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"Essaha", une comédie musicale made in jeunes
Une première en Algérie et au Maghreb
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 01 - 2010

La première comédie musicale algérienne, sous forme de série TV, sera diffusée au mois de mars 2010 sur la chaîne terrestre (la Une). Il ne reste que le montage, qui va prendre deux mois, pour que le film soit fin prêt, selon le réalisateur, Dahmane Ouzid.
La première comédie musicale algérienne, sous forme de série TV, sera diffusée au mois de mars 2010 sur la chaîne terrestre (la Une). Il ne reste que le montage, qui va prendre deux mois, pour que le film soit fin prêt, selon le réalisateur, Dahmane Ouzid.
Le cinéaste et réalisateur de feuilletons télévisés, Dahmane Ouzid, a finalement achevé le tournage de sa comédie musicale «Essaha» (la place, la cour). Le tournage de ce film, le premier du genre en Algérie, a pris fin jeudi dernier. Ce film prévu dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe» de 2007, n'a pu voir le jour que deux années plus tard. En le réalisant, Dahmane Ouzid retrouve le scénariste Salim Aïssa, avec qui il avait déjà travaillé sur le plateau du tournage du feuilleton «El Ghayeb» (L'absent) qui a connu un grand succès. «Essaha» évoque donc l'espace; il se veut un film-miroir, où affluent les frustrations et les rêves d'une jeunesse avide de liberté. Pour décrire cette situation, le réalisateur a choisi d'user de chorégraphie et de chants dans la pure tradition de la comédie musicale classique.
L'objectif étant de renouer avec la poésie populaire, tout en préservant le cachet moderne plus adapté aux besoins des jeunes Algériens d'aujourd'hui, du moins c'est ce que le réalisateur a déclaré à la presse. «Essaha» a été conçue dans la même veine que les «musicals américains (Hair, West Side Story ou encore Fame), ou ceux de Bollywood et d'Egypte bien qu'il se caractérise par une approche filmique, chorégraphique et artistique, estampillée 100% algérien.
C'est un feuilleton choral et très dance hall, hip-hop, R'n'B et trab (terroir), comprenant 16 épisodes de 35 mn sur un scénario de Salim Aïssa qui a aussi écrit le scénario d'El Manara, et d'El Ghayeb, et de Mimouna. Salim Aïssa est également parolier de Cheikh Sidi Bémol et de Youcef Boukella (ex-ONB). La chorégraphie est supervisée par Samar alors que la supervision de l'orchestration a échu à Redouane Bouhired qui a eu déjà à travailler sur «Lahnina et Ya Lahbab» de Warda Djazaïria, dans El Manara, et «El Ghaïeb »..., au guitariste-instrumentiste-compositeur et émérite jazzman, Aminoss auteur de l'album « Ouin », et au Cheikh Sidi Bémol, le troubadour «rurbain», et grand «Gourbi rocker» et enfin à Youcef Boukella de l'ex-ONB. «Ce film, qui est une comédie musicale sous forme de série TV m'a vraiment emballé. Car s'en est une première en Algérie et même au Maghreb. Nous n'avons aucune tradition dans ce domaine. C'est un feuilleton ponctué de musique, de chant, et de danse sur la scène algérienne. Il jette une lumière crue sur les conditions de vie des jeunes de 20 ans. Il nous parle de leurs espoirs et de leurs rêves. En un mot c'est un film qui reflète la société», dira Dahmane Ouzid. Pour Belkacem Hadjadj, le «mastermind» du projet, «C'est un grand défi artistique que l'EPTV a accepté de relever, en réalisant ce produit novateur et stimulant». Dahmane Ouzid a, cette fois, préféré donner la chance aux jeunes talents. Le tournage a été une opportunité qu'il fallait saisir pour laisser s'exprimer la culture des jeunes. «Il est temps de donner à la jeunesse les moyens à même de lui permettre de réaliser ses projets». Des jeunes comédiens portés sur le chant et la danse ont eux mêmes campé des rôles aux côtés de grandes vedettes de cinéma. La comédie a été conçue sous deux formes : le long-métrage pour le cinéma et le feuilleton pour la télévision. Pour l'instant, c'est la version destinée au petit écran qui a été finalisée, en attendant la version ciné. Pour réaliser ce projet très ambitieux, Dahmane Ouzid a dû faire le tour de plusieurs grandes villes à l'effet de dénicher de jeunes talents. Un jeune doué, qui campe l'un des principaux rôles, reconnaît que Ouzid a mis à la disposition de tous ces jeunes l'espace dont ils avaient besoin pour qu'ils puissent donner le meilleur d'eux-mêmes. Une bande formée d'un chomeur, d'un harraga, d'une enseignante, d'un chanteur... se font ainsi les interprètes du malaise algérien. Ils sont un échantillon de cette jeunesse algérienne ambitieuse, mais préoccupée par les problèmes existentiels et existentialistes. «Cette oeuvre ne s'inspire guère des comédies musicales ou des vidéoclips commerciales qui dominent le marché, bien au contraire, elle s'inspire plutôt d'une tendance profonde de notre culture authentique qui s'exprime à travers la poésie populaire déclamée ou chantée, la gestuelle corporelle et la danse» soutient Ouzid. Le premier tour de manivelle d'Essaha a été donné au mois d'Août 2009 à la cité les Bananiers (Bab Ezzouar), lieu principal de tournage. De l'avis de tous «en réalisant ce film, l'ENTV a relevé un grand défi, et ce en dépit de toutes les difficultés que connaît la production audiovisuelle et le secteur de la chorégraphie». «Il s'agit de gratifier le public algérien d'un produit novateur et stimulant, et pourquoi pas en faire un produit exportable», soutient Belkacem Hadjadj. Cette réalisation ouvre de nouvelles perspectives pour la production télévisuelle algérienne, elle déblaie ainsi le terrain à la rénovation thématique et formelle ainsi qu'esthétique avec en point de mire la réconciliation avec la culture du terroir. Quant à la musique, celle-ci est puisée du répertoire national, c'est un mixage de styles locaux : chaâbi, andalou, bédoui, raï, gnawi, sahraoui, kabyle et chaoui, joués sur des airs modernes : blues, jazz, rock R'n'B, reggae, plus conformes au goût de la jeunesse. «Le message que nous voulons délivrer est de dire qu'il est temps de tourner la page du deuil et de la mortification car la jeunesse algérienne a plus de mérite que nous ne croyons» a déclaré Dahmane Ouzid.
Bio express
Dahmane Ouzid est né en 1950 à Tizi Ouzou. Mais il a vécu dans le Nord de la France jusqu'en 1966, année où il revient en Algérie pour terminer ses études et accomplir son service militaire. Après une formation dans la prestigieuse école du cinéma soviétique, V.G.I.K, il fera ses premiers pas avec l'ONCIC, l'entreprise publique du cinéma. Il débute donc en 1977 avec des courts métrages qu'il fait sur commande. Il introduira des éléments de fiction pour les rendre attrayants, comme dans «Bon voyage, bonnes vacances». Il réalise «La Berceuse» un court métrage de fiction et «Faits-divers», un long métrage (1982). Il est aussi le réalisateur de «K Ricature», un docu-fiction qui est une plongée dans l'univers bigarré des peintres, dessinateurs des places publiques parisiennes. En 1995, il crée sa propre boîte de production «Aiguillage Films» qui se spécialise dans la production de films et de spots publicitaires pour le compte des entreprises économiques. Par la suite, il se tourne vers l'ENTV, pour laquelle il réalise des séries et des émissions. En 2000, il entamé la réalisation d'une série composée de 14 émissions sur le monde de l'Internet. En 2002, il réalise un feuilleton de 16 épisodes sur un scénario de Salim Aïssa «El Ghayeb». Le feuilleton qui traite du thème de la corruption, raconte la vie d'une jeune fille qui veut connaître la vérité sur l'emprisonnement de son père. Dahmane Ouzid a été nominé au premier «Fennec d'or». Il a également à son actif «'El Aaouda» (2006), (Fennec d'or 2007), un feuilleton en 13 épisodes, qui met aux prises deux frères, l'un de retour d'émigration, l'autre qui veut tenter la traversée de la mer, la «harga».
Jeunes talents
Billal, un sportif aux multiples facettes
Passionné de danses modernes et de hip hop «made in Algeria», qui semble d'ailleurs gagner du terrain chez nous, et après avoir participé à plusieurs prestations et festivals organisés par des amateurs et ex-danseurs, Billel Boumessâoud, «Billy» pour les amis, a rejoint la série Assaha en compagnie de quelque 30 autres de ses camarades : rappeurs, danseurs, traceurs, parkouristes... Il n'a ainsi pas échappé au flair aiguisé du producteur Belkacem Hadjadj et du réalisateur Dahmane Ouzid. Ces derniers, riches d'une expérience notable en la matière et aguerris après plusieurs expériences dans le septième art, ont su mettre sur pied une équipe, qui ne manque pas de ressources, puisqu'ils ont réussi à s'attacher les services de personnes possédant un palmarès appréciable, même en France. La réalisation de la série Assaha a nécessité un plan comportant une grande diversité de décors. Chaque épisode est sous-tendu par un thème et traite d'un problème donné et de préoccupations sociales diverses. «Billy» est originaire de l'ouest du pays, il a grandi à Alger avec sa mère et ses trois frères. Il fera un court séjour à Oran en rejoignant son père pour la période d'une année. Tout petit, il a commencé à s'initier au "break". C'est également lui qui a fait connaître en Algérie le "parkour", un sport extrême dont il est le premier adepte en Algérie. Le "parkour" est une pratique sportive consistant à utiliser des éléments de l'environnement urbain comme des obstacles à devoir franchir par le saut, les escalades, etc. Le but étant de se déplacer d'un point à un autre de la manière la plus efficace possible. Cette discipline, qui a vu le jour en France, a été créée par David Belle, Sébastien Foucan et les membres fondateurs des Yamakasi. Elle s'inspire de La Méthode naturelle d'éducation physique de Georges Hébert. Elle s'est répandue ensuite à travers le monde par la filmographie, les reportages télévisuels et les vidéos amateurs sur Internet.
Le cinéaste et réalisateur de feuilletons télévisés, Dahmane Ouzid, a finalement achevé le tournage de sa comédie musicale «Essaha» (la place, la cour). Le tournage de ce film, le premier du genre en Algérie, a pris fin jeudi dernier. Ce film prévu dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe» de 2007, n'a pu voir le jour que deux années plus tard. En le réalisant, Dahmane Ouzid retrouve le scénariste Salim Aïssa, avec qui il avait déjà travaillé sur le plateau du tournage du feuilleton «El Ghayeb» (L'absent) qui a connu un grand succès. «Essaha» évoque donc l'espace; il se veut un film-miroir, où affluent les frustrations et les rêves d'une jeunesse avide de liberté. Pour décrire cette situation, le réalisateur a choisi d'user de chorégraphie et de chants dans la pure tradition de la comédie musicale classique.
L'objectif étant de renouer avec la poésie populaire, tout en préservant le cachet moderne plus adapté aux besoins des jeunes Algériens d'aujourd'hui, du moins c'est ce que le réalisateur a déclaré à la presse. «Essaha» a été conçue dans la même veine que les «musicals américains (Hair, West Side Story ou encore Fame), ou ceux de Bollywood et d'Egypte bien qu'il se caractérise par une approche filmique, chorégraphique et artistique, estampillée 100% algérien.
C'est un feuilleton choral et très dance hall, hip-hop, R'n'B et trab (terroir), comprenant 16 épisodes de 35 mn sur un scénario de Salim Aïssa qui a aussi écrit le scénario d'El Manara, et d'El Ghayeb, et de Mimouna. Salim Aïssa est également parolier de Cheikh Sidi Bémol et de Youcef Boukella (ex-ONB). La chorégraphie est supervisée par Samar alors que la supervision de l'orchestration a échu à Redouane Bouhired qui a eu déjà à travailler sur «Lahnina et Ya Lahbab» de Warda Djazaïria, dans El Manara, et «El Ghaïeb »..., au guitariste-instrumentiste-compositeur et émérite jazzman, Aminoss auteur de l'album « Ouin », et au Cheikh Sidi Bémol, le troubadour «rurbain», et grand «Gourbi rocker» et enfin à Youcef Boukella de l'ex-ONB. «Ce film, qui est une comédie musicale sous forme de série TV m'a vraiment emballé. Car s'en est une première en Algérie et même au Maghreb. Nous n'avons aucune tradition dans ce domaine. C'est un feuilleton ponctué de musique, de chant, et de danse sur la scène algérienne. Il jette une lumière crue sur les conditions de vie des jeunes de 20 ans. Il nous parle de leurs espoirs et de leurs rêves. En un mot c'est un film qui reflète la société», dira Dahmane Ouzid. Pour Belkacem Hadjadj, le «mastermind» du projet, «C'est un grand défi artistique que l'EPTV a accepté de relever, en réalisant ce produit novateur et stimulant». Dahmane Ouzid a, cette fois, préféré donner la chance aux jeunes talents. Le tournage a été une opportunité qu'il fallait saisir pour laisser s'exprimer la culture des jeunes. «Il est temps de donner à la jeunesse les moyens à même de lui permettre de réaliser ses projets». Des jeunes comédiens portés sur le chant et la danse ont eux mêmes campé des rôles aux côtés de grandes vedettes de cinéma. La comédie a été conçue sous deux formes : le long-métrage pour le cinéma et le feuilleton pour la télévision. Pour l'instant, c'est la version destinée au petit écran qui a été finalisée, en attendant la version ciné. Pour réaliser ce projet très ambitieux, Dahmane Ouzid a dû faire le tour de plusieurs grandes villes à l'effet de dénicher de jeunes talents. Un jeune doué, qui campe l'un des principaux rôles, reconnaît que Ouzid a mis à la disposition de tous ces jeunes l'espace dont ils avaient besoin pour qu'ils puissent donner le meilleur d'eux-mêmes. Une bande formée d'un chomeur, d'un harraga, d'une enseignante, d'un chanteur... se font ainsi les interprètes du malaise algérien. Ils sont un échantillon de cette jeunesse algérienne ambitieuse, mais préoccupée par les problèmes existentiels et existentialistes. «Cette oeuvre ne s'inspire guère des comédies musicales ou des vidéoclips commerciales qui dominent le marché, bien au contraire, elle s'inspire plutôt d'une tendance profonde de notre culture authentique qui s'exprime à travers la poésie populaire déclamée ou chantée, la gestuelle corporelle et la danse» soutient Ouzid. Le premier tour de manivelle d'Essaha a été donné au mois d'Août 2009 à la cité les Bananiers (Bab Ezzouar), lieu principal de tournage. De l'avis de tous «en réalisant ce film, l'ENTV a relevé un grand défi, et ce en dépit de toutes les difficultés que connaît la production audiovisuelle et le secteur de la chorégraphie». «Il s'agit de gratifier le public algérien d'un produit novateur et stimulant, et pourquoi pas en faire un produit exportable», soutient Belkacem Hadjadj. Cette réalisation ouvre de nouvelles perspectives pour la production télévisuelle algérienne, elle déblaie ainsi le terrain à la rénovation thématique et formelle ainsi qu'esthétique avec en point de mire la réconciliation avec la culture du terroir. Quant à la musique, celle-ci est puisée du répertoire national, c'est un mixage de styles locaux : chaâbi, andalou, bédoui, raï, gnawi, sahraoui, kabyle et chaoui, joués sur des airs modernes : blues, jazz, rock R'n'B, reggae, plus conformes au goût de la jeunesse. «Le message que nous voulons délivrer est de dire qu'il est temps de tourner la page du deuil et de la mortification car la jeunesse algérienne a plus de mérite que nous ne croyons» a déclaré Dahmane Ouzid.
Bio express
Dahmane Ouzid est né en 1950 à Tizi Ouzou. Mais il a vécu dans le Nord de la France jusqu'en 1966, année où il revient en Algérie pour terminer ses études et accomplir son service militaire. Après une formation dans la prestigieuse école du cinéma soviétique, V.G.I.K, il fera ses premiers pas avec l'ONCIC, l'entreprise publique du cinéma. Il débute donc en 1977 avec des courts métrages qu'il fait sur commande. Il introduira des éléments de fiction pour les rendre attrayants, comme dans «Bon voyage, bonnes vacances». Il réalise «La Berceuse» un court métrage de fiction et «Faits-divers», un long métrage (1982). Il est aussi le réalisateur de «K Ricature», un docu-fiction qui est une plongée dans l'univers bigarré des peintres, dessinateurs des places publiques parisiennes. En 1995, il crée sa propre boîte de production «Aiguillage Films» qui se spécialise dans la production de films et de spots publicitaires pour le compte des entreprises économiques. Par la suite, il se tourne vers l'ENTV, pour laquelle il réalise des séries et des émissions. En 2000, il entamé la réalisation d'une série composée de 14 émissions sur le monde de l'Internet. En 2002, il réalise un feuilleton de 16 épisodes sur un scénario de Salim Aïssa «El Ghayeb». Le feuilleton qui traite du thème de la corruption, raconte la vie d'une jeune fille qui veut connaître la vérité sur l'emprisonnement de son père. Dahmane Ouzid a été nominé au premier «Fennec d'or». Il a également à son actif «'El Aaouda» (2006), (Fennec d'or 2007), un feuilleton en 13 épisodes, qui met aux prises deux frères, l'un de retour d'émigration, l'autre qui veut tenter la traversée de la mer, la «harga».
Jeunes talents
Billal, un sportif aux multiples facettes
Passionné de danses modernes et de hip hop «made in Algeria», qui semble d'ailleurs gagner du terrain chez nous, et après avoir participé à plusieurs prestations et festivals organisés par des amateurs et ex-danseurs, Billel Boumessâoud, «Billy» pour les amis, a rejoint la série Assaha en compagnie de quelque 30 autres de ses camarades : rappeurs, danseurs, traceurs, parkouristes... Il n'a ainsi pas échappé au flair aiguisé du producteur Belkacem Hadjadj et du réalisateur Dahmane Ouzid. Ces derniers, riches d'une expérience notable en la matière et aguerris après plusieurs expériences dans le septième art, ont su mettre sur pied une équipe, qui ne manque pas de ressources, puisqu'ils ont réussi à s'attacher les services de personnes possédant un palmarès appréciable, même en France. La réalisation de la série Assaha a nécessité un plan comportant une grande diversité de décors. Chaque épisode est sous-tendu par un thème et traite d'un problème donné et de préoccupations sociales diverses. «Billy» est originaire de l'ouest du pays, il a grandi à Alger avec sa mère et ses trois frères. Il fera un court séjour à Oran en rejoignant son père pour la période d'une année. Tout petit, il a commencé à s'initier au "break". C'est également lui qui a fait connaître en Algérie le "parkour", un sport extrême dont il est le premier adepte en Algérie. Le "parkour" est une pratique sportive consistant à utiliser des éléments de l'environnement urbain comme des obstacles à devoir franchir par le saut, les escalades, etc. Le but étant de se déplacer d'un point à un autre de la manière la plus efficace possible. Cette discipline, qui a vu le jour en France, a été créée par David Belle, Sébastien Foucan et les membres fondateurs des Yamakasi. Elle s'inspire de La Méthode naturelle d'éducation physique de Georges Hébert. Elle s'est répandue ensuite à travers le monde par la filmographie, les reportages télévisuels et les vidéos amateurs sur Internet.


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