Spécialiste de la poésie et de la musique du terroir, Abdelkader Bendameche, a présenté, samedi dernier, dans une séance de vente-dédicace au stand de l'Enag, une bonne partie de sa bibliographie, notamment « L'essentiel dans le recueil de la poésie », « Cheikh Hssisen », « Abdelkrim Dali, une vie, une œuvre »... Auteur d'une vingtaine d'ouvrages, et de quelque trente-cinq coffrets, retraçant une riche thématique, notamment dans la poésie melhoun et la chanson chaâbi, Bendameche patronne le Festival national culturel de la poésie melhoun dédiée à Lakhdar Benkhlouf. Il s'est dit « très satisfait de l'engouement des lecteurs et des visiteurs du salon pour la chanson du terroir ». « C'est une réaction exceptionnelle de la part du public qui montre son intérêt pour le patrimoine musical », s'est-il félicité. Selon lui, c'est un signe du processus de « reconstruction de la mémoire collective nationale ». Selon l'auteur de « Mahboub Bati, un artiste de légende », cette quête s'inscrit également dans le cadre de la « recherche identitaire » de la part notamment de la nouvelle génération. « Celui qui ne sait pas d'où il vient, ne saura pas où il va », assure-t-il en reprenant la citation. Pour lui, le florilège d'ouvrages publiés sur le patrimoine musical, la multiplication des maisons d'édition portées sur ce volet sans oublier un lectorat grandissant, illustrent parfaitement la tendance vers une redécouverte de notre patrimoine. « Pour ma part, je participe à la reconstruction de la mémoire collective dans son aspect artistique », confie-t-il. « Le travail réalisé jusqu'ici aiderait les générations futures dans leurs recherches. Toute génération se doit d'apporter un plus dans cette vaste entreprise », a-t-il ajouté. L'écrivain prépare déjà un certain nombre de publications portant sur de grandes figures de la culture algérienne. A commencer par une grosse œuvre de plus de 1.200 pages sur l'un des plus grands bardes du melhoun, « Cheïkh Sidi Lakhdar Benkhlouf, le prince des poètes » dont le prestigieux mausolée rayonne à ce jour sur la ville de Sidi Lakhdar, près de Mostaganem. Deux autres livres sont consacrés à deux monuments du chaâbi, El Hadj M'rizek et Mohamed El Badji.