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Le rap pour tout vous dire
Boumessaoud Bilal, alias Darak-g
Publié dans Horizons le 09 - 10 - 2016

Il est rappeur malgré lui. L'idéal pour s'exprimer d'abord et conter ensuite. Un champ artistique qui sied encore et toujours à l'exorcisation de son moi. Parce que Boumessaoud Bilal a besoin d'un moyen qui porte pour supporter tout ce qu'il a à extérioriser. Lui qui fait partie de la génération née peu avant la décennie noire, qui en a fait les frais, se désigne, de ce fait, dans cette couleur sombre, avec cette signature qui en porte les stigmates : Darak-g., comprendre par là génération sombre
Bilal, très attachant, est un vrai personnage. Il se raconte avec bonhomie et sans fard. Il répond tout de go à tout ce qui a trait à sa personne, en tant que jeune, en tant qu'artiste, en tant que membre entier de la société. C'est de tout cela d'ailleurs qu'il entretient les internautes, puisque c'est sur la Toile que ses produits musicaux sont diffusés. Pas meilleur écho que ce moyen pour arriver à communiquer entre jeunes et faire parvenir ses messages au monde qui l'entoure. Cela fait maintenant une quinzaine d'années que Bilal y est présent. Comme il peut, du moins ce ne sont pas la volonté et l'ambition qui manquent à ce jeune premier, tonitruant de 29 années bien assumées et bien vécues. C'est que l'école de la rue est passée par là. Forgé aux vicissitudes de la vie, il a constamment avancé pour ne pas stagner et surtout ne pas reculer. Et ce malgré bien des déboires qu'il a eus à traîner comme boulet par la force du destin. Et comme un malheur ne vient jamais seul, Bilal a dû assumer les années de braise alors qu'il sortait à peine de l'enfance. S'ensuivent les turpitudes de l'adolescence, entre un foyer désuni, une vie précaire, et la rue pour accueillir son mal-être...
Loin de sa famille, Bilal va devoir faire son petit bonhomme de chemin seul et envers et contre tous. L'oisiveté, le spectre du vagabondage, les tentations, les mauvaises, les nuits et les jours faits d'errance et d'incertitudes. C'était compter sans cette endurance propre au jeune, à un jeune qui en veut. Il réussit à ne pas sombrer dans les vices croisés sur sa route. Il bricole pour gagner sa croûte à la sueur de son front, se réfugie dans l'écriture, ce don que l'école lui a offert en compensation à des études abandonnées en 9e année fondamentale. « J'ai toujours aimé écrire et j'étais excellent en expression écrite », confie Bilal. A l'âge de 11 ans, ses pulsions d'écrivain-né lui font faire des textes qu'il mettra bientôt en musique. Et pas mieux que le rap dont il a le coup de foudre pour rythmer ses mots et ses rimes. Il aime, il s'accroche et en fait son hobby premier. Il se fait de la voix et inscrit son nom Darak-g sur le net et véhicule jusqu'à présent une quinzaine d'albums. Qui ne sont pas sur le marché. D'abord faute d'argent, ensuite en raison de la situation inhérente au problème de l'édition et l'esprit vorace des éditeurs contre qui un jeune ne peut rien faire. Alors autant exploiter le direct d'internet et pas mieux pour se faire entendre et, pourquoi pas, se faire écouter.
Un bon démarrage en 2000. Il sera néanmoins suivi d'un break de 3 ans, indépendant de sa volonté. Pas de guitare en bandoulière mais un logiciel qui lui fait produire et chanter comme il l'entend. Mais Bilal, ce n'est pas que le rap. Lui a commencé à 11 ans, à signer des graffitis sur les murs, à s'entraîner au hip-hop, en poussant son corps à la cascade. C'est d'ailleurs en tant que danseur de hip-hop et cascadeur qu'il fait son entrée dans la vie artistique en étant un des acteurs principaux de la comédie musicale « Essaha », signée Dahmane Ouzid. Prestation qui lui a valu avec la chanson « Anti-drogue » de son interprétation, à travers la fondation du défunt le Fennec d'or, en sa 4e Nuit en 2006, le Fennec d'or de la meilleure réalisation au réalisateur Ouzid. Un bon souvenir aujourd'hui qui à l'époque avait conforté le jeune dans ses choix artistiques. Qu'il affûtera au Ballet national, à l'ISMAS (Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l'audiovisuel, ex-INADC) de Bordj El Kiffan.
Puis viendra le temps des vaches maigres et des bourlinguades. Avec notamment cette affiliation à une association qui a depuis cessé toute activité, « Tizi pour les jeunes ». A travers cette courroie, le jeune Bilal va affirmer son talent et affiner son expérience en étant de toutes les manifestations liées au rap même s'il regrette qu'il n'y ait pas officiellement un festival pour ce genre musical dont les jeunes sont adeptes. Il fera ainsi le tour des 48 wilayas du pays. Comme il collera à tous les événements dont il est parfois partie prenante, surtout ces dernières années, après ce mémorable début sur scène, en ce 8 mars 2002, qui lui a permis d'enclencher dans son autre atout, en jouant au cascadeur dans un film intitulé l'inspecteur « Lobb de Mouhazem », adapté du roman de Yasmina Khadra.
Et comme l'appétit vient en mangeant, Bilal se confectionnera son propre menu et s'en ira chapeauter la caravane DZ, dans laquelle il entraîne tous les fous de musique, dont Mohamed Daha, alias Mohamed Vita, le chanteur de rue, qui a défrayé la chronique, y a fait école. En attendant l'étoile qui fera briller son ciel, Bilal, qui gagne sa vie dans le commerce informel, s'attelle à la production d'un album destiné cette fois-ci au marché dans lequel il parlera des gens de tous les jours, s'inspirant de la vie des siens, de la société et du peuple auquel il appartient. Et qu'il interroge sur son rôle dans l'édification du pays. Parce qu'il est persuadé que le jeune s'il s'attend à une prise en charge de l'Etat, qu'a-t-il, lui, en revanche à offrir au pays.


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