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Coup de cœur - «Alger, quand la ville dort», nouvelles et photographies : Quand Alger la Blanche broie du noir
Publié dans Horizons le 18 - 04 - 2011

• « Alger, quand la ville dort », K. Adimi, C. Amari, H. Ayoub, K. Malek, N. Medjkane, SA Semiane, Editions Barzakh, 167 pages. Un ouvrage collectif, des textes et des photos nous montrent la capitale plongée dans ses sommeils, ses rêves, son repos, ses attentes…Le titre est en lui-même évocateur, «Alger noctambule, insomniaque, Dzaïer «… ce n'est pas une femme et ce n'est pas un homme… c'est un truc…» où « tous veulent aller et lui demander de leur faire la cuisine, de leur donner à manger, de les abriter, de porter leurs enfants sur son dos…»
Tout est dit dans les premières lignes de la première nouvelle. La cité devient un leurre pour le personnage, une ville sale, encombrée de détritus, noyée dans les crachats où «il n'y a plus rien de blanc» sauf le qualifiant séculaire qui lui colle aux basques pour ne pas dire aux remparts. «Comment assumer ces (les) choix (les siens) à Alger ? Faut être p… ». Chawki Amari dans le troisième texte, lui fait une «descente» dans le monde des nuitards. Ou plutôt dans l'univers des bambochards où l'alcool, les jeunes femmes «semi pros», les psychotropes et autres «zergua» figurent au menu de ces êtres à la dérive. Tout est dur, rude, noir, cynique, l'atmosphère, les personnages, même ceux en jupons et aux visages d'ange, les intellos effrontés, et les appartements transformés en tripot. On a comme un recul en parcourant la nouvelle : Alger, ma ville, est-elle une garce ?
Sid Ahmed Semiane, lui c'est à travers son rétroviseur qu'il vit , qu'il existe. On se laisse bien happer par son miroir, le rétroviseur n'est-il pas ce carré de miroir placé au devant de la voiture ?
L'utilisation de la première personne du singulier fait que si fiction il y a, pour les besoins de l'écriture, ce sont des confidences réelles que l'on croit découvrir. Nanouk, un diminutif venu de la taïga, pas très masculin, lui se laisse aller aux confidences. C'est un nuitard invétéré, les nouvelles du jour c'est le petit gardien de parking qui les lui donne : «Samy me raconte brièvement… l'autre vie… celle que j'ai quittée… des nouvelles du matin…».
Les gardiens de parking, c'est toute une histoire, ils sont brigands, pionniers, conquérants des rues et ruelles vierges pour faire valoir leur gagne-pain : «Une ruée sans or» . Il y a la peur, il y a Abla, Sarah il y a la haine de la ville. Il y a les belles de nuit et les amants de quelques heures. Il y a… Il y a… les mots éculés d'un homme à l'âme bancale qui à force de traîner dans les ténèbres ne peut plus se soustraire à une atmosphère sordide. A tel point, que nous sommes pressés de voir le mot de la fin.
Six textes courts, écrits avec des mots percutants, implacables. Alger et ses facettes obscures, la cité de tous les malheurs et les dangers, ce sont les noctambules, les associaux, les sans racines qui l'arpentent.
Le recueil ne peut être qu'éloquent avec les photos qui accompagnent les nouvelles. Les instantanés pris à l'heure où l'autre Alger dort, nous font aimer la Blanche lisérée de bleu et tant pis pour les chats de gouttière. On l'affectionne El Bahdja ! Le point faible du livre c'est sa confection qui laisse à désirer en témoignent les pages qui se détachent.


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