Les résultats de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont été largement diffusés et commentés par la presse internationale. Les médias anglais et américains ont évoqué un accord obtenu à couteaux tirés. Le Financial Times a souligné que l'accord conclu à Alger a surpris les acteurs du marché qui ne pensaient pas qu'un consensus allait être trouvé avec l'Arabie saoudite et l'Iran, deux des membres les plus importants et les plus influents de l'Opep. Le journal a indiqué que l'accord marque la première action coordonnée pour soutenir les prix du pétrole qui ont négativement impacté les finances des économies des pays producteurs depuis l'effondrement des prix, il y a deux ans. The Daily Telegraph a écrit, au lendemain de l'annonce des résultats, que « l'Opep a conclu un accord pour réduire la production de pétrole pour la première fois depuis la crise financière mondiale ». Se voulant prudent, le quotidien britannique a prévenu que malgré la réaction euphorique initiale des prix du pétrole, les « analystes demeurent sceptiques » quant à la mise en œuvre de l'accord lors de sa réunion au mois de novembre pour limiter la production. L'effet surprise a été mis en avant par The Wall Street Journal. Pour le quotidien américain, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a surpris le marché en concluant un accord pour réduire la production. « Les membres de l'organisation ont conclu, lors d'une réunion mercredi en Algérie, qu'il y avait un besoin de réduire leur production. Ils ont convenu de réduire leur production collective à un niveau entre 32,5 et 33 millions de barils par jour, en baisse par rapport aux 33,2 millions de barils par jour produits en août », a souligné l'article. Et de préciser que les membres de l'Opep attendront jusqu'à la prochaine réunion officielle en novembre prochain pour compléter les détails, y compris le quota pour chaque producteur. L'agence Bloomberg a tenu à rappeler qu'il n'y avait pas eu d'accord de réduction de la production depuis 2008. Elle a soutenu que l'accord entre les 14 membres de l'Opep « a surpris les traders qui s'attendaient à la poursuite de la politique du robinet à pétrole ouvert à volonté, comme l'Arabie saoudite le préconise depuis 2014 ». La presse francophone aussi a largement commenté l'accord conclu entre les membres de l'Opep. Le Figaro a qualifié cette décision de « plus grosse action » du cartel sur le marché depuis celle décidée après la dégringolade des cours qui a suivi la crise de 2008. Il a ajouté que la nouvelle a aussitôt été saluée par les marchés. Il a fait savoir qu'à la clôture mercredi dernier, le WTI a gagné 2,38 dollars à 47,05 dollars au New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le brent a également progressé, de 2,72 dollars à 48,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE). Pour Le Monde, c'est une surprise, tant l'Organisation semblait ne plus parvenir à se mettre d'accord. « C'est la première fois que le cartel réagit ainsi depuis 2008, quand la crise financière post-Lehman Brothers avait fait plonger le baril de 147 dollars au cours de l'été, à moins de 35 dollars six mois plus tard », écrit le journal. Libération a annoncé que l'Opep commence à refermer le robinet. « A l'issue d'une réunion à Alger, l'organisation des principaux producteurs a surpris en annonçant un accord sur la réduction de la production de l'or noir. Ryad a accepté que son grand rival iranien en soit exempté », peut-on lire. Pour la publication, il s'agit d'abord de la plus importante limitation depuis celle décidée durant la crise de 2008. Le Point a indiqué, de son côté, que c'est la première fois depuis 2008 que le cartel envisage un tel geste. Le Journal de Montréal, pour sa part, a évoqué un accord surprise à l'Opep pour abaisser la production. Le journal a écrit que l'Opep a surpris le monde entier en annonçant un accord sur la réduction de la production du brut, poussant les marchés à la hausse, mais de « nombreuses inconnues demeurent », s'est-il interrogé.