«Le gouvernement palestinien que nous voulons former n'est pas un (gouvernement) d'unité nationale ou un gouvernement de coalition». Les deux principales factions palestiniennes, Fatah et Hamas, ont repris langue dimanche au Caire pour poursuivre les négociations concernant la mise en œuvre de l'accord de réconciliation, signé le 27 avril dernier. Selon Sakhr Bssisso, un responsable du Fatah, les discussions se sont focalisées «sur les moyens de mettre en œuvre l'accord de réconciliation», notamment sur la formation d'un nouveau gouvernement, principal sujet de discorde entre les deux parties. Alors que le Hamas revendique un gouvernement d'union national présidé par un responsable issu de la bande de Ghaza, le cabinet de Mahmoud Abbas parle d'un gouvernement d'indépendants dirigé par l'actuel Premier ministre de l'Autorité Palestinienne, Salam Fayyad. M. Abbas a réitéré, dimanche, la position de son parti. «Nous avons dit plus d'une fois que le gouvernement palestinien que nous voulons former n'est pas un (gouvernement) d'unité nationale ou un gouvernement de coalition. Nous souhaitons un gouvernement d'indépendants, un gouvernement de transition», a-t-il déclaré à l'issue d'une rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie. La formation de Khaled Mechaal, par le biais de son porte-parole, Sami Abou Zahri, s'est dite «sérieuse en demandant l'application de cet accord (de réconciliation) aussi vite possible». Sami Abou Zahri a reconnu qu'il y avait des obstacles à sa mise en œuvre, assurant toutefois que «l'échec du processus (…) ne va pas entraver les efforts de résoudre les autres questions». Les deux parties ont, enfin, décidé de se réunir à nouveau début septembre au Caire pour discuter du reste des questions en suspens.