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Prendre le bus à Alger : Le calvaire au quotidien
Publié dans Horizons le 06 - 10 - 2009

Photo : Fouad S. Est-il possible de se déplacer à Alger, en bus, sans se heurter à telle ou telle situation de désolation ? Qu'en est-il de la question de civisme à l'intérieur de ce transport le plus utilisé dans la capitale ? Pour répondre à ces deux questions, il suffit uniquement de se rendre dans une station de bus, dans n'importe quelle direction, pour se rendre compte de la grande anarchie qu'affichent aussi bien les transporteurs.
Le qualificatif « anarchie » peut paraître faible, au niveau de la station du 8-Mai-45, connue communément par « Place des martyrs », pour décrire les conditions réservées aux usagers surtout de certains bus et minibus de transport privé.
Un passager, un étudiant semble-t-il sollicitant le chauffeur de bus de démarrer après plus de 20 minutes de stationnement, le receveur réplique d'un air moqueur : «On dirait que tu n'as jamais pris un bus». Indigné par cette réponse, le jeune passager riposte par un bref rappel de la loi. Irrité, il décide donc par la suite de descendre et de changer de bus. A sa grande surprise, le bus suivant, crasseux, malpropre et ancien, a mis plus de 20 autres minutes avant de démarrer !
A l'intérieur des bus, la majorité des receveurs n'accordent aucun respect pour les usagers. Ils circulent entre les voyageurs, déjà entassés, sans la moindre politesse ni délicatesse vis-à-vis des usagers. « Ils nous voient des pièces de 20DA », commente un passager que le receveur, un piercing à l'oreille, a piétiné pour passer aux autres « pièces de monnaies ». S'ensuivent alors des insultes, des injures et même des rixes à l'intérieur des bus.
« Dans la wilaya d'Alger, la réglementation est très souvent bafouée en l'absence, il faut le dire, d'inspections dissuasives et fréquentes des contrôleurs », souligne un sexagénaire avant d'ajouter que « pourtant, la direction des transports dispose d'inspecteurs chargés de ces missions ». Certes, l'absence d'inspections répétées est loin d'encourager les contrevenants à améliorer leurs prestations de service, jugées lamentables et le constat est là.
Mêmes scènes et même décor au niveau de la station de Bab El Oued. Les voyageurs se bousculent devant les portes des bus. Des scènes insupportables à voir ! On brutalise les personnes âgées, on maltraite les femmes. Et parfois, on accède au bus par les fenêtres.
Les chauffeurs et les receveurs portent des body, des bermudas et des claquettes. Par ici, comme par ailleurs dans les grandes villes, la présentabilité vestimentaire, même si elle est importante, paraît un détail négligeable. La réglementation interdit au conducteur d'un bus ou d'un minibus privé de transport de voyageurs de porter des claquettes. Ce qui n'est pas toujours le cas. Ce qui est minime par rapport au respect de la limite de charge.
Au niveau de la station de bus du 1er Mai, un autre fait non moins grave, celui du recrutement de mineurs comme receveurs, attire notre attention. « Pourtant, la réglementation exige que le receveur doit être âgé d'au moins 18 ans conformément à la loi sur les relations de travail », a-t-on fait savoir au conducteur. A son tour, il affirme qu'il préfère « embaucher» son fils. La situation est d'autant plus grave lorsque nombre de receveurs, dont des adolescents, ne sont pas déclarés à la sécurité sociale.
A Tafoura, on en voit un peu de tout sauf le civisme. Cette station qui assure les liaisons vers Blida, Tipaza et à Boumerdès est souvent noire de monde. Ici, c'est toujours le même refrain. Les habitués savent à quoi s'en tenir. Mots déplacés, rixes et vols sont monnaie courante dans le coin. Les usagers dénoncent un autre aspect qu'on a pas encore évoqué. Celui du non-respect des haltes. « Certains transporteurs demandent aux usagers de descendre à, parfois, près d'un kilomètre de la station pour leur permettre d'effectuer demi-tour », affirme un fonctionnaire qui fait toujours la navette Alger-Bousmail.
La raison de ce comportement s'explique par la volonté du transporteur à arriver avant les autres aux prochains arrêts et, ainsi, «embarquer» le maximum de personnes afin d'amasser le maximum d'argent. Il y a lieu de noter l'excès de vitesse qui accompagne, souvent, ces comportements.
Des réalités quotidiennes qui pourraient difficilement échapper aux yeux de la direction des transports.
En attendant que le métro soit opérationnel, les usagers du transport par bus doivent prendre leur mal en patience.


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