L'opposition a lancé, hier, un mouvement de grève pour pousser vers la sortie le président Maduro. Ce dernier a menacé, pour sa part, de faire intervenir l'armée dans les entreprises participant à ce mouvement social. « L'appel à la grève des citoyens est pour le peuple : il s'agit de laisser les rues et les postes de travail vides pour mettre la pression sur le gouvernement afin qu'il respecte la Constitution et notre droit à décider », a lancé l'opposition. En face, pour tenter de neutraliser la grogne, le chef de l'Etat a augmenté jeudi de 40% le salaire minimum, à environ 140 dollars par mois. Importante en apparence, cette hausse reste toutefois infime par rapport à l'inflation galopante. Le Venezuela vit une crise économique qui se double d'une crise politique qui ne semble pas près de trouver une issue. L'armée, très puissante, a apporté mardi son soutien au Président en promettant, via le ministre de la Défense, de « défendre jusqu'à son dernier souffle » le projet socialiste et « le gouvernement légitime de Nicolas Maduro ».