaya d'Aïn Témouchent), se trouvent loin de toute habitation. Seule la présence de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile, et quelques gargotes meublent les lieux, mais surtout des squatteurs de plages, qui happent le premier arrivé, pour lui proposer des chaises, des tables et des parasols, à des prix exorbitants. Des petits camps de toile ont été édifiés en amont de la route, mais ils restent presque vides, alors que les habitués des lieux préfèrent planter leurs tentes entre les rochers, ou dans la forêt mitoyenne. L'accès aux îles par bateau a été interdit, que ce soit pour les touristes ou les pêcheurs, afin de préserver la faune qui s'y trouve.
La forêt de Madagh attire bon nombre de familles qui préfèrent y passer les heures de fortes chaleurs. Très bien aménagée, et savamment entretenue, cette forêt pourrait bien accueillir des chalets en bois, pour la restauration, ou même le séjour des vacanciers. Elle pourrait même abriter de petits complexes touristiques permettant aux estivants de gagner facilement les plages de Madagh et de Cap Blanc et leur offrir un produit touristique autre que celui disponible sur la corniche oranaise.


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